Depuis son indépendance en 1991, l'Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM), plus connue comme Macédoine, se définit comme un Etat national unitaire, alors qu'elle est plutôt une réalité pluriethnique : à côté d'une majorité slave, les Macédoniens proprement dits, on trouve une importante minorité albanaise (25% de la population abritant un territoire compact dans le Nord-ouest du pays) aussi bien que des Grecs, Bulgares, Roms et Valaques (10% en tout). Parmi ces populations, le clivage entre Slaves et Albanais s'accentue, surtout en raison d'un manque de volonté réciproque de mettre en place un véritable dialogue interethnique. Chacune des communautés vit séparément avec ses propres coutumes, sa propre religion, ses propres institutions et les majorités gouvernementales associant un parti à électorat slave et un parti à électorat albanais sont dénoncés comme inefficaces et sources de corruption. La crise du Kosovo a incontestablement un effet d'accélération. Du côté slave, elle accentue la peur du séparatisme, de la radicalisation des revendications albanaises et du renversement de l'équilibre démographique. Du côté albanais, l'opinion publique durcit ses positions et ne se contente plus du climat d'attentisme.
Dans cette situation, au printemps de 2001, l'armée de libération nationale (UCK), constituée des éléments radicaux, déclenche une insurrection dans l'ouest du pays . Craignant que la situation en Macédoine ne connaisse le même sort qu'au Kosovo, la communauté internationale multiplie les initiatives diplomatiques pour trouver une solution pacifique. C'est dans cette perspective que sont signés les Accords d'Ohrid le 1er août 2001 et entérinés le 13 août par la guérilla albanaise et les représentants du gouvernement macédonien, en présence de M. Solana, Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune et du Secrétaire général de l'Alliance Atlantique.
[...] [ ] La politique européenne de sécurité et de défense (PESD) a connu ses premières formulations de principe en juin 1999, au Conseil Européen de Cologne. Il s'est donc écoulé moins de quatre ans entre ce point de départ et la première opération de gestion des crises (la mission de police en Bosnie), qui sera suivie ce mois-ci par la première opération militaire de l'Union européenne. [ ] D'autre part, conformément aux principes fondateurs de la PESD, l'Union a conclu un accord avec l'OTAN pour la coopération dans la gestion des crises, dans la perspective d'un partenariat stratégique. [...]
[...] Solana était en train de définir dans la Stratégie européenne de sécurité (SES). D'autre part, le langage politique n'est jamais neutre ou purement descriptif, mais il contient toujours des évaluations, elles-mêmes expression des priorités politiques. La preuve, la mission Concordia utilise les moyens et capacités de l'OTAN et l'état-major d'opération de l'UE est situé au quartier général suprême des forces alliées en Europe, le SHAPE. Or, la passation de pouvoirs et les accords de coopération UE/OTAN se sont effectués sans problème en pleine crise irakienne le 31 mars. [...]
[...] La crise du Kosovo a incontestablement un effet d'accélération. Du côté slave, elle accentue la peur du séparatisme, de la radicalisation des revendications albanaises et du renversement de l'équilibre démographique. Du côté albanais, l'opinion publique durcit ses positions et ne se contente plus du climat d'attentisme. Dans cette situation, au printemps de 2001, l'armée de libération nationale constituée des éléments radicaux, déclenche une insurrection dans l'ouest du pays[1]. Craignant que la situation en Macédoine ne connaisse le même sort qu'au Kosovo, la communauté internationale multiplie les initiatives diplomatiques pour trouver une solution pacifique. [...]
[...] Au-delà du fait qu'il s'agit d'une mission modeste, les résultats sont positifs. Tout de même, dans les discours du Président français Jacques Chirac elle est tout juste évoquée. Si l'on analyse, à titre d'exemple, la conférence des ambassadeurs tenue à Paris le 29 août 2003, (Cf. Annexe nº4) la préoccupation principale de M. Chirac est la question de la multipolarité : Dans une époque où chacun cherche de nouveaux repères, il vous revient d'expliquer inlassablement aux sociétés dans lesquelles vous vivez la vision que porte la France, celle d'un monde multipolaire, harmonieux et solidaire, celle d'une mondialisation humanisée et maîtrisée C'est donc un discours qui présente la conception de la politique étrangère de la France qui doit «prôner une démocratie planétaire, résister à la tentation de l'unilatéralisme, construire une relation harmonieuse et équilibrée entre grands ensembles régionaux, ce n'est ni un rêve, ni une utopie. [...]
[...] TERCINET, Josiane, La prise en charge par l'Union européenne du maintien de la paix en Macédoine, au Congo et . au-delà?», in TERCINET, Josiane, (sous la dir. Les relations transatlantiques et l'environnement international, Bruxelles, Bruylant pp. 243-260. Articles GNESOTTO, Nicole, Les trois chantiers de la PESC ISS-EU, octobre 2003, éditorial. KOECHLIN, Jérôme L'Europe, soft power ou mini-OTAN ? Géostratégique, nº20, juillet 2008, pp. 79-93. MILZOW, Katrin, Le discours politique et la sécurité en Europe : Blair, Chirac et Schröder et la politique européenne de sécurité et de défense (1998-2003) Relations Internationales, Vol.1, n°125, pp. [...]
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