Partout dans le monde, la réalité de la violence prend des formes différentes selon les sociétés et les cultures, mais l'existence de la violence envers les femmes ou plus ordinairement « la violence sur les femmes » est un phénomène, un fait social qui se retrouve de façon transversale dans toutes les classes sociales, les cultures, les religions, les situations géopolitiques. Il n'y a aucune exception et la règle se confirme malheureusement tous les jours ; toutes les minutes, des milliers de femmes sont abusées, humiliées, agressées, violées, tuées, le plus souvent par les hommes qui les entourent. Et cela dure depuis des millénaires, occulté par le poids des traditions et des préjugés, mais aussi et surtout, masqué par le silence des victimes et l'indifférence des autres.
La société paie davantage le prix avec la charge de morbidité globale et le délitage du tissu social.
En Côte d'Ivoire précisément, ce problème public majeur est aussi difficile à résoudre qu'à mesurer pour la même raison.
Presque toujours, les actes de violence sur les femmes interviennent dans « l'intimité » (environnement) des foyers, là où les institutions (publiques ou privées) et les autorités hésitent à pénétrer. Cependant, si les raisons qui justifient la persistance des actes de violence envers les femmes sont sensiblement les mêmes qui sous-tendent les relations de pouvoirs entre les hommes et les femmes, la manifestation de la violence sur les femmes est favorisée par un certain nombre de facteurs et appelle à des réponses spécifiques.
[...] INTRODUCTION Partout dans le monde, la réalité de la violence prend des formes différentes selon les sociétés et les cultures, mais l'existence de la violence envers les femmes ou plus ordinairement la violence sur les femmes est un phénomène, un fait social qui se retrouve de façon transversale dans toutes les classes sociales, les cultures, les religions, les situations géopolitiques. Il n'y a aucune exception et la règle se confirme malheureusement tous les jours ; toutes les minutes, des milliers de femmes sont abusées, humiliées, agressées, violées, tuées, le plus souvent par les hommes qui les entourent. [...]
[...] Les études sociologiques lui assignent cependant une dimension culturelle quoique symbolique (violence rationnelle) qui se résume en une emprise culturelle de la classe dominante. Au regard de toutes ces approches, nous pouvons appréhender la violence comme le caractère brutal d'une action ou d'une représentation dont les effets et les répercussions peuvent être bouleversants, néfastes ou dangereux. Généralement l'acte de violence est exercé contre autrui. Il peut s'agir d'agressions physiques (coups, blessures) contre la personne d'autrui ou des biens de celui-ci (destruction, confiscation) ou d'atteintes à son intégrité morale (humiliation, intimidation, harcèlement . Cependant, l'action de violence peut être dirigée contre soi- même. [...]
[...] Ainsi, notre recherche sur la problématique de la violence sur les femmes se situe dans la grande théorie d'une sociologie de la population et du développement. Le projet de cette étude se veut une analyse sociologique des faits de population en rapport avec le développement économique et social. Développement dans ce contexte est un processus visant à améliorer la qualité de vie des populations sur tous les plans. Ce qui implique une amélioration constante des niveaux et des conditions de vie ainsi qu'une répartition des ressources disponibles à savoir des besoins sociaux fondamentaux tels que l'accès à l'éducation, aux soins de santé, à la sécurité, à des possibilités d'améliorer son sort économique, etc. [...]
[...] Par contre, certaines d'entre elles semblent ignorer ces aspects non parce qu'ils ne sont pas évidents, mais plutôt parce que ces actes ne sont jamais directement dirigés a leur encontre. Quant au troisième niveau de désignation, il concerne des pratiques plus ou moins invisibles qui sont souvent en rapport avec le degré d'appréciation et dans une moindre mesure avec le niveau d'instruction de chaque individu. Ce sont particulièrement les pressions psychologiques ou les intimidations (citées par des enquêtées), les injures et grossièretés (par des enquêtées), la discrimination sociale (par des enquêtées), les privations socio-économiques et le contrôle moral (dans les proportions respectives de et de 15 De toute évidence, nous pouvons établir que ces dernières caractérisations de la violence sur les femmes faiblement représentées par nos enquêtées sont en rapport avec le faible taux d'instruction enregistré précédemment : plus de la moitié des femmes interrogées n'ont pu franchir le cycle primaire. [...]
[...] En conséquence, dès sa création en 1991, l'AIDF et sa présidente ont organisé une croisade contre les violences au foyer afin de secouer l'opinion publique. Les travailleurs sociaux, les médecins, les policiers, les juges, etc. sont encouragés à détecter au plutôt les ravages qui menacent les familles où sévit la violence. Le président de la République lui-même a reconnu que plus jamais une femme ne doit souffrir des sévices parce qu'elle est femme. Ce fut d'ailleurs un pas en attendant l'adoption des lois spécifiques réprimant les violences dans une mesure significative. [...]
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