La doctrine géopolitique anglo-saxonne

Résumé du document

L'école anglo-saxonne se détermine par sa domination maritime. Les États-Unis et le Royaume-Uni sont tous deux des puissances thalassocratiques. Ces deux écoles, de type impérial, attribuent leur puissance à la domination des mers. Le Royaume-Uni domine le monde du XVIIIe siècle au XIXe siècle grâce à sa grande puissance impériale. À partir des deux guerres mondiales, les États-Unis occupent le statut de première puissance mondiale.

En quoi l'insularité de ces deux puissances constitue-t-elle leur point fort et leur point faible ? Quelles différences existe-t-il entre ces deux écoles ?

Extraits

[...] La théorie de Spykman se réalise pendant 4 grandes périodes : - Le Grand Jeu : confrontation entre l'Angleterre et la Russie. Le Rimland était le territoire qui comprenait l'actuel Iran et l'Afghanistan. - L'entre-deux-guerres : la France est le rimland, c'est-à-dire que la France incarne le territoire par lequel les forces anglo-saxonnes doivent passer pour vaincre l'Allemagne en 1944. - Première partie de la Guerre froide : la France et l'Europe occidentale servent de rimland aux Etats-Unis qui implantent des bases militaires. L'Europe occidentale sera le principal outil du dispositif américain en Europe (cf. O.T.A.N.). [...]

[...] La doctrine géopolitique anglo-saxonne Introduction : L'école anglo-saxonne se détermine par sa domination maritime. En effet, les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont tous deux des puissances thalassocratiques. Ces deux écoles, de type impérial, attribuent leur puissance à la domination des mers. Le Royaume-Uni domine le monde du XVIIIe siècle au XIXe siècle grâce à sa grande puissance impériale. A partir des deux Guerres mondiales, les Etats-Unis occupent le statut de première puissance mondiale. En quoi l'insularité (l'éloignement eurasiatique) de ces deux puissances constitue leur point fort et leur point faible ? [...]

[...] Elle s'articule autour d'un double enjeu car elle oppose 2 types de production économique : Le Sud est centré sur la culture du coton, il est basé sur le maintien de l'esclavage, le libre échange et une exportation massive des productions ; Le Nord est lié à un capitalisme industriel et au protectionnisme (la politique et les pratiques d'un Etat qui intervient dans l'économie afin de défendre ses intérêts et ceux de ses entreprises face à la concurrence étrangère et de maintenir ou développer ses propres forces de production. Le protectionnisme s'oppose au libre-échange). Les Etats-Unis deviennent une puissance grâce à leur économie protectionniste. Ces conditions remplies, les Etats-Unis sont en mesure de se concevoir en tant que puissance mondiale. En 1897 est écrite l'œuvre majeure de Mahan, "Les intérêts de l'Amérique dans la maîtrise des mers". Ce texte détermine la géopolitique contemporaine des Etats-Unis. [...]

[...] Journaliste de l'Asie et du Moyen- Orient, il rédige la majeure partie de son œuvre pendant la Seconde Guerre mondiale alors que les Etats-Unis ne sont pas une puissance mondiale affirmée. Comme Mackinder, Spykman est persuadé de l'existence d'espaces géographiques centraux dont la maîtrise donne la clé de la domination mondiale. Il apporte une critique voire une correction à l'œuvre de Mackinder. Après une analyse des deux Guerres mondiales, il est amené à remettre en cause la doctrine du heartland. En effet, Etats-Unis et Russie se sont alliés contre le Reich. Ainsi, la zone géopolitique centrale n'est pas le heartland russe de Mackinder mais le rimland correspondant aux coastlands. [...]

[...] Autour du heartland, qu'il localise en Russie (Eurasie), s'articule l'ensemble des mouvements géopolitiques du monde. L'antagonisme qu'il existe durant la Guerre froide entre l'Angleterre et la Russie date de la confrontation à la fin du XIXe siècle au sujet du devenir de l'Afghanistan. Selon Mackinder, la Russie occupe dans le monde la position centrale qu'occupe l'Allemagne en Europe. Le heartland, point central, est d'autant plus redoutable qu'il est borné de protections naturelles telles que l'Himalaya, la Sibérie ou le Tibet. Cette ceinture est appelée "le croissant intérieur". [...]