Etat, système international, mondialisation, souveraineté, superpuissance, ONU Organisation des Nations Unies, traité de Westphalie, hégémonie, Raymond Aron, nationalisme, postcolonialisme, prolifération étatique, UE Union Européenne
Le mot "État" vient du latin status, qui signifie "être debout". Cependant, pour comprendre le sens du mot "État", il faut dépasser la simple explication étymologique. Il faut l'entendre comme une entité territoriale juridique. Elle dispose du recours légitime à la force, et sa souveraineté est reconnue par d'autres États du système international. Les sujets de droit international, de la guerre du Péloponnèse jusqu'à aujourd'hui, en passant par la Seconde Guerre mondiale, interagissent entre eux et leurs actions extraterritoriales sont souvent le fruit de rapports de force comme le théorisait Lénine. Ce qu'on appelle système international peut se définir comme la somme des rapports que les États entretiennent entre eux.
[...] Sur la scène internationale, ces inégalités se voient surtout dans le cadre du poids dans les prises des décisions au niveau international. D'une telle manière, Djalili mentionne la division hiérarchique des pays dont on distingue des superpuissances (actuellement il n'y a qu'une : les États- Unis), des grandes puissances, des puissances moyennes, des pays avec une puissance faible Du point de vue politique et donc objectif, nous pouvons considérer les relations internationales en tant que des interactions avec des États qui à la base ont les mêmes droits, mais qui n'ont pas la même importance sur la scène internationale. [...]
[...] Ce qu'on appelle système international peut se définir comme la somme des rapports que les États entretiennent entre eux. De nombreuses institutions internationales sont apparues ces dernières décennies avec pour objectif, entre autres, de pacifier les relations internationales selon la doctrine idéaliste développée notamment par Kant ou Woodrow Wilson. L'histoire contemporaine montre cependant que cette pacification est difficile et que la vision réaliste semble l'avoir emporté sur les grands projets idéalistes. Dans le contexte actuel de mondialisation et de multiplication des acteurs internationaux, étatiques ou non, il est pertinent de se demander si l'État est toujours le principal protagoniste du système international. [...]
[...] Même si l'on augmentait le nombre de membres permanents au conseil de sécurité de l'ONU, le problème ne serait pas réglé si le fonctionnement via le droit de veto restait identique. Les États souhaitent, malgré le fait d'être membre d'institutions internationales, garder leur indépendance. B. Le reflux de l'État Nous l'avons vu précédemment, l'État est un acteur clé des relations internationales, cependant face au développement de la mondialisation et à la pluralité des acteurs (Organisations non gouvernementales, Organisations internationales, Organismes humanitaires, etc.) son rôle tend à s'atténuer. [...]
[...] C'est le cas du Kosovo comme l'explique Scott Pegg. En fait, ce qui va être primordial c'est l'effectivité et non la reconnaissance. Le monde moderne a vu une multitude d'États se constituer avec la décolonisation et la chute du communisme, autant d'acteurs nouveaux qui essayent de s'intégrer au sein des Relations internationales. Cette prolifération étatique comme l'explique Pascal Boniface (directeur de l'Institut de Recherche et d'Initiative Stratégique) a aussi des causes économiques[8]. Enfin, l'approche idéaliste théorisée par Kant Weber ou encore Wilson semble éloignée de la réalité où aujourd'hui l'action des États semble motivée par des buts économiques quitte à bafouer la souveraineté des États pourtant inhérente et consubstantielle à ces derniers. [...]
[...] Cet affaiblissement du rôle de l'État peut avoir des répercussions sur la scène internationale et sur les jeux de pouvoir entre les États. Les États perdant leur souveraineté au profit de projets supranationaux sont souvent dans l'incapacité de mettre en place des politiques cohérentes au sein du concert des Nations. En effet, ils sont soumis à des entités qui les dépassent et subissent des pressions de la part des États puissants qui dirigent peu ou prou ces Organisations supranationales. En atteste l'exemple des États-Unis qui après avoir détruit l'État irakien, n'hésite pas à intervenir en Syrie sans légitimité internationale et en violant le droit international. [...]
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