commentaire comparé, déclarations, Georges W Bush, attentats, 11 septembre
Les attentats meurtriers du 11 septembre 2001 ont fait basculé les relations internationales dans une nouvelle ère. Selon Olivier Roy « Ce n'est pas la décision d'Al- Qaida de se positionner sur un plan mondial dans une guerre totale contre les Etats-Unis qui a amené ceux-ci à se déclarer en guerre. C'est l'attaque au coeur même du territoire, des institutions et des symboles américains qui constitue la nouveauté. » En effet, il faut remonter à 1812 et à la campagne anglaise pour voir l'intégrité du territoire américain stricto sensus être inquiétée.
[...] Bush au lendemain des attentats du 11 septembre. Les attentats meurtriers du 11 septembre 2001 ont fait basculé les relations internationales dans une nouvelle ère. Selon Olivier Roy Ce n'est pas la décision d'AlQaida de se positionner sur un plan mondial dans une guerre totale contre les Etats-Unis qui a amené ceux-ci à se déclarer en guerre. C'est l'attaque au cœur même du territoire, des institutions et des symboles américains qui constitue la nouveauté. En effet, il faut remonter à 1812 et à la campagne anglaise pour voir l'intégrité du territoire américain stricto sensus être inquiétée. [...]
[...] Cette guerre préventive apparaît comme une extension de la légitime défense selon G.W. Bush alors qu'elle a toujours été jusque là considérée comme un retour contra legem de la compétence discrétionnaire de guerroyer ou de la vieille théorie de la guerre juste. Or le droit international public a pour objectif premier d'assurer la paix par la concertation, ce qui revient à régler pacifiquement les différends entre Etats et non à les prévenir par la guerre. Son appel est donc illégal au regard de la charte des Nations Unies de 1945 que les Etats-Unis ont pourtant ratifiée. [...]
[...] Ou bien vous êtes avec nous, ou bien vous êtes avec les terroristes Ce procédé tend à exclure les Nations Unies dans la détermination des auteurs réels des comportements fautifs. Il se pose en chef de file du monde libre : l'Amérique a été prise pour cible parce qu'elle est le phare le plus brillant de la liberté et de la possibilité d'entreprendre dans le monde Cela porte en germe toutes les justifications des actions menées par les Etats-Unis et visant à prétendre instaurer la démocratie libérale au Moyen-Orient. [...]
[...] La légitime défense Dans le premier discours prononcé quelques heures après les attentats et celui du 11 au soir, le président américain ne désigne pas d'agresseur. Dans le discours du 12, il tente de le caractériser : un ennemi différent ( il se cache dans l'ombre Il annonce que justice sera faite et revendique la légitime défense : les Etats-Unis chasseront et puniront les responsables de ces actes lâches Dans le discours du 14, les gouvernements américain et britannique désignent en personne Ben Laden comme commanditaire des attentats. [...]
[...] Conclusion En définitive, l'attitude du président américain en réponse aux attentats du 11 septembre 2001 se révèle être une tentative de régression normative. Les évènements ont exacerbé les antagonismes latents depuis la création de la Société des Nations prônant une gouvernance multilatérale puis le respect des droits fondamentaux individuels. Les tenants de Hobbes, pour qui l'Etat a la liberté d'user de sa propre puissance, comme il le veut luimême, pour la préservation de sa propre nature ont repris vigueur. La tentative de Bush n'a pas porté ses fruits de manière totale mais un certain nombre de brèches ont été ouvertes. [...]
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