Pour comprendre de quoi il est sujet lorsque l'on se penche sur le Liban, si tenté qu'on puisse comprendre , il faut avoir à l'esprit quelques notions historico-sociologiques fondamentales. Le Liban c'est d'abord un petit pays de 10 452 km carré, en comparaison l'Auvergne est deux fois et demie plus grande avec 26 013 km carrés.
La modestie géographique du pays du Cèdre contraste avec son impressionnante densité culturelle, on ne compte pas moins de 18 confessions différentes, avec principalement des chrétiens, majoritairement maronites, et des musulmans majoritairement chiites et sunnites, mais aussi druzes et alaouites. Il y a aussi une présence massive de réfugiés palestiniens, plus de 400 000 environ, très majoritairement sunnites. Cette présence palestinienne va avoir des conséquences politiques très importantes pour le pays, ceci sera explicité au cours de l'analyse.
Créé par la France en 1920, qui était « une puissance dominante en Syrie naturelle » cet Etat du Moyen-Orient voit le jour pendant le processus de démantèlement de l'Empire ottoman par les puissances européennes, c'est la division de la Grande Syrie qui va donner naissance au Liban en tant qu'Etat autonome. Cette donnée historique est importante pour comprendre le comportement de la Syrie, pour qui le Liban n'est qu'un Etat artificiel, qui n'a pas lieu d'être, la Syrie a toujours considéré le Liban comme l'un de ses mohafazat.
[...] Ghassan Tueni In: Politique étrangère - 1990 - 55e année pp. 343-356. La répartition confessionnelle au Liban et l'équilibre de l'Etat Libanais. Etienne de Vaumas In: Revue de géographie alpine Tome 43 N°3. pp. 511-603. Structure confessionnelle et classes sociales au Liban. [...]
[...] Quel avenir pour le Liban ? Commission des lois - rapport 111 - 1996 / 1997 Sénat, Jacques Larché, Pierre Fauchon, Charles Jolibois, Michel Rufin et Jacques Mahéas. Les mauvaises gestions post 1ère guerre mondiale et post coloniale des puissances industrielles ont pour beaucoup déstabiliser le Moyen-Orient dont le Liban. Présentation du pays proposée par l'université canadienne de Laval. Conseil régional d'Auvergne Pour les autres confessions voir l'étude de l'université de Laval, http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/liban.htm (consulté le 14 mai) Chiffre UNRWA 2007 Comment l'Empire ottoman fut dépecé» Le monde diplomatique, Henry Laurens avril 2003 Accord secret de Sykes-Picot de 1916partage du Proche Orient, et mandat de la SDN pour la France en 1922 Mohafazat est l'équivalent d'un département, Le Liban est une erreur du Général Gouraud. [...]
[...] D'ailleurs, la Syrie est fortement soupçonnéed'être le commanditaire des attentats perpétrés au Liban contre les personnalités politiques sunnites.Quant à l'Etat d'Israël, ce dernier'érige, au travers de l'Etat Libanais, directement contre la domination irano-syrienne. Le cas libanais laisse paraitre une confusion totale entre les échelles d'analyses nationales et régionales, les acteurs internes sont fortement influencés par des acteurs régionaux aux thèses radicalement opposées. Ainsi les rapports de pouvoirs régionaux finissent par achever l'agonisante union nationale interne. Des pistes d'analyses nouvelles ? [...]
[...] Ce compromis va prendre la forme d'un« Pacte national» en 1943, pacte qui proclame l'indépendance libanaise et maintient le confessionnalisme[13] comme régime de gouvernance. Ainsi les Chrétiens et les Musulmans seront représentés au Parlement libanais selon une proportion déterminée par un recensement effectué en 1932[14](dernier recensement officiel). Le poste de président de la République revient aux maronites, (confirmant l'hégémonie chrétienne catholique), la présidence du Conseil des ministres revient aux sunnites, et la présidence du Parlement est réservée aux Chiites[15]. La Perle du Moyen–Orient Ce n'est qu'en 1946 que l'indépendance sera réellement effective avec le départ des dernières troupes françaises du territoire libanais.De 1946 aux premiers tristes évènements politiques sérieux, le Liban est décrit comme un paradis sur Terre, de par ses caractéristiques géographiques (montagnes, méditerrané de part sa diversité culturelle et sa prospérité financière, on l'a qualifie alors de suisse du Moyen-Orient néanmoins ceci est à nuancer avec l'extrême pauvreté de la population musulmane.[16] Le Liban face à la question palestinienne, un tournant malheureux. [...]
[...] Ce qui cause le plus grand tord à la nation libanaise c'est sa division interne. Grâce à ce morcellement d'autres Etats peuvent décider pour le Liban. Sur le plan historique le modèle confessionnel fut loin d'être convaincant mais la culture populaire arabe est attachée à cette complexité de la différence. Analyser, oui, mais à partir de quelles références ? Le modèle rousseauiste de la volonté générale, et la laïcité de Condorcet sont des constructions intellectuelles intéressantes pour l'union d'un peuple au delà des divergences religieuses mais face à la réalité libanaise quel poids cela peut-il avoir ? [...]
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