Commentaire de texte sur l'accord SALTI

Résumé du document

Lors de son discours, à sa prise de fonction, le 20 janvier 1969, il a déclaré qu'ils allaient « passer de l'ère d'affrontement à l'ère des négociations ». Ainsi, Richard (1913-1994) Nixon devient à ce moment-là le 37ème président des Etats Unis. Le nouveau président n'est pas un néophyte en matière de politique étrangère. Pendant huit ans, il a été le vice-président d'Eisenhower. Il a acquis une bonne connaissance des dossiers internationaux.

Il est avocat de formation, se caractérisant par un anticommunisme virulent. Il est aidé par un professeur en sciences politiques à Harvard, qui le conseille en politique étrangère. Lors de sa prise de fonction, il se trouve à une période charnière des relations entre les EU et l'URSS, en effet, la crise de Cuba, à la fin de l'année 62, a fait prendre conscience aux dirigeants des deux blocs que la course aux armements des armes nucléaires était un risque international majeur.

Extraits

[...] Cela rehausse le prestige de leur pays aux yeux du monde. Ainsi ces négociations aboutirent lors du sommet de Moscou entre Nixon et Brejnev à deux accords signés le 26 mai 1972 : l‘accord ABM et l'accord SALT. L'accord antibalistique stipulait que les deux pays n'établiraient chacun que deux bases ABM (100 lanceurs chacune), l'une pour défendre la capitale, l'autre un site d'ICBM. L'accord était illimité dans le temps, mais révisable tous les 5 ans et pouvait être dénoncé avec 6 mois de préavis, en cas de circonstances exceptionnelles. [...]

[...] Afin de répondre au mieux à notre questionnement, il s'agit là de mettre en exergue les points de désaccord lors des négociations, puis de souligner l'utilisation d'une nouvelle diplomatie afin de mener à bien le projet d'un accord et enfin de montrer la résolution de l'impasse grâce à ces fameuses négociations. I. Des négociations houleuses. a)Des divergences importantes. A la ligne 1 Les pourparlers SALT, commencés à la fin de 1969 [ ] Nixon fait référence au début des négociations de l'arms control le 17 novembre 1969, c'est l'ouverture, à Helsinki, des négociations américano- soviétiques sur la limitation des armements stratégiques sous la conduite de Gérard Smith, coté américain, et de Vladimir Semenov, coté soviétique. Ils se tinrent alternativement à Helsinki et à Vienne. [...]

[...] Les Américains ne voulaient pas laisser les Européens pratiquer seules la détente avec Moscou. Ils ont utilisé l'accord SALT I pour faciliter l'accord sur Berlin, qui était indispensable pour permettre la ratification des traités de l'ostpolitik. Le climat de détente général suscité par l'accord SALT I incite les EU à reconnaitre la RDA en 1972 car Berlin avait été divisé en 4 zones. Mais ce qu'il omet de dire c'est que l'initiative ne vient pas pour l'essentiel de Washington ou de Moscou, mais bien du chancelier ouest-allemand Willy Brandt, principal acteur de l'ostpolitik. [...]

[...] Toutefois, sans renoncer réellement à la course aux armements stratégiques qui leur tenait à cœur, ils mettent en place le maintien d'un équilibre entre leurs forces voire d'une maitrise de l'armement appelée arms control : l ne s'agit pas de désarmer mais de placer des limites au surarmement. Les EU veulent réduire leurs dépenses militaires et vendre leur surplus agricole à l'URSS. De plus, l'URSS qui voit d'un mauvais œil le rapproche de la Chine avec les Américains veulent obtenir une parité stratégique. [...]

[...] En effet, il y a une nécessité de l'élargissement de la notion de négociation afin de maintenir et d'améliorer la communication entre les partis comme avec la négociation secrète qui fait partie de la méthode diplomatique de Kissinger. Ainsi, le 20 octobre 1969, Nixon et Kissinger se rencontrèrent secrètement l'ambassadeur Dobrynine : Les EU voulaient s'engager dans les négociations SALT. Le 17 novembre, les conversations sur la limitation des armements stratégiques s'ouvrirent à Helsinki. Ainsi, Kissinger est un partisan de ce qu'on appelle la Realpolitik, un certain réalisme dans les relations internationales. [...]