Synthèse sur la géopolitique du Liban. Sont abordés successivement les points suivants : un carrefour stratégique aux nombreuses ressources naturelles, une société particulière où de nombreuses communautés et clans cohabitent, la place centrale qu'occupe le Liban au sein de la communauté internationale.
[...] Il faut alors attendre le retrait de Tsahal en mai 2000 pour revoir des militaires de la force internationale au Liban. L'intervention occidentale se fait plus forte à partir de septembre 2004 avec l'adoption de la résolution 1559 de l'ONU prévoyant le retrait syrien. Ce phénomène est accéléré le 14 février 2005 à la suite de l'assassinat de Rafic Hariri, suspecté d'être commandité par Damas. Cette résolution est fortement soutenue par les Français, ancien mandataire, et par les Américains, qui souhaitent intégrer ce pays dans leur politique de remodelage du Moyen-Orient. [...]
[...] En effet depuis 1967, les relations entre Jérusalem et Damas sont tendues suite à l'occupation du plateau du Golan. Cette région stratégique permet à Israël d'exercer une pression directe sur la Syrie. Enfin le contrôle des eaux du Jourdain explique également l'intérêt que porte l'état hébreu au Liban. Le Hezbollah, acteur non étatique, a aussi un rôle fondamental dans le problème libanais. Créé en 1982 suite à l'occupation des fermes de Chebaa par Israël, il s'implante dans le Sud Liban et s'oppose à Tsahal. [...]
[...] Lorsqu'on s'arrête sur la situation géographique du Liban, on remarque qu'il constitue, malgré une superficie de km un carrefour stratégique. Il s'agit en effet d'un point de passage privilégié entre l'Asie Mineure et l'Europe, renforcé par une importante façade maritime propice au commerce. De plus sa capitale Beyrouth est un grand port méditerranéen et s'affiche comme une place financière régionale incontournable, d'autant plus que les services y sont omniprésents. La capitale libanaise représente donc une ville stratégique, surtout au niveau commercial, pour des pays comme la Syrie, l'Irak ou la Jordanie. [...]
[...] Ainsi ces ressources naturelles combinées à la position stratégique du Liban suscitent la convoitise des pays voisins. Les origines de la société multi-culturelle libanaise s'expliquent par son histoire. Depuis l'Antiquité et l'époque phénicienne, le Liban a appartenu à une succession d'empires : égyptien, romain, arabe, ottoman Ce brassage culturel est accentué avec la diaspora du peuple libanais à partir du XIXème siècle, notamment vers l'Amérique et l'Afrique. Enfin, les minorités ont de tout temps trouvé refuge au Liban, la dernière en date étant les Palestiniens en 1948 suite à la création de l'état d'Israël. [...]
[...] Le système politique qui prévaut au Liban est donc le confessionnalisme. Cependant, cette société fragmentée peut faire l'objet de divisions internes, d'autant plus que les différentes communautés sont elles-mêmes composées de plusieurs clans : sunnites, chiites, maronites, grecs orthodoxes . En cas de tensions nationales, le système clanique augmente alors les risques d'ingérence. C'est notamment le cas lors de la guerre civile qui éclate en 1975 suite à la contestation de l'autorité chrétienne par les musulmans, devenus majoritaires au Liban. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture