Depuis le discours de Yasser Arafat aux Nations-Unies en 1974, l'organisation de libération de la Palestine (OLP) incarne aux yeux du monde la volonté de vivre du peuple palestinien, étant reconnu, cette même année, par la communauté internationale comme le seul représentant légitime des Palestiniens. Yasser Arafat, né à Jérusalem en 1929, devient, pendant ses études d'ingénieur à l'université du Caire (de 1952 à 1956), président de l'union des étudiants palestiniens et, en 1959, il est cofondateur du groupe de résistance al Fatah. Ce groupe gagne le contrôle de l'OLP. Il devient le président de son comité exécutif en 1969. Il continuera la lutte pour l'établissement d'un Etat palestinien en agissant avec pragmatisme et convictions jusqu'à sa mort en 2004.
Au lendemain du grand discours de 1974, l'espoir du peuple palestinien de recouvrer enfin ses droits est d'autant plus nourri que les résolutions de l'ONU qui s'en suivent se positionnent clairement du côté palestinien. Cependant le camp israélien n'offre aucune amorce d'une éventuelle compréhension réciproque, mais un dialogue de sourds, et une succession de refus : Yosef Tekoah, ambassadeur israélien, s'emploie plus à nier l'existence du peuple palestinien qu'à défendre l'existence de l'Etat d'Israël, que le discours de Yasser Arafat vient de refuser sous sa forme actuelle. Ce dernier, au fil des évènements tragiques qui ont frappé le peuple palestinien durant les décennies 70-80, décide d'un changement de stratégie au sein de l'OLP afin d'arriver à un consensus pour la paix. Dans ce sens, l'organisation accepte le fait israélien et la résolution 242 afin de proclamer l'indépendance d'un Etat démocratique palestinien.
[...] Un véritable bond de la colonisation est à l'oeuvre à partir de 1981. Depuis 1967 d'importantes superficies de terres privées sont passées sous contrôle israélien au moyen de trois procédures : l'absence, l'achat et l'expropriation. De plus au mois de juillet 81 d'importantes opérations militaires israéliennes sont perpétrées contre les Palestiniens ; les chasseurs de l'armée de l'air bombardent des objectifs de l'OLP au Liban- Sud et au sud de Beyrouth. Le vendredi noir de Beyrouth fera 200 morts et 600 blessés. [...]
[...] Le 13 novembre Arafat ouvre les débats à l'Assemblée Générale de l'ONU à New-York. Son discours parachève le processus de légitimation dans lequel il a fait entrer l'OLP et lui offre une éclatante consécration mondiale ; il restitue au peuple palestinien honneur et dignité. Bien que ne représentant pas un Etat reconnu par l'ONU, les Palestiniens y ont depuis 1975, le statut de représentant permanent. Au sein du secrétariat général, la DRP (division pour les droits palestiniens) travaille avec deux autres organisations également financées par l'ONU : le CEIRPP (comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien) et le SCIIHRP (commission d'enquête spécialement affectée à la surveillance des droits de l'homme par Israël sur les Palestiniens et les autres populations arabes des territoires occupés). [...]
[...] Arafat, fort de la reconnaissance accordée à l'OLP durant ces dernières années, permise par l'engagement toujours plus fort des Nations- Unies dans la lutte des Palestiniens, souligne bien dans ce discours sa volonté première d'établir la paix grâce aux concours de la communauté internationale. D'autant plus que ce peuple bercé d'illusions doit vite faire face à la réalité d'un conflit qui s'éternise. Dès le début du discours Yasser Arafat révèle cette situation entre espoirs et désillusions que subit le peuple palestinien : invitation à exposer [ . ] la cause de notre peuple palestinien [ . ] après toutes ces années riches et ces événements dramatiques. [...]
[...] L'Intifada, qui signifie littéralement échauffement et plus communément appelée guerre des pierres a débuté le 9 décembre 1987 dans les territoires occupés d'abord à Gaza puis Cisjordanie. La montée de la violence fait qu'en moins d'une semaine six Palestiniens sont morts et trente blessés. Le 8 décembre 1987 un camion israélien écrase quatre travailleurs palestiniens dans la Bande de Gaza et en blesse sept autres, cet accident provoque l'exaspération des Palestiniens des territoires occupés. Le 9 décembre les manifestations reprennent et se multiplient à Gaza puis en Cisjordanie faisant montre d'une incroyable colère née de la frustration et de la haine. [...]
[...] Tout au long du discours Yasser Arafat nous fait part de son souci permanent d'établir une paix fondée sur le droit international. En cette année 1988, Arafat est d'autant plus à même de faire appel à la communauté internationale qu'elle à l'exception d'Israël, reconnu comme chef légitime de l'Etat palestinien. De plus, à la ligne 40, le président de l'OLP est fier de clamer que ce rassemblement est reconnu en tant que direction responsable du peuple de Palestine et de son destin L'OLP est née en 1964, créée par Nasser, elle devait permettre au Raïs d'assurer son leadership sur le monde arabe en faisant de la cause palestinienne un ciment du panarabisme. [...]
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