Le courant réaliste apparait dans les années 30, à l'origine il s'est fixé pour objectif de découvrir les lois objectives régissant le comportement des nations. Les premiers réalistes ont rattaché ces lois objectives à la nature humaine. Pour eux, le système international était régi par des lois naturelles qui avaient la force de l'évidence. L'école néo-réaliste, tout en restant dans cette matrice disciplinaire, a retravaillé les postulats du réalisme classique.
[...] On peut être fort militairement et faible économiquement. Un Etat qui est fort économiquement essaiera d'être fort militairement. Dans les années 80, des Etats sont fort économiquement, mais restent des Etats secondaires militairement (Allemagne, Japon). Il y a ici l'émergence de puissances éco, mais non militaire. La théorie classique de Morgenthau n'est pas capable de l'expliquer. P. Kennedy et ces théories néo- réalistes qui vont intégrer ce système d'échiquier vont être capables de rendre compte de l'émergence de ces puissances économiques qui sont militairement hors jeu. [...]
[...] Pour lui la politique est gouvernée par des lois objectives qui ont pour objectif la nature humaine, une volonté de domination. Toute théorie des relations internationales doit éviter de prendre en considération les émotions des acteurs ou leur évolution idéologique. Les théories de relations internationales peuvent s'en tenir à la notion de puissance. La politique étrangère est considérée comme bonne si elle minimise les risques et maximise les profits. La tension entre l'exigence de succès de relations politiques et les lois morales est inévitable. [...]
[...] Pour lui les empires sont condamnés au déclin lorsque leur défense militaire devient insoutenable. Ces défenses militaires demandent l'augmentation d'impôt ce qui va mener au déclin. Ces empires meurt de s'être trop étendus. En 1989, le cas de l'URSS semble lui donner raison. Avec l'URSS on a le cas d'une super puissance, géographiquement hyper étendue qui s'est ruinée dans la course à l'armement. L'implosion de l'URSS renvoie à la défense militaire insoutenable. Le cas des USA interroge également, dans les années 90, Clinton (92-2000), les USA ont réussi à vaincre leur dette publique. [...]
[...] Les internationalistes doivent s'intéresser à la question du régime, car la politique interne influence les relations internationales. Conclusion: Cette école réaliste a fait autorité dans les années 60, de facto elle pouvait permettre de rendre compte des périodes de tensions internationales, c'est une théorie qui permet d'appréhender efficacement les années 30 et le début de la Guerre froide. Lorsque le contexte international va passer d'une période de tension à une période de détente, la théorie réaliste va s'avérer moins efficace. [...]
[...] Il faut s'assurer du fait qu'aucune nation ne dispose jamais de moyens tels qu'il lui serait possible de dominer les nations voisines. C'est une politique menée par la Grande-Bretagne avec grande constance, la Grande-Bretagne s'est toujours alliée avec les forces continentales (contre la puissance dominante en Europe continentale). Cette idée de s'allier avec le plus faible pour éviter qu'aucune nation ne devienne trop dominante. Pour les réalistes, cela permet d'éviter que le système international ne tombe dans la guerre. -R. [...]
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