syndicalisme, chômage, précarité, organisation du travail, action collective
Pour expliquer les difficultés actuelles des syndicats, il faut envisager les nombreux changements qui ont touché la population active depuis les années 1980, ainsi que les nouvelles formes d'organisation et de gestion de la main d'œuvre qui sont nées à cette époque. Enfin, le rôle actuel des syndicats et les stratégies suivies explique une part non négligeable des problèmes de désyndicalisation.
[...] C'est ce qu'on appelle le paradoxe d'Olson. Si l'action collective existe, pour Olson, c'est ce qu'il existe des incitations positives, comme la promesse d'avantages matériels ou symboliques, ou négatives comme le fait de subir des pressions, à mener une telle action. L'intérêt du paradoxe de l'action collective est de mettre en évidence les difficultés à mobiliser les individus. Les facteurs culturels ou institutionnels Malgré les obstacles rationnels à l'engagement, il existe des mobilisations collectives. C'est donc que la participation à l'action collective ne se résume pas à l'addition de choix individuels. [...]
[...] Les responsabilités propres des syndicats Les syndicats sont également responsables des difficultés qu'ils rencontrent. Leur rôle de représentation dans les organismes paritaires de gestion (les caisses de Sécurité sociale ou les comités d'entreprise) occupe une part croissante de leur travail militant si bien que les syndicalistes à plein temps sont progressivement détachés des lieux de travail et se coupent des revendications à la base. Cette bureaucratisation des syndicats les fait souvent apparaître comme un frein au changement dans l'opinion publique (ils peuvent être accusés de faire des concessions au patronat pour préserver leurs avantages). [...]
[...] Le degré d'intégration des membres d'un groupe est donc un facteur important. Inversement, un conflit peut être l'occasion d'une prise de conscience commune, de la création d'une identité collective entre des individus placés dans la même situation (cf Marx et sa définition des classes sociales). Pour réussir une action collective, une organisation (comme une entreprise) a besoin de mobiliser des ressources. Celles-ci regroupent l'ensemble des moyens dont dispose le groupe mobilisé (ressources financières, humaines, symboliques comme l'image du groupe dans l'opinion, ses relations, ) : plus un groupe mobilise de ressources, plus grandes sont ses chances de succès. [...]
[...] Leurs valeurs sont également plus individualistes. De plus, les revendications actuelles ne passent plus obligatoirement par le monde du travail (par exemple, les mouvements pour l'égalité des sexes débordent largement la sphère du travail salarié). La montée du chômage et de la précarité Le ralentissement de la croissance et la montée du chômage fragilisent les volontés de résistance au pouvoir des entreprises : la syndicalisation peut être perçue comme un signe de déviance et de méfiance par les directions d'entreprise qui font peser la menace du licenciement. [...]
[...] La crise du syndicalisme Quelles sont les causes de la crise du syndicalisme ? Pour expliquer les difficultés actuelles des syndicats, il faut envisager les nombreux changements qui ont touché la population active depuis les années 1980, ainsi que les nouvelles formes d'organisation et de gestion de la main d'œuvre qui sont nées à cette époque. Enfin, le rôle actuel des syndicats et les stratégies suivies explique une part non négligeable des problèmes de désyndicalisation. Les transformations de la population active Le premier facteur explicatif de la désyndicalisation est celui de la difficulté à représenter les différentes catégories de salariés. [...]
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