Maria Teresa Uribe, violence colombienne, scène internationale, conflit armé, région d'Uraba, politique de l'Amérique Latine
Face au conflit armé colombien débuté il y a quarante ans, aux massacres dans les campagnes et aux trois à quatre millions de personnes déplacées face à la violence, certaines communautés se sont regroupées pour demander à l'ensemble des parties armées du conflit de respecter leur droit à ne pas être impliqué dans
la guerre. La Communauté de Paix de San José de Apartado fait partie de ces communautés et Maria Teresa Uribe s'est intéressée dans ces recherches à celle-ci. Maria Teresa Uribe de Hincapie est directrice du Département de Sciences Sociales de l'Université d'Antioqua en Colombie et spécialiste des questions de sociologie politique, de sociologie urbaine, d'Histoire politique de l'Amérique Latine et de l'Etat contemporain en Colombie.
[...] Aussi, selon l'auteur, la déclaration de la Communauté de Paix est le résultat direct d'un processus d'apprentissage politique et collectif, à travers lequel les habitants de San José ont écarté toutes les stratégies de révolte et de résistance qui s'étaient avérées inefficaces pour sortir de la crise (mobilisations massives, occupations d'édifices publics, l'exode massif, le retrait dans des zones difficiles d'accès . Cependant, le passage de l'état de guerre à la guerre comme action signifiait une rupture avec les pratiques traditionnelles, l'invention d'un ordre politico-social différent capable de procurer une condition minimum pour survivre. L'auteur décrit alors ces nouvelles pratiques nées de la Comunidad de Paz à San José de Apartado. [...]
[...] Elle analyse ainsi cette forme d'organisation comme une réaction au conflit armé et un refus de passivité face aux violences contre la population locale. [...]
[...] n'a pas le pouvoir et la capacité d'instaurer un ordre politique commun accepté de manière consensuel ou imposé par la force dans l'ensemble du territoire national colombien. Ainsi, la souveraineté même de l'Etat et la puissance étatique sont contestées en Colombie - au coeur des différends entre les acteurs armés anti-institutionnels (guérillas), para-institutionnels (paramilitaires) ou institutionnels (l'Armée) - dans les espaces du conflit armé et cette fragilité de la souveraineté de l'Etat colombien introduit des doutes quant à la puissance et la capacité de l'Etat à protéger ses citoyens de la violence et assurer l'existence d'une société pacifique et désarmée. [...]
[...] Cette déclaration s'inscrit ainsi dans une processus à travers lequel cette population a pu s'émanciper de puissances verticales et autoritaires, créer sa propre organisation, se doter d'une visibilité dans la sphère publique et établir des relations avec des institutions nationales, internationales et surtout des entités non-gouvernementales. El cuntrapunto soberania de vilo-autodeterminacion social Dans une premier temps, Maria Teresa Uribe vise à appréhender la nature du conflit armé dans le pays et dans le village de San José de Apartado afin de mieux percevoir les configurations en présence et présenter comment les habitants de San José articulent leurs actions collectives et leurs stratégies de résistance. [...]
[...] ) dans la région va attirer la suspicion des para-militaires face à la population de San José de Apartado qu'ils jugent comme des alliés de la guérilla. Cela explique en grande partie les actions des paramilitaires contre San José et les nombreux massacres, parfois avec la complicité des militaires brigada 17 en 2000). En effet, San José de Apartado fut l'une des localité où se déroula un des chapitre le plus violent et sanglant mené par les paramilitaires de la guerre pour le contrôle de l'Uraba. [...]
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