Les effets de la dématérialisation sur les migrants : exemple les jeunes migrants afghans
[...] » (Rapport CIMADE, 2016). Ainsi, je peux en conclure que les conséquences sur les migrants sont alarmantes. En effet, même en suivant cette voie dite obligatoire (le fait de prendre rendez-vous sur internet pour obtenir un rendez-vous), cela ne veux pas dire dans les faits qu'elle fonctionnera. Ce qui a formalise souvent des impasses pour les migrants qui sont alors en irrégularité sur le sol français. Ces derniers sont ainsi sans droits sociaux et n'ont pas le droit de travailler. [...]
[...] Mes recherches et ma réflexion m'amènent donc à imaginer que les migrants, déjà porteurs de souffrances suite à leur départ de leur milieu d'origine, cristallisent d'autres souffrances engendrées par la perte de repères dans leur milieu d'arrivée. La dématérialisation des services publics, qui peut aussi être une bonne solution dans certains cas, peut donc également créer d'autres problèmes collatéraux chez les migrants. [...]
[...] Pour Safi MIRNA, les sociologues américains s'intéressaient « au devenir des individus et des groupes qui arrivent dans une société d'accueil à l'issue d'un processus migratoire, et aux mécanismes sociaux qui y caractérisent leurs parcours » (MIRNA, 2011). La sociologie française ne fut pas en reste. En effet, nous devons à Abdelmalek Sayad les premières grandes études sur les migrations dans notre pays. Selon lui, il est nécessaire de déconstruire la sociologie des migrations afin d'en comprendre toutes les composantes. C'est ce qu'il expose dans son fameux ouvrage intitulé « La double absence. Des illusions de l'immigré aux souffrances de l'immigré », paru en 1999. [...]
[...] Ce serait donc pour ses multiples raisons structurelles que beaucoup d'individus quittent leur pays. Les deux dernières années ont encore vu l'instabilité redoublée avec l'apparition d'une nouvelle menace. En effet, l'Etat islamique, plus connu selon son acronyme arabe Daech, est apparu et est venu aggraver la situation qui était déjà précaire en s'en prenant à la minorité Chiite, les Hazaras. Ces derniers se sentant en danger de mort choisissent l'exil car ils pensent que l'État ne peut rien pour les aider. [...]
[...] En effet selon elle, « l'évolution des pratiques de communication a certainement introduit le plus important des changements dans la vie des migrants, depuis les simples modalités « conversationnelles » où la communication supplée à l'absence, jusqu'aux modalités « connectées » où les services entretiennent une forme de « présence » continue, malgré la distance. Mais la connectivité dont est sujet le migrant n'est pas seulement liée à la communication à distance. Elle se diversifie au fur et à mesure que son environnement de vie et de mobilité se numérise. [...]
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