80 à 90 % des exportations sont des produits primaires. Mais les situations sont contrastées entre les pays du Golfe et d'Afrique du Nord où l'économie de rente a engagé le développement et les pays d'Afrique subsaharienne où elle signifie stagnation ou régression. L'économie de rente permet-elle l'insertion dans la mondialisation et le développement ? (...)
[...] La forte synergie entre conflits et rente La guerre se nourrit de la rente minière ou énergétique et réciproquement, et beaucoup de conflits s'expliquent par la volonté de contrôle de ressources stratégiques. Guerres du Golfe en 1990 et 2003(pétrole), Sierra Leone et République Démocratique. du Congo (diamant), enjeu dans la guerre froide (ressources minières en Afrique). Economie de rente = bénédiction ressource qui permettrait le développement du pays) ou malédiction (grande difficulté à se sortir de cette économie, nombreux conflits et pressions) ? [...]
[...] Des campagnes dynamisées Le développement des cultures de plantation et d'exportation s'est accompagné de transformations sociales et spatiales : afflux de population vers les zones de plantations, développement du salariat (Kenya) ou de la petite propriété (Côte d'Ivoire, Ghana), créations de coopératives (Niger, Burkina Faso) modifications des organisations rurales (politiques d'aménagement et d'irrigation). C'est un facteur d'intégration d'une économie monétaire et d'insertion au marché mondial . Des maillages structurants et de polarisations affirmées Ports et chemins de fer constituent l'ossature pour structurer des hinterlands (arrière-pays), ce sont les «épines dorsales d'Etats tels Gabon ou Egypte (pour le transport du coton), en réponse à une logique d'exportation des matières 1ères. Mais depuis les indépendances et les crises, déclin du train au profit des routes et surtout des oléoducs et gazoducs. [...]
[...] L'Afrique : des positions renforcées Dès l'indépendance, le pétrole domine aussi l'économie en Algérie, Libye et au Nigeria (90%des recettes d'exportation). L'insécurité croissante au Moyen-Orient valorise les producteurs africains (les pays consommateurs diversifiant leurs approvisionnements pour plus de sécurité). D'autant plus que les conditions d'exploitations y sont intéressantes : off-shore, avantages fiscaux, pas de quotas hors OPEP. Mais la croissance de l'exploitation du pétrole (qui le + souvent est exporté brut de ces pays d'Afrique noire) ne s'accompagne que de peu de progrès sociaux : malédiction (inflation, agriculture sacrifiée, atteintes à l'environnement, guerres civiles en Angola, au Congo ) ? [...]
[...] Le piège de la rente . La dépendance Balance commerciale très déséquilibrée où 1 ou 2 ressources primaires dominent les exportations (hydrocarbures, dont surtout pétrole =30 à 50% du PIB dans pays pétroliers). Dépendances aux services, savoir-faire et technologies possédés par les FMN, nécessité d'investissements lourds pour les mines. La volatilité des cours du produit conditionne ces économies de rente, qui compensent en empruntant, d'où leur surendettement. Accentuation de la concurrence mondiale : de 1970 à 2000 la part des PMA d'Afrique dans les exportations (arachide, cacao, café ) diminue, et ces exportations restent souvent sous le contrôle ou la pression des firmes occidentales(ex probant :toutes les Bourses sont en Occident) . [...]
[...] L'insertion dans une logique d'internationalisation et de développement . Le temps du pétrole et des ressources stratégiques Les 1ères exploitations commencent en Iran avant la Première GM, puis en Irak : partage de la ressource entre les 7 grandes compagnies occidentales. Dans l'entre-deux-guerres, les Américains remplacent les Anglais en Arabie Saoudite. Après la WW II, pour répondre à la croissance des économies occidentales (30 Glorieuses), une 1ère grande période d'exploitation débute. Arabie Saoudite, Irak, Iran : Etats indépendants depuis 1932 et gérant leurs ressources, donc valorisation des ressources en Afrique par les Anglais, Français et Italiens et dans la région des Emirats par les Anglais (avec protectorats) Des 50's aux 80's, les matières premières connaissent un grand engouement occidental , dans le cadre de la guerre froide, notamment en Afrique Noire : fer en Mauritanie, uranium au Niger(cf le tout nucléaire choisi par la France), diamants et cuivre au Zaïre . [...]
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