L'élargissement de l'Europe : les pays de l'Est

Résumé du document

Exposé sur l'élargissement de l'Europe. Présentation des avantages et des inconvénients à l'élargissement de l'Europe. L'héritage des anciens pays communistes est lourd et présente une grande différence avec le régime économique et politique en vigueur à l'intérieur de l'Union : une économie étatisée, des libertés fondamentales pas ou peu respectées, un système politique peu démocratique. Comment intégrer ces États alors que leur situation économique et politique ne correspond pas au niveau normalement exigé lors d'une demande d'adhésion ?

Extraits

[...] Jusqu'à présent, en effet, jamais l'Union Européenne ne fut confrontée à un tel déséquilibre, tant politique qu'économique entre ses états membres et les états candidats. En 2004 est prévue l'entrée simultanée de 10 nouveaux membres : 5 pays de l'Europe Centrale ( Pologne, Hongrie, République Tchèque, Slovénie et Slovaquie), les 3 pays Baltes ( Estonie, Lettonie et Lituanie) et 2 petits pays méditerranéens ( Malte et Chypre). D'autres pays devraient bientôt suivre. En 2007, doit être réaffirmés l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie. Quels sont alors les enjeux et les risques de l'élargissement ? I. [...]

[...] Globalement, les populations restent dans leur pays d'origine. De plus, ce chiffre n'est pas seulement alarmant quand on sait que l'Allemagne aura besoins d'un flux entrant annuel d'au moins personnes pour maintenir sa population active. Néanmoins, l'Union a eu soin d'ériger des protections à la fois territoriales et sectorielles. Le compromis permet aux pays qui le souhaitent de maintenir leurs frontières fermées jusqu'à sept ans après l'adhésion des nouveaux membres. D'autre part, certains secteurs seront protégés c'est le cas du transport intérieur, particulièrement exposé à la concurrence des routiers de l'Est. [...]

[...] Quelles sont les craintes des pays déjà membres de l'UE ? Elargie à 25 ou 30, L'UE gardera-t-elle la même philosophie qu'à 15? Restera-t-elle cet espace d'intégration tel qu'il a été conçu depuis les années 1950? Dès lors, ce ne sont plus les pays candidats qui demandent des délais pour se conformer aux règles communautaires mais les 15 qui tentent de se protéger des effets potentiellement déstabilisateurs de l'élargissement. Mais que redoutent-ils ? La libre circulation des personnes " Les ressortissants d'Europe centrale et orientale vont déferler sur les pays d'Europe de l'Ouest". [...]

[...] De plus, on constate pourtant que ce ne sont pas les pays les plus gros producteurs de l'UE qui ont souffert de la concurrence des nouveaux membres comme l'Espagne ou la Grèce mais qu'il s'agissait bien davantage de marchés nouveaux pour leurs productions. Globalement, cela n'a pas affecté l'agriculture française. En outre, chacun sait que le marché commun agricole profite largement aux agriculteurs français. Sans la PAC, leurs difficultés auraient été bien plus importantes que les effets induits par ces précédentes intégrations. Il est vrai, cependant, que l'Allemagne peut être tentée d'utiliser l'élargissement pour remettre en question le système de la PAC et pour renégocier sa quote-part au budget de l'UE. [...]

[...] L'héritage des anciens pays communistes est lourd et présente une grande différence avec le régime économique et politique en vigueur à l'intérieur de l'Union : une économie étatisée, des libertés fondamentales pas ou peu respectées, un système politique peu démocratique. En conséquence, comment intégrer ces Etats alors que leur situation économique et politique ne correspond pas au niveau normalement exigé lors d'une demande d'adhésion? Rappelons donc les critères d'adhésion que les pays candidats doivent respecter pour pouvoir rentre dans l'UE. Tout d'abord, ils doivent respecter la conditionnalité politique. Cependant, que faut-il entendre par conditionnalité politique? Il s'agit du respect des droits de l'homme, de l'Etat de droit et de la démocratie. [...]