Faut-il craindre l'hyperpuissance américaine?
[...] Ainsi, l'Arabie Saoudite, qui se rapproche de l'Iran et de l'Irak ; les pays arabes, qui critiquent ouvertement l'immobilisme US sur la question israélo-palestinienne ; Conclusion d'un "partenariat stratégique" entre la Russie et la Chine en 1995, et esquisse d'un "triangle stratégique Moscou-Pékin-Dehli", avec pour objet affiché de contrer l'hégémonie US en Asie. Echec de la conférence OMC de Seattle. Il n'est pas sûr que l'union sacrée affichée au lendemain des attentats survivent durablement. Déjà des voix discordantes et des mises en garde voilées se font entendre. [...]
[...] "Nous sommes plus grands donc nous voyons plus loin que les autres nations" (M. Albright). ( Forme de manichéisme, dont l'accentuation est déjà perceptible depuis les attentats ("croisade", "bien contre le mal", "ceux qui ne seront pas avec nous seront contre nous") L'unilatéralisme ou le multilatéralisme sélectif ( Prolifération des sanctions unilatérales : entre 1993 et nouvelles sanctions économiques ont été adoptées touchant 35 Etats. Si l'on comptabilise ensemble les sanctions et les mesures intermédiaires (décertification par exemple) de la population mondiale serait concernée par les sanctions US. [...]
[...] ) Favoriser le développement d'une société internationale multipolaire ( Eviter l'opposition frontale, inefficace et contre-productive - Exemple d'échec : réforme de l'OTAN en 1995 ( D'autres raisons invitent également à rechercher à rééquilibrer les relations internationales sans pour autant remettre en cause le rôle particulier qu'y exercent les USA : nous partageons de nombreux intérêts avec les USA (promotion de la démocratie, de l'économie de marché, stabilité internationale, non-prolifération, etc) et une Amérique forte et engagée dans le monde est une condition nécessaire de leur progression ; en effet, si l'implication US ne garantit pas à elle seule le règlement des principaux problèmes internationaux (processus de paix, Irak . de tels problèmes persistent sûrement quand les USA s'en détournent (Bosnie entre 92 et 95, Grands Lacs . ) ; enfin, l'influence US dans le monde va bien au-delà de la politique étrangère US (culture, "modèle" américain, entreprises américaines). Contrer la diplomatie US ne permet pas pour autant de se soustraire à la suprématie US. ( Se donner les moyens de contrebalancer effectivement l'hégémonie américaine : problématique de la poursuite de l'intégration européenne, notamment en matière de défense. [...]
[...] Une "puissance globale" n'est cependant pas ipso facto une "puissance mondiale", même si la première est une condition nécessaire de la seconde. Suprématie = seule puissance globale. - "Puissance mondiale" = puissance globale + qui met ses moyens au service d'objectifs mondiaux. Le leadership = seule puissance mondiale. ( Les éléments de la suprématie américaine * Economique : PIB = 8500 MdsUSD (Fce : 1430), PIB/hab = 27000 USD (2ème), dynamisme économique des années 90 = croissance de par an en moyenne sur la période 90-98 (et près de depuis 1995), contre pour l'UE et au Japon du PIB mondial. [...]
[...] Dans les mois à venir, il est toutefois probable que cet engagement aura pour but principal le terrorisme. - Unilatéralisme ou multilatéralisme ? A priori, sauf peut-être à CT (riposte militaire), les Etats-Unis devraient se montrer moins unilatéralistes : ils ont besoin des autres (Russie, Chine, alliés européens . ) pour mener la lutte contre le terrorisme. Pour prix de leur coopération, ceux-ci pourraient exiger des compensations (Russie : OTAN + défense anti-missiles, Chine : reconnaissance de son statut international . [...]
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