Selon l'étymologie, le mot "caste" vient du portugais "casta", qui signifie essentiellement "race, espèce" et qui peut également être assimilé au mot français "chaste", la pureté.
Le système des castes est surtout présent en Inde et est issu des facteurs économiques, géographiques, sociaux, politiques et religieux.
Cette structure est l'une des caractéristiques les plus frappantes de l'Inde. Très complexe, elle ne se développe que très lentement durant l'histoire indienne.
Lors de la période védique , d'environ 1700 à 650 avant notre ère, on ne parlait pas encore du système des castes, mais bien de classes sociales. A cette époque, un homme pouvait être prêtre, guerrier et cultivateur sans que cela ne pose de problème.
Aux environs du VIème siècle, les classes indiennes ont été plus précisément définies, suite à l'accroissement de la population et à la complexité de la société.
Pour éviter toute confusion, le mot "classe" est traduit par "Varna" et le mot "caste" par "Jati".
Les trois premières classes, les "Brahmane", les "Ksatriya" et les "Vaishya" sont apparues pour différencier les Indo-Européens.
Premièrement, les "Brahmane", regroupent les prêtres, les enseignants et les hommes de loi, autrement dit ceux qui possèdent le savoir et le sacré.
Deuxièmement, les "Ksatriya" sont les porteurs d'armes, c'est-à-dire les rois, les nobles, les seigneurs et les chefs de guerre. Ceux-ci se sont battus pour protéger le peuple et les terres de l'Inde.
Troisièmement, les "Vaishya" rassemblent les marchands, les cultivateurs et les éleveurs.
D'autre part, une quatrième classe appelée "Shudra" a été créée pour ceux qui ne sont pas Indo-Européens et qui sont considérés comme des serviteurs.
Au sein des castes elles-mêmes, ont été créées des "sous-castes" en fonction de l'origine géographique et de la profession des habitants. L'ensemble des "sous-castes" forme le "Jati".
Très vite ont surgi des conflits entre les différentes castes, pour savoir qui aurait le plus de pouvoir.
A l'époque de Bouddha, vers 560, l'ordre des castes était le suivant :
Les "Ksatriya" occupent la première place, suivis par les "Brahmane", puis des "Vaishya" et enfin des "Shudra". En effet, les "Kshatriya" étaient des contestataires par rapport à la religion et avaient le "pouvoir" d'un point de vue économique et politique.
Un renversement de situation s'est produit vers 184, qui a abouti à mettre les "Brahmane" à la tête des castes. A cette époque, la classe brahmanique a composé les "Lois de Mârava", qui sont considérées comme des évangiles.
A partir des Xème et XIème siècles prédomine le principe de l'endogamie, selon lequel le mariage n'est possible qu'à l'intérieur de la caste et même de la sous-caste. En outre, les mariages ne sont autorisés qu'à la seule condition que les deux personnes viennent de la même région et pratiquent la même profession. Cependant, l'interdiction de se marier entre castes différentes n'a pas toujours été rigoureusement respectée dans la réalité.
Une autre caractéristique est l'abstention de repas en commun avec les autres castes ; les "Brahmane" seuls peuvent distribuer de l'eau ou de la nourriture, mais ils ne peuvent en recevoir d'autres "Brahmane".
Par la suite, la division des castes en sous-castes devient de plus en plus importante. On en compte plus de 4.000 différentes. Cela résulte probablement du sentiment d'appartenance à une profession, à une région et d'une réaction contre l'Islam.
Chaque caste et sous-caste a des habitudes bien distinctes, ce qui permet de les différencier les unes des autres. L'aspect religieux des castes, soutenu par les "Brahmane" quand ils étaient au pouvoir a donc fait place au caractère socio-économique. A cet égard, il y a lieu de préciser que l'aspect religieux ne se retrouve que dans les trois premières classes. En effet, à chacune des ces castes sont reliées une divinité et un sacrifice religieux. Les "Shudra" ne peuvent pas participer au sacrifice, car ils sont considérés comme les serviteurs des trois castes supérieures. (...)
[...] Au contraire, dans les villes, les changements sociaux s'effectuent plus rapidement. C'est pourquoi les mentalités liées au système de la caste y évoluent plus vite. En ville, il est difficile de reconnaître la caste d'une personne. Les gens se côtoient dans tous les lieux publics et les transports en commun. Ils se mélangent sans se préoccuper de la caste des gens qui les entourent. L'amitié entre personnes de castes différentes est même possible. Néanmoins, ces changements s'opèrent moins rapidement que ce que l'on pourrait croire. [...]
[...] J'aborderai ensuite le thème des conflits des castes, différents de par leurs droits. Et je terminerai par le fait que le système des castes survit encore et toujours à la démocratie, qu'il y a une transformation du vote et de la représentation politique. La démocratie est un régime politique où le peuple contrôle le pouvoir. Elle repose sur le principe d'égalité ; il n'y a pas de distinction entre les richesses, les compétences, les religions La démocratie défend la liberté des individus, l'indépendance, la justice, la consultation régulière du peuple, la règle de la majorité, la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire), l'alternance régulière du pouvoir, le respect des libertés publiques et la pluralité des partis politiques. [...]
[...] Par ailleurs, l'Inde est un pays où de nombreuses religions se côtoient. C'est pourquoi il nous a paru intéressant de faire dans le cadre de ce travail une brève description des nombreuses religions présentes en Inde et d'analyser la manière dont les religions s'adaptaient au système des castes Les différentes religions en Inde La religion joue un rôle très important en Inde. En effet, celle-ci régule pas mal de pratiques de la vie quotidienne. Par ailleurs, les nombreuses religions représentées en Inde ont influencé l'architecture, la peinture ou encore la sculpture. [...]
[...] Néanmoins, malgré le temps passé et tous les changements qui se sont opérés, ce système est toujours bien présent dans la mentalité de la plupart des indiens. Il a évolué, certes mais reste toujours actuel. C'est pourquoi, il est important de rappeler que les castes indiennes ne sont en rien une institution archaïque et millénaire qui aurait survécu intacte jusqu'à nos jours La caste est en effet, un système moderne qui s'est adapté aux situations changeantes que l'Inde a connu au cours des derniers siècles. [...]
[...] Elles mettent l'accent sur le danger d'être coupé de leur caste et donc de ne plus exister socialement. L'endogamie[44] demeure donc un élément clé de la société indienne. Non seulement elle est toujours présente mais elle s'avère même essentielle : elle est le signe d'une certaine égalité des membres du groupe. Les jeunes filles sont conditionnées dès leur plus jeune âge à devenir des épouses et des mères modèles. En effet les indiennes n'acquièrent un statut social que par le mariage. [...]
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