France, Amérique, 1770-1790, Jefferson, révolution américaine
Jamais de guerre ouverte, à proprement parler, entre la France et les EU, mais une curieuse alchimie amour/mépris. La France, plus que d'autres, véhicule depuis deux siècles un antiaméricanisme presque viscéral et quelque peu énigmatique, et les EU, à peine leur indépendance obtenue, ont choisi, non sans tensions internes et sans conflit avec l'ancienne métropole, il est vrai, d'en revenir au tropisme anglais.
[...] La France et l'Amérique (1770-1790) Jamais de guerre ouverte, à proprement parler, entre la France et les EU, mais une curieuse alchimie amour/mépris. La France, plus que d'autres, véhicule depuis deux siècles un antiaméricanisme presque viscéral et quelque peu énigmatique, et les EU, à peine leur indépendance obtenue, ont choisi, non sans tensions internes et sans conflit avec l'ancienne métropole, il est vrai, d'en revenir au tropisme anglais. L'Amérique des origines, entre dépréciation et admiration En France, un anti-américanisme des origines, philosophique et naturaliste Les Lumières contre l'Amérique. [...]
[...] Jefferson est le deuxième ministre plénipotentiaire américain à la cour de Versailles. Il s'agit pour lui de consolider l'alliance française en temps de paix. Et ce, alors que les difficultés économiques s'accroissent en France. Celle-ci se résout à signer en 1786 un traité commercial, dit traité d'Eden avec l'Angleterre. Lorsque survient l'été 1789, Jefferson offre sa contribution à la rédaction de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. De la France, il veut donner une image positive auprès de ses concitoyens. [...]
[...] Il y va, estime-t-il, de la crédibilité du modèle politique américain, de son rayonnement. Dans ses Notes on The State of Virginia, il répond à tous les préjugés, répliquant aussi bien à Buffon qu'à De Pauw. Remarque : je conseille à chacun de jeter un coup d'œil à cet ouvrage. II) D'une révolution l'autre : la confrontation des modèles L'influence de la révolution américaine en France Les déclarations américaines sont traduites en Europe. Marmontel, un des derniers représentants des Lumières, oppose au despotisme qui règne en Angleterre - un pays pétri de morgue aristocratique - les EU qui bâtissent un régime politique fondé sur la séparation des pouvoirs, la liberté politique et civile. [...]
[...] Il est, selon les mots de Turgot ou d'Alembert, l'homme qui avait arraché la foudre au ciel et le sceptre aux tyrans Un bienfaiteur de l'humanité en somme. A Paris, à défaut de l'être du roi Louis XVI, il est adulé par les grandes familles, il sait tisser des réseaux, organiser sa propagande depuis sa maison de Passy (où imprimerie) octobre 1777, Saratoga. Dès la nouvelle connue en décembre, Louis XVI informe l'ambassadeur qu'il entend reconnaître l'indépendance des Colonies et conclure avec les Insurgents un traité de commerce, d'amitié et d'alliance. Signature le 6 février 1778. Franklin veille au respect de l'alliance. [...]
[...] La Fayette, Brissot, Clavière célèbrent la république nouvelle. Brissot, qui a séjourné plusieurs mois outre-Atlantique, pose la question : n'est-il pas préférable d'avoir des ponts solides, des maisons confortables et des rues larges et éclairées plutôt que ces monuments qui ne font que servir que la gloire du souverain (Nouveau Voyage dans les Etats-Unis de l'Amérique septentrionale fait en 1788, 1791) ? Avec Clavière, il avait déjà publié en 1787 à Londres un ouvrage au titre significatif, dédié au Congrès américain et aux amis des Etats-Unis dans les Deux Mondes : De la France et des Etats-Unis, sous-titre : De l'importance de la Révolution d'Amérique pour le bonheur de la France, des rapports de ce royaume et des Etats-Unis, des avantages réciproques qu'ils peuvent retirer de leurs liaisons de commerce, et enfin de la situation actuelle des Etats-Unis. [...]
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