Le livre développe la thèse de l'article de 2009 publié dans Foreign Affairs : l'Océan indien est le « théâtre du vingt-et-unième siècle » comme l'Europe était celle du vingtième. Dans une lecture anglo-saxonne de la géopolitique mondiale, très inspirée par Mackinder et Spykman, l'auteur parle de l'Océan indien et son littoral comme d'un autre « rimland » stratégique du continent eurasien. C'est à la fois un lieu historique de contact entre l'Occident et le monde islamique, le cœur des routes commerciales énergétiques. L'Océan est désormais le théâtre de l'affrontement entre l'Inde et la Chine, affrontement qui se joue simultanément sur terre et sur mer.
[...] Hambantota and Gwadar Uptate Les entreprises chinoises financent le projet et construisent les infrastructures, sur quinze ans. Kaplan cite le discours d'Azmi Thassim, président de la chambre de commerce d'Hambantota, qui tient à rappeler que le projet est sri-lankais et non chinois. Nous manquions de financements et de savoir-faire, donc nous avons cherché un soutien étranger. Les installations portuaires ne devraient pas être exploitées par une entreprise chinoise (p.193-194). Cet exemple illustre la volonté chinoise de ne pas paraître agressif. [...]
[...] (p.218) Kaplan cite un ancien sergent dans les forces spéciales des États-Unis, qui travaille désormais pour une entreprise de sécurité installée à Singapour. The Chinese need to acquire Burma, and keep it stable car pour la China National Offshore Oil Company, la Birmanie est un point d'entrée pour le pétrole extrait dans le bassin d'Ogaden, au large de l'Éthiopie et de la Somalie. Le port de Hobyo a déjà été visité par Zheng He au début du XVe siècle et il intéresserait à nouveau la Chine. [...]
[...] Des entreprises chinoises ont développé le port de conteneurs de Chittagong, qui pourrait offrir un accès naval à la Chine. La Chine a offert des milliards de dollars d'assistance militaire à la junte birmane et construit une base navale et commerciale, des routes et des pipelines pour le Yunnan et possède une station d'écoute sur les îles Coco. Certains analystes américains restent sceptiques par rapport à l'idée d'un collier de perles chinois. Les Chinois n'ont en général pas un contrôle direct des bases. [...]
[...] Les Song et les Ming ont fait de la Chine une grande puissance en établissant un système d'alliances et de tributs. Aujourd'hui, les Chinois n'achètent pas réellement des bases dans les pays riverains de l'Océan indien, ils obtiennent plutôt des accès à certaines installations portuaires, qui sont à la fois destinées à des usages civils et militaires. La confrontation n'est pas inévitable. Le développement de la marine chinoise peut être un avantage pour les États-Unis dans la mesure où elle poursuit des objectifs nobles (contrairement à la marine iranienne), de protection de ses intérêts économiques et sécuritaires. [...]
[...] (p.226) La Birmanie est l'endroit où les stratégies indienne et chinoise d'expansions horizontale et verticale se rencontrent, même si le niveau de conflictualité reste faible. La Chine regarde vers deux Océans Après la Seconde Guerre mondiale, l'Océan indien et le Pacifique ouest étaient des chasses gardées pour la marine américaine. Désormais la Chine produit et achète des sous-marins à un rythme bien plus élevé que les États- Unis et la marine de l'Armée populaire de libération va dépasser la Navy. [...]
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