Gouvernance étatique, défi de la mondialisation, altermondialisme, puissances non-étatiques, firmes transnationales, libre-échange, Union européenne, luttes indépendantistes, Catalogne, ONG, désordre mondial, G8, G20, velléités chinoises
La mondialisation connecte les espaces entre eux, elle les met en relation par toute sorte de flux. Ce faisant elle délégitime l'échelle nationale, devenue dépassée. Un exemple original : même les opinions altermondialistes passent par les mécanismes de la mondialisation (comme le forum social mondial de Porto Alegre en 2001), puisque la mobilisation est mondiale, le but est de fédérer les mécontents où qu'ils soient dans le monde. De la même manière, les sociétés développent des opinions sur l'ailleurs de manière inédite (exemple de la mobilisation mondiale "pray for Paris" après les attentats du Bataclan, aux USA, en Allemagne ou encore en Australie). On assiste aussi à l'émergence d'une classe mondialisée de cadres, qui vivent l'"ici et l'ailleurs" (expression de Cynthia Gorra-Gobin dans la métropolisation en question).
[...] Cet exemple montre que la puissance étatique brute reste incontournable, même à l'heure de la mondialisation. Autre exemple, en janv 2013, la commission européenne a délégué la ratification de l'accord de libre-échange avec Singapour aux parlements nationaux des Etats membres, preuve encore une fois que l'État reste incontournable. A l'échelle nationale aussi, l'Etat reste garant de l'exercice de la puissance - échec des luttes indépendantistes, l'État espagnol a fait plier le gouvernement de Catalogne par l'arme juridique - la décentralisat° en France reste limitée (tradition jacobine malgré l'UE qui cherche à développer l'échelon régional, à contourner le national) Au niveau mondial, la mondialisation a échoué à faire émerger une gouvernance mondiale stable La gestion de la crise financière puis économique de 2008 a été nationale (feu vert de l'UE aux Etats voulant recapitaliser leurs banques), la Chine a prêté à la Grèce (sans passer par le FMI). [...]
[...] La mondialisation a complexifié le jeu des puissances plus qu'elle ne les a fait se concerter. La mondialisation a favorisé l'émergence de nouveaux acteurs (BRICS, FTN ou ONG comme Handicap international en 1982) et donc l'élargissement de la scène diplomatique mdiale. Le monde est devenu multipolaire, bien plus complexe qu'avant la G.F (Védrine). Une forme de désordre semble s'être installée, la concertation est éclipsée par un retour à une forme de realpolitik (politique pragmatique d'intérêt). Vélléités chinoises en mers de Chine, tensions sur le dossier syrien (frappes, invectives de Trump). [...]
[...] A priori la mondialisation libérale et ses logiques de gouvernances semblent surpasser la gouvernance étatique. La mondialisation dépasse le cadre national et crée donc de fait de nouvelles logiques de gouvernance La mondialisation connecte les espaces entre eux, elle les met en relation par toute sorte de flux. Ce faisant elle délégitime l'échelle nationale, devenue dépassée. Un exemple original : même les opinions altermondialistes passent par les mécanismes de la mondialisation (comme le forum social mondial de Porto Alegre 2001) puisque la mobilisation est mondiale, le but est de fédérer les mécontents où qu'ils soient dans le monde. [...]
[...] Pour autant, c'est peut-être parce que le monde change vite que l'idée de gouvernance mondiale paraît impuissante. On observe des efforts d'adaptation G-8 devenu G-20 en 2009 pour résoudre la crise économique montre bien un progrès de la part de cette gouvernance. Même si la réforme des droits de vote du FMI en 2010 faisant de la Chine la troisième détentrice de droits de vote n'a pas été votée par le congrès américain, les USA conservent leur minorité de blocage ( des droits de vote et sont nécessaires pour modifier la charte fondatrice), la gouvernance est finalement entravée par les crises mais montre une forme d'adaptation. [...]
[...] Cette population-là se déracine et devient fluide, notamment grâce à sa maitrise de l'anglais (langue de la mondialisation) et à ses revenus. Les Etats eux-mêmes encouragent une globalisation de la gouvernance Au tournant ultralibéral des années 1980, les Etats se désengagent de l'économie( les 3D de Reagan et le consensus de Washington), on assiste au désengagement de l'État qui délègue volontairement des pouvoirs à des instances mondiales, l'OMC (1995). Il s'agit selon J.J Servan-Schreiber d'«élaguer l'Etat» pour mieux créer une gouvernance économique supranationale. [...]
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