La mobilité sociale et sa mesure

Thèmes abordés

Mobilité sociale, sociétés modernes, groupe social, individu, catégories socioprofessionnelles

Résumé du document

Contrairement aux sociétés traditionnelles fondées sur la tradition ou la religion, les sociétés modernes sont ouvertes. Les individus n'en sont pas assignés de toute leur vie à leur groupe social d'origine. En même temps, ces sociétés sont différenciées et hiérarchisées en groupes sociaux de statuts différents. La mobilité sociale désigne alors le passage des individus d'un groupe social à un autre.
Dans une société démocratique, qui a pour valeur centrale, l'égalité; l'enjeu est de savoir si les individus ont des probabilités égales de passer d'un groupe à un autre ou si l'inégalité des chances l'emporte. En France, on utilise les catégories socioprofessionnelles, dites PCS, comme indicateur de la position sociale. Les sociologues distinguent alors différents types de mobilité qui permet de la caractériser.

Extraits

[...] Le déclassement social est pratiquement inexistant voire faible. -Les de cadres deviennent eux-mêmes cadres ou même professions intermédiaires. Le cas de mobilité verticale ascendante (=ascension sociale) sont plus nombreux que les cas de mobilité verticale descendante. De même, les cas de mobilité modérée, c'est-à-dire des catégories proches socialement sont plus fortes que les mobilités associant des catégories éloignées. Les trajets de mobilité sont plutôt court que long (mobilité de proximité). Les fils de professions intermédiaires deviennent souvent cadres les fils d'employés deviennent souvent professions intermédiaires et les fils d'agriculteurs deviennent ouvrières Mais peu de fils agriculteurs ou d'ouvriers deviennent cadres. [...]

[...] La dernière enquête de mobilité sociale publiée par l'INSEE date de 2003. (document 1 : catégorie socioprofessionnelle du père et du fils (hommes actifs occupés ou anciens actifs occupés de 40 à 59 ans en milliers) Destinée et recrutement *Si l'on cherche à savoir ce que sont devenus les fils issus de différentes catégories sociales, on raisonne en termes de destinée sociale : Vers, quelle PCS se dirigent les fils ? (document 2 : destinée sociale des hommes actifs occupés ou anciens actifs occupés de 40 à 59 ans en Pour la destinée, le total se lit donc à la fin de chaque colonne représentant la PCS du père. [...]

[...] On estime à la part de la mobilité structurelle en 2003 dans le total des changements de PCS. Ce nombre est relativement élevé, ce qui illustre le changement sectoriel des emplois : -la chute du nombre d'agriculteurs (secteur primaire) -déclin des petits indépendants -déclin de l'emploi industriel, donc des ouvriers -croissance du salariat et du secteur tertiaire -écart important de fécondité (Par exemple, les agriculteurs font plus d'enfants dans leur catégorie que les autres. Ainsi, c'est la raison pour laquelle certains de leurs enfants doivent trouver une autre place dans la structure de la société.) Conclusion : On en déduit que la majorité des changements de catégories échappe à cette contrainte dans la société française qui connaît une certaine fluidité. [...]

[...] En des hommes âgés de 40 à 59 ans occupaient la même position sociale de leurs parents. S'il y avait mobilité parfaite, la probabilité pour un fils d'être dans la même position sociale que son père est de 1/6 17%). On constate donc une forte hérédité ou reproduction sociale, c'est-à-dire que la plupart des PCS recrutent en priorité leur propre fils. Une mobilité structurelle importante Pour calculer la mobilité structurelle, il faut comparer le nombre total de pères et de fils dans chacune des PCS (=catégories sociales). [...]

[...] A l'opposé, les groupes en expansion ne peuvent recruter uniquement les enfants de leur membre car ces derniers ne sont pas assez nombreux pour occuper les nouvelles places crées. Il existe donc une mobilité forcée suscitée par les transformations de l'économie et de la société qui est appelée mobilité structurelle Cette mobilité échappe à la volonté des acteurs et joue le rôle de contrainte sociale. Le reste de la mobilité (mobilité totale ou brute mobilité structurelle) s'appelle la mobilité nette. [...]