La reconnaissance des couples homosexuels relève de la logique assimilationniste qui ne compose qu'un courant du mouvement gay et lesbien. Par opposition, les libérationnistes considèrent que les gays et lesbiennes n'ont pas à se conformer à des cadres sociaux hétéronormés et que l'égalité passera par un bouleversement de ces institutions sociales qui portent un lourd héritage symbolique. Pour autant, dans le cadre d'une analyse politique, les assimilationnistes paraissent plus pertinents dans la mesure où ils ont vocation à évoluer à l'intérieur des cadres traditionnels de la politique.
Pour cette analyse, il semble judicieux de cadrer davantage la population étudiée. Si la désignation de la communauté par l'acronyme LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) a le mérite de ne pas être porteur d'une connotation médicale (comme l'est le terme d'homosexualité ), elle inclut les transsexuels et les bisexuels qui n'en sont pas au même stade de reconnaissance sociopolitique et n'ont pas les mêmes priorités dans leurs revendications. Ces pans du mouvement ne seront donc pas intégrés à cette analyse et pour éviter toute confusion, cet acronyme pourtant répandu et pratique ne sera pas employé et on parlera plutôt de «gays et lesbiennes».
[...] Il demanda au parti et à ses élus, notamment aux député(E)s Vert(E)s, de tout mettre en œuvre pour : 1 - Dans un premier temps, réclamer l'égalité de tous et toutes en étendant le mariage aux personnes de même sexe ; 2 - Continuer à revendiquer, par ailleurs, des améliorations substantielles du Pacs. Dans le même temps, réfléchir au renforcement du caractère solennel de l'établissement de la filiation dans l'objectif d'institutionnaliser les engagements et responsabilités qui en découlent ; 3 - Enfin entamer une réflexion sur l'institution même du mariage, à la lumière de l'évolution des modes de vie pour aboutir à une profonde amélioration de cette institution elle-même.[126]». Les Verts expriment donc clairement leur soutien à l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. [...]
[...] Elle s'oppose au libérationnisme qui vise le changement par la révolution et la disparition des structures oppressante. Les libérationnistes cherchent à faire disparaître les notions de genre et de sexualité. Cette manifestation ne réunit qu'une cinquantaine de personnes mais rapprochât symboliquement le mouvement gay et lesbien des autres mouvements de lutte pour les droits civiques en adoptant le même mode d'expression. RAPP, Linda, 2002-2005. L'homosexualité a été retirée de la liste des maladies mentales par L'Association Américaine de Psychiatrie par un référendum de ses membres en 1974. [...]
[...] Pourtant, plus d'un million de gays et lesbiennes disent avoir voté pour Bush en 2000. Quatre ans plus tard, c'est une autre histoire. Pour la première fois depuis leur création, l'association gay proche du parti Républicain, les Log Cabin Republicans, décide de ne pas appuyer la candidature de George W. Bush. Le président est toujours incapable de prononcer le mot Selon le Voter News Service, plus de des personnes qui votent pour les élections présidentielles aux Etats-Unis se déclaraient gays ou lesbiennes[128]. [...]
[...] En ce qui concerne le parti Démocrate, la position est moins claire. Entre les candidats en faveur de l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, ceux qui se disent favorables aux unions civiles, équivalentes au mariage mais dénuées de sa dimension symbolique et ceux, plus timides, qui déclarent que cette question devrait être laissée à la discrétion des Etats, on peut comprendre que l'électorat gay et lesbien s'embrouille. La nouveauté en 2004, est que l'électorat gay et lesbien a compris son pouvoir potentiel et qu'il est en train de trouver les moyens de montrer aux associations et aux politiques qu'on ne peut plus les ignorer en temps que bloc votant. [...]
[...] Le cas de la ville de San Francisco me parait intéressant. Les droits acquis y sont quasiment identiques à ceux en France (même s'ils s'exercent sur un territoire plus restreint) alors que la démarche y a été très différente. D'autre part, la ville de San Francisco a la particularité d'être considérée comme la Mecque gay d'être un des lieux de naissance du mouvement et de présenter une communauté ancienne, conséquente et territorialement ancrée dans un quartier. Le mouvement américain a indéniablement eu un rôle important dans la formation du mouvement français. [...]
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