Il s'agit de la première partie d'un méoire sur le thème de la justice spatiale.
Les banlieues et, plus généralement, l'ensemble des territoires défavorisés qui ceinturent les espaces métropolisés sont des lieux historiques d'exclusion. Depuis Michel Foucault, on sait que l'ostracisation a une dimension physique, spatiale1. La construction même des quartiers populaires autour de Paris répond de ces logiques d'exclusion, d'éloignement qui ont opposé les barres d'immeubles aux pavillons2.
Problématique : De quelle manière l'expérience de l'injustice vécu par les habitants des quartiers populaires structure la mobilisation pour la justice spatiale ?
[...] Par suite, des travaux comme ceux de David Harvey où Henri Lefebvre occupe la place principale dans la discussion des idées en préface réinvestissent la question urbaine au sein d'une pensée encore plus holiste et, parfois, totalement révolutionnaire. Le travail de David Harvey mérite un petit commentaire. Le géographe britannique de tendance quantitativiste a créé, avec W. Bunge, le courant de la géographie radicale. En reprenant les théories marxistes, il s'attarde à remettre au cœur de sa pratique intellectuelle un engagement politique marqué et marquant. Au-delà des apports académiques, c'est aussi et surtout la position du chercheur qui est interrogé. [...]
[...] Que ce soient du community organizing ou l'étude transnationale des mobilisations en quartiers populaires, c'est avant tout la transformation du rapport aux formes de contestation qui nous intéressent ici. On comprend désormais mieux pourquoi l'intérêt d'une analyse polyphonique des interactions. Le cadrage même des mobilisations dépend des relations entretenues entre ceux qui habitent les quartiers et ceux qui les transforment. Pour cela, il nous faut aborder la question des causes de l'engagement et des formes que celui-ci peut prendre. La littérature académique sur ce sujet est particulièrement abondante. [...]
[...] D'abord, en concentrant l'analyse sur le phénomène d'exclusion généralisé. L'exclusion spatiale appelle et nourrit un éloignement économique, culturel mais, surtout, politique. A travers de constantes stigmatisations et des stratégies de disqualification, un « impensé » des politiques tant locales que nationales, on verra la marginalisation complète des habitants de quartiers populaires. Cela conduira à étudier tant les pratiques d'une démocratie participative que les pratiques de vote, afin de comprendre les limites de l'impératif délibératif étudié par L. Blondiaux et Y. [...]
[...] La justice fait ainsi l'objet de nombreuses réflexions, de plus en plus sectorisées. Par ailleurs, cette notion « correspond à un souci de réaffirmer et d'assumer le besoin d'une pensée normative », axée sur une implication grandissante des intellectuels ainsi qu'une politisation avouée de leurs propos. L'essor des sciences humaines et sociales ainsi que leur institutionnalisation a contribué à rendre compte des situations d'injustice. Que ce soient leur persistance historique, les mécanismes de reproduction des inégalités, l'apport de l'histoire, de la sociologie, de la géographie sont autant d'illustrations des situations de justice et d'injustice. [...]
[...] qualitatif ; exégèse vs. terrain etc.) Méthodologie Une revue de la littérature générale a été effectuée. L'une des premières étapes a été de lire avec précaution, attention les différents textes qui recentrent la spatialisation des luttes sociales. L'importance de Henri Lefebvre a déjà pu se faire sentir. Tout au long de cette recherche, la théorie occupera une place prépondérante en servant de référence et de cadrage général. Ces lectures reprendront les méthodes critique de déconstruction déjà mentionnées. L'idée n'est pas seulement de prendre le texte comme une somme de termes, une réflexion aboutie et purement dépendante de l'intelligence de son auteur. [...]
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