Selon l'INED (Institut National d'Etudes Démographiques), l'espérance de vie en France est passée de 1950 à 2005 de 70 à 80 ans pour l'ensemble de la population. Cette évolution démontre les avancées considérables que notre société a connues durant ces cinquante dernières années dans la prise en charge de ses citoyens. Cependant avec l'augmentation de l'espérance de vie, une nouvelle problématique est apparue, à savoir la prise en charge des personnes âgées de plus en plus nombreuses dans une société de plus en plus individualiste où la solidarité familiale ne constitue plus un acquis. Les décisions politiques sur ces dix dernières années ont d'ailleurs évolué dans ce sens avec notamment une volonté de développer le nombre de places en structure et le développement des aides au maintien à domicile, cependant comme nous pouvons le remarquer à la lecture d'un SROS (Schéma Régional d'Organisation Sanitaire) comme celui de la région Nord-Pas-de-Calais par exemple, un nouveau groupe hétérogène est apparu pour lequel les moyens actuels ne permettent pas une prise en charge optimale.
Cette population que l'on peut désigner par l'expression " personnes âgées fragilisées " est un assemblage de divers types de population ayant dépassé l'âge de 60 ans et mettant en échec les dispositifs actuels de prise en charge des personnes âgées. Dans ce groupe hétérogène j'ai décidé de focaliser mon travail de recherche sur trois de ces populations : les immigrés vieillissants vivant en FTM (Foyer de Travailleurs Migrants), les personnes de plus de 60 ans atteintes de troubles psychiatriques et les sans domicile fixe âgés. C'est durant un stage à la ville de Lille durant lequel j'ai effectué une recherche sur la prise en charge des populations spécifiques au sein de leurs EHPAD (Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) que j'ai découvert ces populations.
En effet, un nombre important de personnes ayant eu des parcours de vie difficiles et étant encore de jeunes retraités ayant en général entre 60 et 75 ans se retrouvaient dans une structure ayant pour vocation l'accueil de personnes très âgées nécessitant une prise en charge de la dépendance. J'ai donc pu constater que la littérature et les travaux étaient déjà nombreux et fournis pour certaines populations comme les personnes atteintes de la Maladie d'Alzheimer et apparentés ou les personnes handicapées mentales vieillissantes mais que pour d'autres populations, celles que j'évoque ici, les études étaient moins conséquentes ou complètes avec pour unique source quelques articles de presse ou travaux évoquant pour la plupart des expériences empiriques menées et les résultats obtenus.
Le but de mon travail de recherche sera donc de développer une réflexion la plus complète possible autour de ces populations afin de dégager des axes et pistes de développement innovants qui pourraient être développés et étendus à l'ensemble du pays dans les années à venir.
[...] Du fait de ces conditions de vie dure, la dépendance apparaît chez le SDF bien avant 50 ans en général. En effet la précarité de leur situation réduit ou annihile la vigilance qu'ils devraient avoir pour leur corps et l'usure physique en est ainsi accélérée quand ce ne sont pas des affections non traitées qui dégradent considérablement l'état de santé de ces personnes. A côté de la population de SDF vivant une grande partie de la vie à la rue, les associations font face dernièrement à une nouvelle catégorie de SDF ayant entre 60 et 70 ans et arrivant à la rue à la retraite. [...]
[...] L'accueil s'effectue durant la journée et la prise en charge la nuit n'est pas assurée. Dans les faits l'accueil de jour a surtout pour vocation l'accueil de personnes démentes afin de stimuler les facultés cognitives via divers ateliers et d'assurer un soutien psychologique de la personne accueillie mais aussi de sa famille. Cette structure est donc parfaitement adaptée pour des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée et désirant rester vivre à leurs domiciles. L'hôpital de jour L'hôpital de jour est une structure intermédiaire entre les soins hospitaliers et ambulatoires. [...]
[...] La prise en charge institutionnelle est, comme nous avons pu le voir, le dernier maillon de la filière gériatrique développée en France. Ce mode de prise en charge, généraliste à l'origine, s'est spécialisé durant ces dix dernières années dans la prise en charge des personnes âgées très dépendantes et très âgées nécessitant des soins de nursing et un suivi médical constant. De ce constat nous pouvons donc dire que les dispositifs de prise en charge de la personne âgée en France sont cohérents, en phase avec les besoins de la population et complémentaires. [...]
[...] 11) UNAFO Action Habitat n°24 été 2009. 12) GALLOU R Le vieillissement des immigrés en France. 13) RAFAÏ K. & DUCHIER J Le vieillissement des Migrants Situation en Midi-Pyrénées. 14) FONDATION ABBE PIERRE POUR LE LOGEMENT DES PERSONNES DEFAVORISES L'état du mal logement en France. 15) MARPSAT M Courrier des statistiques n°123 L'enquête de l'INSEE sur les sans-domiciles : quelques éléments historiques. [...]
[...] Qui sont-ils ? Le sans domicile fixe est Une personne est dite sans domicile un jour donné si, la nuit précédente, elle a eu recours à un service d'hébergement ou elle a dormi dans un lieu non prévu pour l'habitation (rue, abri de fortune) selon la définition de l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) [12]. Il est aussi couramment dit que l'absence d'un logement, d'un travail et d'un réseau familial actif fait d'une personne un sans domicile fixe. [...]
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