En effet, les Arabes ont souvent été représentés comme des figures fantasmées dans un contexte d'une société orientale très lointaine et différente de la société américaine et plus généralement de toutes les autres sociétés occidentales.
[...] Après 1980, les feuilletons quotidiens ou hebdomadaires sont devenus un genre à part entière. Les soap operas américains s'exportent dans le monde entier : Santa Barbara, Dallas, Friends Avec cet engouement pour les séries télévisées, des surnoms ont apparus tels que les « sériephiles » ou encore les « sérievores » afin de nommer les personnes passionnées de leur série télévisée. Une série télévisée se définit comme suit : Une œuvre qui se déroule en plusieurs parties d'une durée généralement équivalente, appelées « épisodes ». [...]
[...] Shaheen, Guilty ; Hollywood's verdict on Arabs after 9/11, p.XIII 13 Le problème est que Arabe est souvent faussement égal à musulman qui lui-même est égal à terroriste dans de nombreuses productions américaines et c'est ce que Shaheen regrette. L'amalgame peut avoir un impact néfaste dans la vie des familles Arabes musulmanes vivant aux Etats-Unis. Shaheen explique que de nombreuses productions ont été signalés par des associations visant à se battre contre les amalgames et la stéréotypisation. Comment sommes-nous passés d'une représentation fantaisiste à une stéréotypisation dangereuse pour la communauté arabe ? Les États-Unis sont en guerre contre le « terrorisme » : conflit non-étatique où l'ennemi n'a pas de visage. [...]
[...] Cette période marque une rupture et le début d'une nouvelle ère où le terrorisme sera traqué. *12. History, tiré du site : https://www.history.com/topics/21st-century/9-11-attacks 11 Le 9/11 est aujourd'hui le repère temporel d'un avant/après. Les séries télévisées se sont longtemps inspirées de la société et de ses problèmes actuels. Ainsi, nombreuses sont les séries qui ont pour thème principal, la traque des terroristes. C'est un moyen d'extérioriser la peur et le traumatisme que le monde entier a vécu ce 11 Septembre. [...]
[...] La caricature est née du fait de que l'image devient fixe et reste invariable. La télévision sert alors à véhiculer la construction des représentations du monde, des imaginaires sociaux et culturels basés sur les individus. Avec l'arrivée d'internet, la télévision ne s'est pas effacée grâce à sa constante progression et sa mise en place de sites de rediffusion et de streaming, permettant ainsi aux téléspectateurs de pouvoir regarder aux horaires qu'ils souhaitent et où ils veulent. La télévision, par son pouvoir d'influence, agit comme un outil d'éducation, c'est-à-dire que les populations vont accepter sans contrainte les idéologies et les représentations de la réalité transmises par ce média.*4 Une des conséquences directes de ce phénomène, c'est la stéréotypisation des faits sociaux entraînant une consolidation dans les schémas qui vont être retenus et donc perpétués. [...]
[...] La série joue alors sur ce stéréotype du personnage basané accusé de terrorisme. À notre sens, cette série, inscrite dans un contexte post-9/11, a notamment la particularité de présenter des personnages de toutes les origines ethniques imaginables : Blancs européens, Noirs afro-américains, Asiatiques, Arabes et notamment des minorités au sens de leur sexualité et de leur genre avec des personnages homosexuels et hétérosexuels. La représentation sociale et sa diversité nous amènent à nous demander si le combat contre le terrorisme, qui est le sujet principal de la série, se fera comme cela a souvent été véhiculé par un personnage arabe musulman terroriste qui est arrêté en fin d'épisode ou en fin de saison. [...]
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