Le compte rendu porte sur un livre/ouvrage traitant de l'univers carcéral (psychologie du prisonnier, personnel de prison, expérience de la perpétuité, émeutes en prison, travail en prison, suicide en prison
[...] En somme, il s'agirait presque de données brutes ethnographiques qui pourraient de suite servir à une étude anthropologique ou sociologique sur le monde de la prison en France des années 2010. En donnant la parole à ses détenus hommes ou femmes, il s'agit effectivement d'établir une réflexion pertinente sur la société française et son organisation sociale mais aussi sur la part du symbolique et de son identité. Toutefois, la force de cet ouvrage possède également les « germes » de ses faiblesses. [...]
[...] En effet, il n'y a pas ou trop de réflexions dans ce livre. La petite conclusion (à peine deux pages) est trop faible selon nous pour pouvoir tirer toutes les leçons de ces témoignages. En effet, mis à part la préface de Hans Claus et l'introduction-préambule de l'auteur, la réflexion d'ordre sociologique est quasi absente. Cependant, on pourrait finalement rétorqué que ce n'était pas l'objectif de ce livre. Finalement, ces discours pourraient être intégrés à une future grande étude sociologique sur la prison que l'auteur pourrait intégrer elle-même dans un futur proche. [...]
[...] Ainsi, cette dernière affirme que : « C'est en faisant de sa vie une histoire que l'homme s'expérimente comme sujet et se fait l'auteur de son passé et de son avenir » (Delory-Momberger En effet, cette phrase est issue d'un propre ouvrage de Christine Delory-Momberger, paru en 2004 et intitulé « Les Histoires de vie : de l'invention de soi au projet de formation ». Ainsi, à la lumière de ce propos, il nous paraît évident que la destination de cette citation doit s'apprécier comme un hommage d'un doctorant envers sa directrice de thèse de plus d'une continuité intellectuelle entre les pensées des deux auteurs. Le premier moment important du livre est la préface de Hans Claus (page 13). [...]
[...] Ainsi, comme le fait remarquer l'auteur, « cet ouvrage propose dix textes sous la forme d'autoportrait d'instants de vie. Dix personnes, dont les histoires de vies cabossées sont le reflet de leurs nombreuses blessures identitaires, acceptent de se raconter et de livrer leurs parcours de vie dans le milieu carcéral » (Vernéris :21). Ainsi, les récits de vie qui constituent le matériau principal du livre sont organisés en dix chapitres qui sont consacrés chacun à l'examen d'une situation singulière. En effet, des rencontres ont pu être réalisées en dehors de la prison comme ce fut le cas pour Sylvie Piciotti à Paris (page 27) ou Lamal el pistolero à Montrouge (page 125). [...]
[...] En effet, ce dernier a une légitimité à parler de l'univers carcéral par sa position professionnel, à savoir directeur d'une prison en Belgique, dans la ville d'Audenarde. Il est l'auteur d'un livre sur le sujet intitulé « Achter tralies », qui pourrait se traduire par « Derrière les barreaux » et paru également en 2018. De ce fait, dans sa préface longue de quatre pages, ce spécialiste de l'univers carcéral insiste sur le concept de détention qui s'est transformé au fil des siècles. [...]
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