Au cours des « trente glorieuses », la croissance urbaine périphérique et la transformation des centres ont été pensées comme un mouvement de modernisation qui, avec ses cahots et ses inégalités, généraliserait peu à peu le confort fonctionnel. Certains voyaient même, dans cet accès progressif de tous à un logement décent avec réfrigérateur, télévision et automobile, les signes de l'absorption progressive des classes antagonistes dans une classe moyenne faiblement différenciée. Après un siècle d'urbanisme modernisateur et « progressiste », les pays développés n'avaient plus qu'à améliorer la qualité de l'aire, réduire le bruit, agrandir les espaces verts et soigner les paysages. La ville dangereuse était ailleurs, dans la croissance incontrôlée des bidonvilles des pays en voix de développement.
Ces rêves se sont quelques peu dissipés au cours des vingt dernières années. Si l'on a pu penser que les émeutes des ghettos noirs américains, dans les années soixante, reflétaient une situation bien spécifique, la crise sociale des quartiers populaires s'est peu à peu manifestée dans tous les pays occidentaux, avec des formes plus ou moins violentes. La ville, surtout la grande ville, est à nouveau perçue aujourd'hui comme un univers éclaté, aux contrastes violents, potentiellement dangereux, générateurs de désordre et d'insécurité. Les villes européennes, pourtant chargées d'histoire et d'urbanité, nourries de politiques sociales municipales, n'y échappent pas et s'interrogent sur leur « américanisation », voire leurs « tiers-mondisation » partielle. Dans les très grandes villes, l'inégalité sociale est d'autant plus génératrice de malaise qu'elle est à la fois extrême et immédiatement perceptible. La très grande richesse s'étale face aux mendiants, aux chômeurs, aux sans-abri ; grâce à une accumulation incroyable de moyens et de savoirs, elle réalise des prouesses techniques et financières et fête ses succès avec ostentation, mais paraît se désintéresser des « perdants, condamnés aux emplois précaires et déqualifiés.
En France, cette tension résultant de situations urbaines critiques et d'inégalités aiguës a été reconnue officiellement dans la politique de la ville. On a même parlé de loi « anti-ghetto » à propos de l'effort pour diffuser la production de logement social hors des communes populaires où il est surtout concentré. Mais la ségrégation sociale est essentiellement critiquée pour la concentration de populations pauvres, souvent immigrées, avec un fort taux de chômage, d'échec scolaire, etc., dans certaines cités périphériques. On dénonce, à juste titre, la stigmatisation sociale et le racisme, et l'on prône « le développement social des quartiers » par la réalisation d'équipements, d'animations socioculturelles ou sportives, le soutien aux associations, les actions de formation des jeunes…
[...] Le télé travail, a bouleversé et a permis une plus grande liberté de localisation qu'auparavant. Ces possibilités informatiques ont accompagné la délocalisation des entreprises et développé les partenariats. B. L'offre d'emploi dans les collectivités territoriales Au 31 décembre 2004, la fonction publique territoriale au sens strict emploie 1,66 million de personnes. Elle comprend les collectivités territoriales stricto sensu, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), qu'ils soient spécialisés ou non, les établissements publics administratifs communaux spécialisés (Centres communaux d'action sociale et Caisses des écoles) et les établissements publics départementaux et régionaux. [...]
[...] Ces derniers vivent avec difficulté des situations de travail qu'ils jugent insupportables et qu'ils n'ont pas vraiment choisies. Ils n'en sont pas moins actifs et cherchent à construire des projets En million de personnes étaient en sous-emploi, autrement dit travaillaient contre leur volonté à temps partiel et souhaitaient travailler davantage. Le sous-emploi concerne particulièrement les emplois de nettoyage, de gardiennage, d'entretien ménager et plus généralement les emplois précaires. Il touche majoritairement les femmes (qui constituent du reste l'essentiel des salariés à temps partiel) et les jeunes. [...]
[...] Les femmes ont ainsi un taux de sous-emploi de contre chez les hommes (tableau 1). Le taux de sousemploi, particulièrement élevé chez les jeunes, est maximal pour les 20-24 ans avec des actifs occupés en sous-emploi. Il décroît ensuite avec l'âge : pour les ans pour les plus de 50 ans. Les femmes jeunes sont donc les plus touchées par le sousemploi : entre 20 et 24 ans des actives travaillent à temps partiel et souhaite raient travailler plus contre des hommes de cet âge Une vision manichéenne Aujourd'hui, c'est l'opposition exclusion/intégration qui apparaît contestable, car sa dualité rend mal la complexité du réel. [...]
[...] S'il n'a pas de salaire, il peut bénéficier d'une gratification, exonérée de charges sociales si elle n'excède pas du smic. La pratique du stage pour les jeunes étudiants s'est imposée peu à peu et est devenue un passage obligé. Mais, abusivement, de plus en plus d'entreprises préfèrent recruter des stagiaires, moins coûteux et corvéables à merci. Tant et si bien qu'il est de plus en plus difficile pour un étudiant en fin d'études de trouver un premier emploi et de sortir du cercle infernal des stages. [...]
[...] Les centres villes, pour garder une attractivité, vont se doter de voies piétonnières, de mobiliers urbains, de parkings et d'animations. Dans ces centres villes subsistent souvent les commerces les plus rentables de luxes. Au fur et à mesure que la ville grandit, les commerces tendent à se disperser. Le centre se spécialise dans les commerces de fréquentation plus rare en particulier ceux des loisirs et de la culture. Des commerces liés aux antiquaires, à l'alimentaire de produits exotiques, aux décorations d'intérieur. [...]
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