L’approche libérale des relations internationales

Résumé du document

Dans la tradition politique française, le terme libéral renvoie à un terme économique qui s'oppose à l'approche keynésienne, aux approches qui prônent l'intervention de l'Etat dans l'économie. Dans la tradition politique américaine et anglo-saxonne, l'approche libérale renvoie plutôt à l'idée de progrès en opposition au conservatisme.
En relations internationales, le libéralisme désigne une approche optimiste du système international, c'est-à-dire une représentation du monde où la force n'est pas l'élément central et la guerre est un élément dépassable. Les libéraux envisagent la possibilité d'un système international pacifié.

Extraits

[...] C'est ce qu'on appelle en relation internationale, l'idée de la théorie des régimes. Cette situation peut s'affirmer au niveau international, un Etat n'a pas intérêt à rogner sa parole dès lors qu'il sera amené à retrouver son interlocuteur dans une négociation future. La coopération est ici régulière, routinisée. On peut créer une institution au sens juridique du terme. Par exemple, des OI où les Etats seront amenés à se retrouver de manière institutionnalisée Les théories de coopération et d'intégration supranationale. [...]

[...] La théorie néo-fonctionnaliste de l'intégration: Cette théorie permet de bien comprendre la construction européenne. Les théoriciens néo-fonctionnalistes estiment que c'est l'intérêt partagé qui serait le plus solide ciment de la coopération internationale. Ce n'est pas sans rappeler la théorie néo-libérale qui prévoyait un rempart contre la guerre, on pense que l'éco peut tracer le chemin d'une coopération réussie. Il faut mener une interprétation supra nationale, fonction après fonction. Une fois lancé, le processus d'intégration va s'élargir à de nouveaux domaines par un effet d'engrenage, le «Spill-over». [...]

[...] La philosophie kantienne est une philosophie d'histoire, pour lui l'histoire humaine à une finalité, elle a un sens. Kant estime que l'histoire des hommes et des Etats va vers la paix perpétuelle, on va vers une société des Etats dans laquelle les Etats seront soumis à des lois coercitives. C'est les ravages de la Guerre qui vont pousser les républiques à renoncer à la violence. Chez Kant, la Guerre est le moteur de l'histoire. Chez Hobbes c'est la violence qui conduit à envisager le pacte social. [...]

[...] Les décisions de ces organisations internationales se présentent comme le plus petit dénominateur commun. Avec cette approche inter- gouvernementaliste on voit moins l'Europe comme une entité supranationale que comme une collaboration bien comprise entre Etats souverains. Exemple: tous les programmes industriels comme AIRBUS, ARIANE, programme spécial européen, peuvent être assimilés à des collaborateurs de puissance. Ils passent un seuil économique pour mener à bien cet espace industriel. On comprend à cette formule, que ces organisations inter-gouvernementales fonctionnent sur la base de la décision à l'unanimité, l'intégration est donc minimale. [...]

[...] Dans cet objectif la Corée du Sud a mené une politique inspirée des néo-fonctionnalistes, une politique visant les intérêts économiques communs dans le but de prévenir un nouveau conflit, mais aussi de préparer la réunification en créant des liens «culturels» et aussi en «atténuant» les disparités économiques. Aujourd'hui les perspectives de réunification sont encore très lointaines. Ce cas coréen est toutefois un exemple de cette théorie en dehors de l'UE. Les limites de ce type d'intégration: Ces intégrations néo-fonctionnalistes sont des intégrations conduites par les élites. Ce sont des élites économiques, administratives, politiques qui tentent de mener à bien cette intégration. [...]