L'Inde est marquée par une société patrilinéaire. Ces sociétés apparaissent au néolithique et remplacent les sociétés matrilinéaires. Ainsi la société indienne s'est construite sur ce principe de dominance de l'homme. La société indienne est une société d'hommes qui vivent à l'extérieur et participent à la vie publique tandis que leurs femmes restent enfermées dans leur maison ou travaillent aux champs. La femme est éduquée pour ce rôle et sa vie lui est dictée dès sa naissance. Pendant sa jeunesse elle dépend de son père puis pendant sa vie maritale elle dépend de son mari et si ce dernier est mort elle dépend de ses fils. Ainsi la femme indienne n'a rien d'individuel et n'a aucune indépendance. Si cette tradition se transmet dans le temps c'est grâce aux femmes qui veillent au respect des traditions. Ainsi se lit tout le paradoxe de la société indienne qui déconsidère la femme mais en même temps grâce à elle la société perdure.
Seulement, cette domination des hommes sur les femmes n'a pas toujours existé et en Inde malgré le modèle quasi-général de la société patrilinéaire, il subsiste des groupes qui reconnaissent comme modèle dominant les femmes. De plus, si le pays est a grande majorité rurale, dans les grandes villes les Indiens s'inspirent des modèles occidentaux car ont accès à leur connaissance. Ainsi les femmes s'extirpent du modèle patriarcal qui les domine pour prendre leur indépendance et faire valoir leur droit.
Si cette réalité est en marche, il convient de rappeler que l'Inde reste régie par 800 millions de ruraux sur 1 milliard d'habitants. Ainsi le modèle de l'homme dominant et essentiel à la société se perpétue dans les mœurs et dans les modes de vie. Les femmes des régions indiennes, surtout du nord, n'ont pas accès à la connaissance de leur droit et à la connaissance d'autres cultures notamment occidentales. Ainsi le paradoxe de l'Inde moderne se situe dans le cloisonnement de la grande majorité de sa population.
Ainsi, notre étude se propose de voir en quoi malgré un héritage matriarcal, et quelques exceptions d'émancipation, les femmes indiennes ont un statut rétrograde et dominé.
[...] Cette opposition des rôles dans les sociétés matriarcales indiennes est très revendiquée par les femmes qui ne s'imaginent pas un instant s'occuper des enfants et de rester à la maison perpétuellement, ce travail étant bien trop ennuyeux. Ces Indiennes aiment faire de nouvelles connaissances sans cesse, et trouvent que leur système fonctionne très bien ainsi. Elles n'éprouvent aucun besoin maternel de s'occuper des enfants. Selon une enquête nationale de santé de la famille en Inde, les sociétés matriarcales indiennes sont des endroits où les parents montrent le moindre d'intérêt d'avoir un enfant masculin. [...]
[...] La dot n'est plus un don à la mariée, mais un don de la belle-famille au marié. De plus avec la valeur sociale des filles qui décline, la dot est devenue une compensation pour la charge qu'elles représentent pour la nouvelle famille alors qu'elles sont entièrement au service de leur belle-famille et de leur mari. En Inde plus les parents paient, plus ils espèrent voir leur fille bien traitée. Dans la tradition la dot se compose de têtes de bétail, de bijoux en or, de saris de soie et de milliers de roupies. [...]
[...] Au sud-ouest, les groupes matrilinéaires sont soit hindous, soit musulmans. Chez les hindous c'est le groupe des Nair qui se démarque par un système de parenté quasiment désintégré. Chez les musulmans, ce sont des groupes issus des migrations maritimes anciennes (VIIIe siècle), des navigateurs arabes qui ont pris des femmes dont la tradition était matrilinéaire et les ont converties à l'Islam. Il en a alors résulté une société musulmane matrilinéaire ce qui est tout a fait paradoxal et extraordinaire, car complètement en opposition avec la Sharia (loi coranique absolument patriarcale). [...]
[...] Les trafiquants augmentent les prix selon la caste d'origine de la fille. La vente d'épouses représente un réel commerce pour les régions les plus pauvres ou les paysans sont ruinés par la sécheresse, les mauvaises récoltes ou le commerce agricole. Certains sont poussés au suicide. Vendre les filles devient une stratégie de survie. Ainsi, les filles sont vues non plus comme un fardeau, mais comme un moyen de survie par leur commercialisation. De plus, les jeunes filles peuvent être vendues à des exploiteurs de main- d'œuvre enfantine ou à des réseaux de prostitutions. [...]
[...] D'autre part, les relations entre maris et femmes vont être significatives de mœurs encore très imprégnées par le patriarcat. La société assigne tout d'abord à l'épouse le maintien du ménage et de la vie domestique quotidienne : l'épouse est maîtresse de la maison, sa charge est le bien-être des membres de la maisonnée. La procréation de garçon pour la continuité et l'extension de la maison de la communauté est son autre rôle fondamental. Cependant, les coolies sont des salariées, elles sortent chaque jour de chez elles pour survenir aux besoins de la famille. [...]
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