Dans les années 90 prévalaient deux visions possibles du monde : une optimiste et une pessimiste. Pour certains, la fin du monde bipolaire constituait une occasion de reformer l'ordre mondial autour du pôle dominant des USA et du pôle occidental. Certains pensaient qu'il fallait enfin donner l'effectivité à l'association de l'ONU et faire en sorte qu'elle régisse les relations entre les nations. On voulait fonder un nouvel ordre mondial. La deuxième attitude était de penser que la fin du bipolarisme pouvait inaugurer une période d'instabilité et que la scène internationale serait plus anarchique que durant la période 45-90. Entre ces deux positions, certains ont essayé de construire une synthèse qui échoue à la veille du 11 septembre 2001.
[...] D'autres conflits ne trouvent pas solution, car plus d'équilibre et plus d'arbitrage possible. Toutes ces questions vont trouver réponses à partir d'un événement qui va restructurer et reconstruire la vision du monde est la limite de fracture entre les civilisations. Il y a des réponses partielles momentanées. La solution des conflits non encore résolue est encore lointaine, car la seule puissance s'en désintéresse. Le conflit du Moyen-Orient est primordial pour les USA mais aucune solution ne leur permet de maintenir leur leadership dans la région. [...]
[...] D'abord le lieu : le sol des USA ce qui remet en cause toute la vision géopolitique qu'on les Américains depuis la fin du 19e siècle. Puis les moyens utilisés : ce sont des moyens civils. Enfin l'objectif : même si ce dernier n'a pas atteint, il était d'affaiblir durablement les USA et de les amener à quitter un certain nombre de territoires ou de théâtres d'opérations. Il subsiste un doute quant au commanditaire. À partir de 2001, les USA font l'exact contraire de ce que l'on attendait : ils renforcent de façon spectaculaire leur position et redéfinisse unilatéralement l'ensemble des RI. [...]
[...] Comme le démontre Gérard Chaliand (histoire du terrorisme des origines à nos jours) depuis la fin du 19e siècle, les actes dits terroristes prennent place dans le cadre d'espaces politiques restreints et dans le cadre de conflits internes, de guerres civiles. Il s'agit d'un moyen dont l'objectif est de faire peur ou de désorganiser un pays. Contrairement à l'acte de guerre classique, les moyens utilisés dans le cas d'actes terroristes sont des moyens civils détournés de leur usage initial. L'acte en lui-même vise à la fois à infliger des dégâts et à obtenir l'intérêt des médias. Les individus autant que les objectifs peuvent être tout autant rationnels ou irrationnels, politiques ou non. [...]
[...] Il s'agit d'une nouvelle stratégie qui est aux antipodes de celle déployée pendant la guerre froide. Cet événement invite à une refondation complète de la doctrine et de la stratégie militaire dans les plus grands pays du monde. Sur le plan de l'étude des RI, le 11 septembre et les attentats qui suivront vont ébranler les fondements stratégistes. Ces fondements sont revenus en question. On revient donc vers des visions géopolitiques plus localisées en utilisant les outils de l'anthropologie (rapport entre culture et acte terroriste) mais aussi des outils de la criminologie voire même de la sociologie et de la sécurité. [...]
[...] Histoire des relations internationales de 1990 à aujourd'hui Section 2006. Dans les années 90 prévalaient deux visions possibles du monde : une optimiste et une pessimiste. Pour certains, la fin du monde bipolaire constituait une occasion de reformer l'ordre mondial autour du pôle dominant des USA et du pôle occidental. Certains pensaient qu'il fallait enfin donner l'effectivité à l'association de l'ONU et faire en sorte qu'elle régisse les relations entre les nations. On voulait fonder un nouvel ordre mondial. La deuxième attitude était de penser que la fin du bipolarisme pouvait inaugurer une période d'instabilité et que la scène internationale serait plus anarchique que durant la période 45-90. [...]
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