D'après le Forum mondial de l'eau tenu à Mexico en 2006, 2,4 milliards de personnes seraient en contact quotidien avec une eau non assainie, porteuse de graves maladies. Dans bien des pays en développement, l'eau est un problème : on y meurt tant du fait de sa rareté que de sa surabondance. Elle est aussi source de vie. C'est pourquoi les hommes se battent pour elle d'où les conflits pour le contrôle et la maîtrise de l'eau à toutes les échelles. Avec les pénuries graves qui pourraient survenir dans les décennies à venir, l'eau ne pourrait-elle pas s'affirmer tant comme une arme géopolitique que comme une cause de conflits militaires ? (...)
[...] En revanche, l'eau peut être une arme de pression géopolitique ou une arme de guerre. D. Guerres ouvertes et conflits larvés : 1. L'eau dans le conflit israélo-arabe : elle a souvent joué un rôle de catalyseur dans ce conflit. Israël occupe aujourd'hui le plateau du Golan qui est le château d'eau de la région. Israël peut dès lors prélever annuellement environ des débits du fleuve. Le contrôle des eaux du Golan est essentiel à l'alimentation des villes modernes et à la poursuite d'une agriculture irriguée et intensive A l'opposé du conflit israélo-arabe, certains conflits hydropolitiques restent larvés comme celui pour les fleuves Tigre et Euphrate dans l'ancien Croissant Fertile Turquie, Syrie et Irak s'y partagent les eaux des deux fleuves qui prennent tous deux leur source dans les hauteurs du Taurus en Turquie. [...]
[...] La municipalité a dû faire machine arrière. B. A l'échelle nationale 1. Une majorité de la population peut accaparer les ressources au détriment d'une minorité : En Israël, les enjeux portant sur l'eau sont à la fois économique et géopolitique. Un Israélien consomme en moyenne 530 m3 d'eau par an tandis qu'un Palestinien n'en consomme que 137 m Plusieurs régions d'un même pays peuvent se disputer des ressources et représenter une menace pour l'Etat national comme en Union Indienne avec le conflit opposant les citoyens du Karnataka et ceux du Tamil Nadu pour les eaux du fleuve Covery dans le sud du pays Certains gouvernements peuvent également faire de l'eau une arme géopolitique : la construction de la Saddam River en Irak a nécessité l'assèchement des marais dans une zone hostile au régime sunnite. [...]
[...] Faire payer le juste prix de l'eau ? 1. L'eau a longtemps été considérée comme un bien naturel, gratuit, inépuisable. Mais du fait de sa rareté relative, la question du prix de l'eau se pose dès lors. Dans les pays en développement, le prix moyen de l'eau ne couvre qu'un tiers des frais de distribution. Un ajustement des prix doit intervenir pour la consommation domestique et agricole. Mais les résistances sont fortes (émeutes à Cochabamba). L'idée de faire émerger un marché mondial de l'eau est assez illusoire car l'eau constitue un besoin vital plutôt qu'un simple bien Il n'en reste pas moins qu'un immense marché de plusieurs milliards d'individus s'ouvre aux entreprises d'assainissement et de traitement de l'eau comme Suez ou Veolia en France. [...]
[...] La menace de crise écologique : 1. Les problèmes de l'eau se posent aussi en terme qualitatifs : aux rythmes actuels de la croissance démographique et économique, les rejets mondiaux de polluants dans l'eau devraient quadrupler d'ici 2025 alors que 2,5 millions de personnes meurent déjà chaque année à cause d'une eau contaminée. Ainsi, l'eau pourrait être génératrice de crise écologique : Les effluents urbains et industriels constituent la principale source de dégradation, en l'absence d'équipements d'assainissement et de retraitement des eaux usées. [...]
[...] Il prévoit de construire 20 barrages, d'étendre les surfaces agricoles irriguées et de fournir de l'énergie électrique pour ainsi développer une région pauvre et rebelle (le Kurdistan). Parallèlement, le barrage Atatürk inauguré en 1991 engendre des tensions avec les voisins, notamment lorsque les Turcs interrompent l'écoulement de l'Euphrate pour remplir le lac artificiel en amont. II) Une plus forte pression sur les ressources hydriques Toutes ces tensions proviennent de l'inadéquation grandissante entre la demande et l'offre en eau. A. Abondance ou rareté ? 1. Globalement, la Planète bleue est composée à d'eau. [...]
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