« La France se nomme diversité. » Ainsi, selon F.Braudel, dans son ouvrage L'identité de la France, la France pourrait être rebaptisée « diversité ». Néanmoins, le sens même de ce terme reste flou. Si la diversité est un thème récurent, son apparition récente pose la question de sa définition. De fait, la diversité serait-elle une construction ou un fait, autrement dit un terme permettant de désigner une réalité ?
L'UNESCO affirme, par exemple, dans sa convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles , que la diversité culturelle est une caractéristique inhérente à l'humanité. Le flou sémantique autour de ce concept « à la mode » montre que nombreuses en sont les appréhensions possibles. Toutefois, le concept de diversité en appelle d'autres comme celui de pluralité ou de différence.
En ce sens, la diversité et plus précisément la diversité en politique pourraient être définies comme la cohabitation, dans la sphère publique, d'une multitude de groupes aux origines, aux attentes et aux intérêts différents, voire antagonistes. Par conséquent, le thème de diversité en politique nous conduit vers l'étude du respect ou de la non-discrimination de catégories de personnes, minoritaires le plus souvent.
Pourquoi la problématique de la diversité est-elle récemment au cœur du débat politique ? Plusieurs études récentes, comme par exemple celle du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel entendent évaluer la diversité à la télévision ou dans le monde politique. La pluralité ethnique, religieuse ou culturelle visible au sein de la société française serait alors ignorée ou du moins ignorée dans la sphère politique et dans les médias. Afin de lutter contre ces inégalités de traitement liées aux origines, ne faut-il pas les mesurer et, pour les mesurer, ne faut-il pas identifier ces origines ?
Ainsi, le débat autour de la diversité est également lié à la question de la place des particularismes des groupes qui la compose au sein de la sphère publique. L'identité de chaque groupe peut-elle être publiquement revendiquée par ceux-ci ou doit-elle être cantonnée à la sphère privée ? En ce sens les particularismes sont-ils à ignorer ou au contraire à défendre par des mesures politiques comme l'instauration de quotas ? Si l'identification de groupes différents pose problème, la détermination des catégories à adopter pour mesurer cette diversité aussi.
[...] Même s'ils peinent à en définir les contours, la diversité est un nouvel outil qu'il s'approprie. Bibliographie Ouvrages sur le thème Diversité culturelle: un concept trop rassembleur pour être honnête? Revue internationale et stratégique, 2006/2, Numéro 62 L'espace de la diversité culturelle et religieuse à l'école dans une démocratie de tradition libérale, G.Bourgeault, F.Gagnon, M.McAndrew, M.Pagé, Revue Européenne des Migrations Internationale Volume 11. Diversité et représentation politique, Actes du colloque Sciences Po Paris octobre 2006, La documentation française Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, établie lors de la conférence générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, à Paris, le 20 octobre 2005 Comment décrire la diversité des origines en France? [...]
[...] Donc voilà des événements comme ça, avec en même temps des buffets avec de la nourriture israélienne. Cet événement est-il vraiment porteur de diversité ? Il est assez révélateur qu'Anne choisisse intuitivement un événement ayant trait à la volonté de diffusion de la culture juive pour nous parler de la diversité. Nous supposons que nos enquêtés aient plus à cœur d'expliquer leur propre différence communautaire que de prendre position en ce que concerne la diversité. 3ème Partie Pour l'UEJF, participer à la construction du débat sur la diversité est une opportunité Comme nous avons pu le constater, les membres de l'UEJF Bordeaux ne savent pas réellement définir le terme de diversité. [...]
[...] Elias: La visée communautaire [de l'UEJF] a priori elle concerne surtout les juifs puisque c'est une visée qui permet aux gens de pratiquer leur religion. Donc a priori je pense que, que . cela dit nous aussi on accepte les gens qui sont intéressés par la religion, ils sont acceptés. Donc c'est vraiment on a jamais eu de problèmes par rapport à ça, de gens qui étaient exclus parce que s'ils étaient pas juifs ou quoi que ce soit, on ne vérifie pas qu'ils sont juifs cela dit c'est un aspect communautaire, les gens veulent manger casher, faire leur sabbat et donc ça concerne les juifs puisqu'il n'y a qu' eux qui sont intéressés par ça. [...]
[...] Les sujets abordés étaient divers allant de l'organisation du dîner de Shabbat, du Gala, d'une soirée film au malentendu concernant la Tsedaka en passant par la question du panier casher ou celle des permanences. Une observation à l'occasion d'une conférence ou d'une diffusion de film israélien aurait pu être plus enrichissante en terme de fond. Toutefois, notre observation nous a permis d'avoir une première approche du terrain et un premier contact avec les membres du bureau de l'association. Elle ne fut donc pas totalement inutile d'autant qu'elle donna lieu à deux de nos entretiens. [...]
[...] Est ce que l'UEJF n'œuvrerait-elle pas à la construction du débat sur la diversité pour répondre à certains de ses intérêts particuliers ? En effet, il semblerait que pour l'association, se saisir de ce thème pourrait être une opportunité. Le débat sur la diversité permettrait à l'UEJF d'accroître sa visibilité dans la sphère publique. La coopération avec des associations défendant des minorités dites visibles comme SOS Racisme serait pour l'UEJF une façon d'avoir plus de visibilité dans les médias d'une part et dans la sphère politique d'autre part. [...]
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