Après avoir incarnée pendant de nombreuses années un modèle de stabilité politique et de prospérité économique en Afrique, la Côte d'Ivoire a sombré dans le chaos de la guerre, à l'instar de ses voisins tels le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée. En décidant de s'engager, la France a renoué avec sa tradition interventionniste, il s'agit de s'interroger sur les logiques de cette doctrine nouvelle de gestion des situations de crise en Afrique subsaharienne (...)
[...] Ainsi, après avoir fait bonne figure lors des négociations de Marcoussis, le président Laurent Gbagbo adopta une attitude de défi à l'égard de la France. Il multiplie les affronts directs contre Paris, tel son refus de participer au XXIIe Sommet France-Afrique de février 2003 ou encore d'assister à la commémoration du Débarquement en Provence en août 2004; il défie aussi Paris par le biais de son «ministère de la les «Jeunes patriotes» initiateurs des violences anti-françaises, en laissant peser une menace latente sur la communauté française de Côte d'Ivoire. [...]
[...] HOFNUNG Thomas, En Finir avec la Françafrique Politique internationale, MICHAILOF Serge, Côte-d'Ivoire 2005 : bienvenue sur le Titanic ! Commentaire, été 2005, vol no110. SEREQUEBERHAN Hewane, Le réengagement français dans les conflits africains et le défi ivoirien AFRI 2005, volume VI. WEISS Pierre, L'Opération Licorne en Côte d'Ivoire AFRI 2004, volume V. Rapports administratifs Rapport d'information de la commission des affaires étrangères sur les Français rapatriés de Côte d'Ivoire 3694, déposé le 13 février 2007 par M. Jean-Luc REITZER. [...]
[...] Deux problèmes ont servi à la mobilisation communautaire : celui de la propriété agraire mal définie et celui du chômage urbain, notamment la jeunesse. Une lutte acharnée pour le pouvoir des successeurs du Vieux (président Félix Houphoüet-Boigny). La manière dont le Président Bédié a fait concevoir et utiliser politiquement le principe d'« ivoirité pour écarter de la course à la présidence Alassane Ouattara, ancien Premier ministre d'Houphouët-Boigny, est bien connue. Pourtant, tous les chefs de l'exécutif qui se sont succédé après le coup d'Etat contre le Président Bédié (le général Gueï et l'actuel Président Gbagbo) ont repris à leur compte le thème identitaire. [...]
[...] Modèle réussi de partenariat avec l'ancienne métropole. L'ampleur de la crise et de ses enjeux : Une grande diversité de peuplement du pays et le poids important des étrangers. Ces derniers, attirés par la prospérité économique suivant la décolonisation, ont fait souche sur place. Pendant les années d'expansion, chaque groupe a pu trouver sa place en dépit de tiraillements intercommunautaires. Cependant, avec les réformes économiques exigées par le FMI et la fin des mécanismes de stabilisation des cours des matières premières, la récession s'est installée au début des années 90. [...]
[...] Le ministre français de la Coopération, Charles Josselin, justifiera de manière assez confuse le 27 décembre 1999 la politique adoptée alors par Paris : nous avons mis en garde le chef de l'Etat et son gouvernement en particulier [sur] la manière dont le débat autour de l'ivoirité avait été conduit [ . ] Il y avait des signes inquiétants mais rien qui pouvait laisser prévoir ce coup d'Etat militaire [ . ] D'une manière générale, ce qui vient de se passer illustre la nouvelle politique française en Afrique. Il n'est plus question de nous ingérer dans le débat de politique intérieure, il n'est pas question de maintenir contre la volonté populaire tel ou tel dirigeant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture