Le ramadan est un mois connu chez les Arabes avant même l'avènement de l'islam. Mais ce dernier lui a accordé cette caractéristique qui le distingue aujourd'hui : le jeûne. Jeûner le ramadan est le quatrième parmi les cinq piliers de la religion islamique. Accomplir le jeûne, signifie dans cette religion, s'abstenir de manger ou de boire ou de commettre un acte sexuel ou de dire de « gros » mots de la naissance de l'aube jusqu'au crépuscule où on entend le muezzin faisant appel à la quatrième prière de la journée (...)
[...] On voit se multiplier en ce mois des tables d'Iftâr offertes aux nécessiteux, une activité montante de la mansuétude et de la charité. C'est le mois où n'importe qui peut frapper chez n'importe qui à l'heure du ftour (ou iftâr : rupture du jeûne) pour manger et boire. Ce rythme d'activités de bienfaisance prend de multiples figures et continue jusqu'aux quatre derniers jours où il augmente de plus, surtout pendant laylat al-Qadr (La nuit sacrée : qui vient entre le vingt sixième et le vingt septième jours du même mois) où des familles préparent des tables garnies de gâteaux, et des écuelles de couscous. [...]
[...] Cette consommation des citoyens des Etats musulmans devient très élevée en ce mois sacré. Ceci démasque la hausse des prix des denrées, d'approvisionnements et de la politique économique du pays .Le moment où ramadan, par son atmosphère religieuse, invite à se concentrer sur la prière et oublier les problèmes de la vie d'ici-bas, on le trouve en même temps révélateurs de la baisse du pouvoir d'achat et de la hausse des prix qui risque de devenir une règle dans les pays musulmans, surtout arabes Ramadan et la crise économique(les immigrés reviennent chez eux) [8]-Rachid Ait Benaim, Islam et sociétés civile au Maroc Mémoire de Master Bordeaux P : 10 [9]-Cette expression, à force d'être répétée par les journaux indépendants, est devenue courante chez le peuple marocain, J'ai remarqué cette année, comme tous les observateurs, que la majorité des immigrés marocains sont revenus à leur pays d'origine pour passer le jeûne à côté de leurs familles. [...]
[...] Et c'est dans ces conditions que la société civile prétend au jeu d'un rôle politique. Le souverain, quant à lui, renforce ses activités, aussi religieuses que sociales pendant ce mois. On en cite les causeries ramadanesques qui constituent une continuité pour celles dirigées par son père Hassan II, et où des érudits y viennent de part le monde, sans oublier ses dons pour la commission d'Al-Qods (Jérusalem) Une épreuve pour la politique du ministère de l'économie Différemment à leurs prédécesseurs, qui se satisfaisaient de quelques dattes, du lait et de l'eau pour le ftour (la rupture du jeûne), les musulmans d'aujourd'hui consomment beaucoup pendant ce mois. [...]
[...] Mais faut pas oublier cette équation : le jeûne ne sera pas accepté sans la prière et la prière ne sera pas acceptée sans laisser les choses impures (Tark al_fawahiche) et faire les bonnes œuvres. C'est ainsi qu'il faut concevoir le jeûne : une occasion pour renouveler la foi et l'amour de Dieu. Cet amour ne peut être réel qu'à travers l'amour de ses créatures, des êtres humains spécialement. Ceci justifie les activités de la bienfaisance organisées par des associations. [...]
[...] Ce rite leur permet de répondre aux questions de leurs enfants à propos du pourquoi du jeûne. Là, une porte s'ouvre avec les petits musulmans de l'étranger pour leur faire reconnaître de près leur religion islamique à travers un rite qui dure tout un mois. D'après plusieurs familles immigrants en Europe, et dont j'ai contacté les membres ici au Maroc ces quelques jours, le jeûne au cours de ce mois est un meilleur moyen qui leur permet de créer de nouveaux liens avec les autres musulmans migrants, d'afficher leur identité, et de faire valoir leur différence, mais aussi pour s'approcher de Dieu. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture