Je voulais au départ, faire mon terrain sur un sujet en rapport soit avec l'aire culturelle qui m'intéresse (l'Asie du Sud-est), soit avec le domaine du Sacré. Ma première idée fut donc une étude tournée vers le bouddhisme car il regroupait ces deux préoccupations. Mais quelles étaient les pratiques ou les lieux de réunions pour les pratiquants en France ? Y avait-il des temples à Lyon ? J'ai, donc, fait une recherche sur internet et j'ai trouvé le Centre de Méditation Bouddhiste de la région Rhône-Alpes. Une multitude de questions me vinrent à l'esprit : comment les occidentaux en venaient à cette pratique particulière de la méditation ? On peut observer depuis quelques années un retour, dans la mode, aussi bien vestimentaire que décorative, du concept « Zen » et des nettes influences asiatiques. Est-ce que cela a pu contribuer à attiser la curiosité des occidentaux pour ce mode de vie ? Ou bien se sont-ils tournés vers le bouddhisme parce qu'ils étaient en quête de spiritualisé ? Et est-ce qu'il y a eu des adaptations des pratiques au mode de vie des occidentaux ? Comment gèrent-ils cette pratique au quotidien ? Que leur apporte-t-elle ?
Au milieu d tout cet agglomérat de réflexions, en reprenant mes notes, j'ai pu mettre en relief un axe : l'attrait des occidentaux pour l'Asie et tout l'imaginaire que véhicule cette région du monde.
J'ai discuté à plusieurs reprises avec différentes personnes autour de moi de ce terrain (comprenant le lieu et la réflexion) et ce fut, par ces discussions, que j'ai appris qu'une étudiante avait réalisé son enquête au centre de Méditation Bouddhiste l'année dernière. Au final, cela ne s'était pas bien passé du tout, dans le sens où les membres du centre se sont révélés très fermés à tout dialogue. Un peu prise de court, je dois l'avouer, il me sembla plus judicieux de rechercher un autre lieu en rapport face à un apriori négatif envers moi ainsi qu'envers mon travail.
Après plusieurs pistes évoquées (bar à thème, magasin asiatique, cours de danse) mon choix s'arrêta sur une étude des arts martiaux et leur « occidentalisation ». Consciente que je devais me diriger vers un art martial particulier (car une étude de plusieurs en comparaison serait, certes très intéressante, mais beaucoup trop fastidieuse pour le temps qui nous est accordé), j'ai longuement hésité entre le karaté (que j'ai déjà appréhendé personnellement) et le judo (l'art martial devenu le plus courant et le plus connu du grand public).
L'étude des formes de combat (judo, karaté, capoeira, boxe, etc.) dans les sciences humaines était relativement absente jusque dans les années 1970. On a pu observer une production régulière sur le sujet à partir des années 1990. Il semblerait donc que ce soit un objet d'étude plutôt récent. (...)
[...] Tu dors sur le canapé ce soir et que tous les autres rient à leur tour. Sous-entendant par là qu'il aurait eu une dispute conjugale, c'est une remarque qui aurait été inenvisageable dans un rapport maître/disciple comme c'était le cas à l'origine des arts-martiaux. Bien que les relations soient aussi proches entre les judokas et l'entraîneuse du Dojo-Olympic (elle dépose régulièrement Solveig après les entraînements à la station de métro Bellecour ce qui lui permet de gagner du temps ; elle se fait tutoyer et appeler Lolo ; elle a des gestes affectueux, presque maternels envers les judokas), il y a malgré tout un respect très marqué. [...]
[...] Les professeurs, bien qu'encadrés par cette hiérarchie, adaptent leur manière d'apprentissage qui tend de plus en plus vers un aspect ludique. Ils mettent aussi au cœur de leur enseignement ce qui leur paraît essentiel pour la pratique du judo : l'esprit de compétition, mais tout en essayant de maintenir une cohésion du groupe. Ils l'entretiennent car, sans cet esprit, il est en effet difficile de s'intégrer au cadre réglementé et hiérarchisé qu'impose la fédération, les simples ceintures de couleurs exigeant de faire de combats où il faut accumuler des points, et donc par conséquent, gagner. [...]
[...] Ces dernières sont cochées et signées par le professeur lorsqu'elles sont franchies, que les connaissances sont acquises. Les enfants sont donc encadrés pédagogiquement, par des professeurs agréés. Mais l'enseignement est-il tout aussi encadré lors des cours adultes et restons nous dans un rapport strictement vertical ? UN ENSEIGNEMENT OBLIQUE, A LA FOIS VERICAL ET HORIZONTAL L'un des deux professeurs du club de Robin, Bernard, n'a jamais passé son brevet pour devenir enseignant, mais il a été champion de France de judo à 23 ans. [...]
[...] Mais le glissement des arts martiaux vers l'esthétique a par la suite donné sa signification actuelle à ce mot. J'ai pu contacter un club, le C.C.S.P.L. Villette au premier semestre, qui enseignait à la fois le judo et le karaté, et le Dojo-Olympic au second semestre. C'était la première fois que je me rendais dans un dojo (salle d'entraînement et de combat) pour assister à un entraînement de judo. Le judo fait partie de ce qu'on appelle les budô ce qui désigne l'ensemble des arts martiaux japonais, étymologiquement de bu signifiant la guerre et dô la voie[3]. [...]
[...] Comment gèrent-ils cette pratique au quotidien ? Que leur apporte-t-elle ? Au milieu d tout cet agglomérat de réflexions, en reprenant mes notes, j'ai pu mettre en relief un axe : l'attrait des occidentaux pour l'Asie et tout l'imaginaire que véhicule cette région du monde. J'ai discuté à plusieurs reprises avec différentes personnes autour de moi de ce terrain (comprenant le lieu et la réflexion) et ce fut, par ces discussions, que j'ai appris qu'une étudiante avait réalisé son enquête au centre de Méditation Bouddhiste l'année dernière. [...]
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