Le constructivisme, relations internationales, théories constructivistes, interactionnisme, Wendt, Reus-Smit
Le constructivisme se développe à la fin des années 80, début des années 90. Il s'articule autour d'une même idée: on ne peut expliquer les relations internationales sans prendre en compte les construits sociaux.En ce sens, il possède un aspect sociologique indéniable. Ainsi, il emprunte à la sociologie le concept d'interactionnisme symbolique selon lequel la construction de l'identité est renvoyée par les autres. De plus, c'est un courant également très influencé par l'histoire, la philosophie et l'anthropologie.
[...] La première est marquée par une légitimation du système inhérente au respect de la volonté de Dieu et la deuxième par le consentement. Les deux auteurs font de l'Histoire une toile de fond de leur réflexion. L'Histoire choisie est européenne. Plus l'Histoire semble éloignée, plus les théories semblent claires et pertinentes. Quelle est l'analyse des auteurs pour des Etats considérés comme « plus jeunes » ? Peut-on raisonner par analogie et estimer que le consentement est aussi la source de la légitimité du système des pays issus de la décolonisation par exemple ? [...]
[...] Pourquoi à un certain moment « la communauté internationale » reconnait la souveraineté à un Etat et non à une autre entité, si ce n'est le choix des Etats ayant le plus d'influence sur la scène internationale. Par ailleurs, les Etats sont les seules entités représentées dans le processus, mais quelle est l'importance pour cette théorie de reconnaitre l'existence d'autres typologies d'agents ? L'Etat ne crée pas son identité et ses intérêts que par les relations intersubjectives avec les autres Etats mais aussi avec d'autres entités telles que les agents économiques par exemple. [...]
[...] Reus-Smit pour expliquer la raison de la légitimité du système international part du postulat selon lequel : « A central conception of this article is that the failure of the preceding approaches to adequately account for international legal obligation stems ultimately from their flawed conceptions of politics.[ ] They represent the micro-foundations of our theories, the irreducible root assumptions about why actors behave the way they do » Ainsi il construit une nouvelle conception des politiques en reprenant la théorie de Breiner disant que les politiques ont quatre modes de délibérations : idiographique (« qui sommes-nous ? »), « purposive » (« que voulons-nous ? »), éthique (« comment devrions-nous agir ? »), instrumental (« comment peut-on avoir ce que nous voulons ? » et « de quoi avons-nous besoin pour avoir ce que nous voulons ? »). [...]
[...] De ce point de départ caractéristique des constructivistes, les auteurs vont développer leur théorie mettant en perspective l'importance de l'influence de la sociologie sur leur théorie. Les deux auteurs ont des définitions très larges et sociologiques de leurs instruments théoriques. Ainsi selon Wendt l'institution est: « [ ] a relatively stable set or « structure » of identities and interests. Such structures are often codified in formal rules and norms, but these have motivational force only in virtue of actor's socialization to and participation in collective knowledge. [...]
[...] Par ailleurs, le constructivisme, par cette approche sociologique, se veut une réponse aux lacunes observées dans les autres théories des relations internationales. Ainsi, comme l'explique Battistella dans son ouvrage : « [ ] par opposition à la fois au (néo-)réalisme, (néo-)libéralisme et (néo-)marxisme voyant dans le monde social une réalité objective, et aux théoriciens critiques, postmodernistes et féministes n'y voyant qu'une construction subjective, les constructivistes partent de la réalité comme d'une réalité socialement construite à partir des valeurs partagées de façon intersubjective par les acteurs sociaux. [...]
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