1914-1919: la premiere guerre mondiale, le choc des nationalismes et le projet international wilsonien

Thèmes abordés

Guerre mondiale, Traité de Versailles, Système international

Résumé du document

La première guerre mondiale a constitué largement la matrice du XXe siècle. La guerre en elle-même a largement influencé les futurs régimes totalitaires. Pour la première fois on a eut affaire à une guerre totale remettant totalement en cause le système international d'avant guerre.

Extraits

[...] 1914-1919: LA PREMIERE GUERRE MONDIALE, LE CHOC DES NATIONALISMES ET LE PROJET INTERNATIONAL WILSONIEN La première guerre mondiale a constitué largement la matrice du XXe siècle. La guerre en elle-même a largement influencé les futurs régimes totalitaires. Pour la première fois on a eut affaire à une guerre totale remettant totalement en cause le système international d'avant guerre. Pour la première fois, il n'y eut pas de négociations officielles entre les belligérants durant le conflit. Par ailleurs, cette guerre de 14 se termine par une paix de victoire, où les vainqueurs imposent leur volonté aux vaincus, et pas par une paix négociées où le vaincu peut faire valoir ses arguments et limiter ses pertes. [...]

[...] Le problème c'est que chaque fois, il faut faire des promesses secrètes (car souvent contradictoires) pour attirer les Alliés : c'est notamment le cas de la question des Balkans. C'est une caricature de la diplomatie européenne traditionnelle. D'autre part, l'allongement du conflit a eut une influence décisive sur l'entrée en guerre des USA en 1917. Wilson coulait au départ être un arbitre impartial. En 1916, il proposa une conférence pour la paix qui échoua. Puis progressivement, Wilson estima que le projet allemand était plus menaçant pour les intérêts américains. Début 1917, la guerre sous-marine allemande contre les bâtiments de commerce poussa les américains à s'engager en guerre. [...]

[...] En même temps, comme les clauses étaient modifiables, on encourageait les allemands a demander la révision, le révisionnisme, vrai problème de l'entre-guerre est finalement intrinsèque au traité. De plus, le système international n'a pas été rétabli. La paix n'est pas réussie. Les négociateurs, pensaient que les américains participeraient à la SDN. Mais ils avaient fait trop de concessions aux anglais et aux français. Le refus du sénat de ratifier le traité de Versailles n'est pas allé dans le sens du président wilson. [...]

[...] Il y avait une forme de rigidité de ce discours, mais il a eu un large écho par sa diffusion. Les anglais, français et allemands ne présentaient pas de modèles crédibles pour tous, à l'inverse de Wilson. Bien sûr, dès cette époque, les publicistes se rendirent compte que cette vision était pour parti au service des intérêts américains. Néanmoins, tous les vainqueurs s'accordent sur l'importance de la diffusion des valeurs de la démocratie libérale. Quelques uns vont même à affirmer que si l'Allemagne sortaient de la guerre en se démocratisant, et en acceptant les principes des 14 points, on aurait obtenu une vraie garantie de paix. [...]

[...] Les puissances à intérêts particuliers ne sont pas vraiment prises en compte. Signé le 28 juin, le traité est un des plus important : il prétend fonder un nouvel ordre international et européen établi sur les 14 points et le droit des peuples ; Cela dit il suscite beaucoup d'opposition en Allemagne, et évoque à peine le cas russe. Les vaincus vont faire émerger beaucoup de révisionnistes. Les objectifs des trois grands alliés étaient en fait très différents ; Wilson = la SDN. [...]