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Dans les années 1990, le consensus est de partir du principe que les États-Unis sont et resteront la puissance hégémonique. Néanmoins, plusieurs théoriciens envisagent une instabilité potentielle et un affaiblissement américain.
Le plus célèbre est Samuel Huntington qui définit le choc des civilisations (1993). Il divise le monde en plusieurs ères civilisationnelles : il définit les civilisations à partir de la religion. On retrouve la métaphore de plaques tectoniques, car ces civilisations seraient marquées par des mouvements aboutissant à des frictions et potentiellement à des guerres.
[...] Elle s'est diffusée et largement imposée pour les relations avec la Russie. La Pologne et plus largement les pays baltes et les ultra-nationalistes ukrainiens : en Pologne, histoire difficile avec la Russie. En Pologne, cela a toujours été vécu à travers un prisme religieux. C'est à travers l'église catho que la résistance au communisme s'organise. Après 1991, il y a une reformulation de l'opposition entre la Pologne et la Russie réémerge en Pologne un discours qui fait de la frontière entre la Pologne et la Russie une frontière de civilisation et plus précisément, une frontière hermétique entre deux espaces de civilisations incompatibles et opposés même dans les cercles officiels polonais, on développe l'idée que la Pologne est le rempart de l'est catholique et civilisée face à une Russie orthodoxe autoritaire et barbare. [...]
[...] Mais la Russie doit se définir une nouvelle identité car c'est un état jeune. Plusieurs théories émergent. Parmi celles-ci, les partisans d'un retour à une théorie qui date de l'époque tsariste (avant révolution octobre) : époque où la Russie était la représentante du monde orthodoxe. Indirectement, cela fournit un cadre intellectuel à un nationalisme russe fondé sur l'orthodoxie et qui considère qu'il y a une opposition radicale entre orthodoxe et catholique. Pour ces nationalistes russes, il ne peut pas y avoir de frontière interne au monde orthodoxe. [...]
[...] Reportages sur la guerre en Ukraine il y a 8 ans néonazisme abordé ouvertement. Disparait progressivement pendant plusieurs années et resurgit en 2022 Conflit Karabakh (2020) Guerre entre des Arméniens et des Azéris : correspondant à une guerre entre orthodoxe chrétien VS musulmans guerre pour le territoire sur des motifs nationaux (ce n'est pas une guerre de religion même si la religion est un facteur d'identité) C'est un autre moment où on a constaté un traitement médiatique inadéquat par rapport au sujet qui tient à l'influence d'HUNTINGTON ou a l'américanisation des européens Années 90 : il y avait déjà eu une première guerre. [...]
[...] Ils regardent vers l'Ouest. Autrement dit, les baltes et les uniates ukrainiens représentent un cas de figure particulier : pop° qui ont fait partie de la Russie pendant plusieurs siècles, qui ont une histoire douloureuse avec la Russie et qui se perçoivent comme occidentaux. Problème : dans ces pop°, l'engagement politique, selon les standards occidentaux, ce serait un engagement politique extrême droite. Du côté ukrainien, on a l'UPA : mouvement d'extrême droite qui a contribué à la shoah : massacre de milliers de polonais et de russes. [...]
[...] La guerre a eu lieu entre le Karabakh et l'Azerbaïdjan. Or, un traité de défense (alliance militaire) avait été signé entre la Russie et l'Arménie. Juridiquement, le traité étant signé avec l'Arménie et non pas avec le Karabakh, elle n'avait pas à intervenir. C'était un conflit pour le territoire et la frontière, d'où le fait que la Russie a pu servir de médiatrice et proposer un texte de cessez-le-feu. Lecture Huntingtonienne : analyse de certains conflits effets pervers qui sont incontestables : Empêche de comprendre la complexité Empêche de comprendre le positionnement des acteurs Bloque toute perspective de dialogue et de solution La diffusion de la théorie d'HUNTINGTON est révélateur de l'américanisation de l'Europe. [...]
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