L'Asie centrale , située en plein cœur du continent eurasien, est une région qui a pendant longtemps été écartée de la scène internationale. Pourtant, cette partie de l'Asie, représente un carrefour important entre les différentes grandes civilisation de ce monde. Positionnée entre la civilisation chinoise à l'Est, le Moyen-Orient au Sud, le monde slave au nord et enfin l'Europe à l'Ouest, cette ancienne route de la soie constitue un point de passage stratégique. Cette région au climat aride, dominée par la steppe du sud de l'Eurasie, fût à l'origine peuplée de nomades turcophones avant d'être rattachée à l'empire de Perse. Cette enclave fut acquise par la Russie tsariste grâce aux conquêtes de Catherine II, au cours du 18e siècle (Turkestan russe). Elle subit la soviétisation suite à la révolution bolchevique de 1917. Tandis que les territoires russes de l'Europe centrale et orientale s'empressèrent de déclarer leur indépendance suite à la Première Guerre mondiale, l'Asie centrale resta fidèle à Moscou. Intégrée à l'empire tsariste puis soviétique, pendant plus d'un siècle et demi, ces républiques socialistes fournirent le coton à toute l'Union. Dès la dissolution de cette dernière en 1991, cinq Etats émergèrent sur la scène internationale : Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan. Ces Etats fraîchement affranchis du joug communiste vont être aussitôt placés sous les projecteurs grâce à un sous-sol riche en hydrocarbures. Bien que ces ressources, encore en cours d'appréciation, ne dépassant pas celle du Moyen-Orient, elles sont tout aussi appréciables, étant donné leur accessibilité, dans un contexte de pénurie annoncée de l'or noir. En plus de ces hydrocarbures, cette partie de l'Asie semble abriter d'importantes mouvances islamistes. L'Asie centrale fait donc son retour sur la scène internationale dans un contexte de « guerre du pétrole » entremêlée d'une « guerre contre le terrorisme » islamiste.
Cette région représente donc un enjeu particulier sur l'échiquier mondial . Enjeu d'autant plus considérable que les Etats qui la composent connaissent actuellement une période de transition et donc d'instabilité due au passage d'un Etat socialiste soviétique à un Etat national. Cette instabilité est à la fois dangereuse mais aussi bénéfique pour les puissances étrangères qui s'y affrontent en tant qu'elle permet l'ingérence de ces dernières. Parler de géopolitique de l'Asie centrale signifie donc répondre à la question de savoir pourquoi cette région du cœur de l'Eurasie permet une immixtion flagrante des grandes puissances de ce monde et quels intérêts amènent ces mêmes puissances à s'intéresser à cette partie, pourtant si longtemps oubliée, du monde.
Pour répondre à cette problématique, il paraît nécessaire dans un premier temps d'établir le bilan de dix ans d'indépendance afin de tenter de dresser un tableau d'ensemble de la région (I). Pour ensuite examiner les intérêts que les puissances voisines et les Etats-Unis ont à y défendre et qui font de cette région une zone d'affrontement d'influences étrangères (II).
[...] Notamment grâce à la mine de Kumtor produisant de la production industrielle du pays ; le gouvernement projette d'ailleurs l'ouverture de deux nouvelles mines d'or (Jerooy et Taldy-Bulak) en 2006. Programme des Nations Unies pour le développement. Dans les années 1920-1930 au moment de la création des cinq républiques socialistes soviétiques correspondant aux cinq Etats actuels. Mer intérieure répartie sur le territoire du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan La plus enclavée si on y inclut l'Afghanistan et la Mongolie. La Russie, la Chine, l'Inde, le Pakistan et un peu plus loin Israël. Et bientôt l'Iran ? [...]
[...] 37,8% au Kazakhstan (la plus importante après la minorité russe d'Ukraine) au Kirghizstan. 20% des russes originaires du Kazakhstan sont partis pour la Russie suite à la politique discriminante du pays. L'Amou Daria et le Syr Daria sont les seuls deux fleuves qui se jettent dans la mer d'Aral. On comprend aisément les conséquences d'un pompage abusif et non réglementé sur la mer d'Aral. Réserves prouvées : 39,6 milliards de barils pour le Kazakhstan pour le Turkménistan et 0,6 pour l'Ouzbékistan. [...]
[...] Entreprise pétrolière détenue à 51% par l'Etat russe Notamment avec le Kazakhstan : le transsibérien, seule voie ferrée entre l'Ouest russe et la Sibérie de l'Est, traverse le territoire kazakhs sur 200 km La première mention de la région dans la politique étrangère des Etats- Unis date de 1994 Roll back : stratégie visant à refouler la Russie dans ses frontières originelles ; faisant écho à la stratégie de containment de la guerre froide Suite aux critiques trop vives de Washington sur la répression sanglante des révoltes d'Andijan par le régime de Karimov. En 2025, la Chine importera 82% de ses besoins en pétrole d'après l'AIE. [...]
[...] Cette région bénéficie du statut d'autonomie et son sol renferme des ressources pétrolières. Les révoltes des ouighours contre la politique de discrimination qu'ils subissent arrivent à la suite de l'arrivée massive de chinois de l'est renversant la balance ethnique de la région. Le gouvernement chinois considère ce mouvement séparatiste comme relevant du terrorisme islamiste. Washington s'est empressé de l'inscrire sur sa liste noire. La minorité ouighoure étant située de chaque côté de la frontière, la Chine s'inquiète d'une possible radicalisation et organisation du mouvement à l'étranger. [...]
[...] Problèmes politiques et sociaux, 760, janvier 1996, La CEI : un nouvel acteur sur la scène internationale Bilan du monde le Monde Diplomatie, janvier-février 2006 Sources Internet World factbook de la CIA : www.odci.gov/cia/publications/factbook/index.html Autres Rapport d'information 412 (97-98) de la commission des affaires économiques du Sénat (www.senat.fr/rap/r97-412/r97-412.html) Certains spécialistes incluent l'Afghanistan comme pays faisant partie de cette région. Nous nous limiterons cependant aux anciennes républiques soviétiques à savoir, la Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, la Tadjikistan et le Turkménistan. En référence au livre de Z. [...]
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