Durant ma formation d'assistant de service social, j'ai effectué trois stages dans des milieux bien distincts. J'ai ainsi pu amorcer ma découverte du métier et me rendre compte que les missions de l'assistant de service social ainsi que les problématiques des usagers sont très variées. J'ai compris qu'il est très important de considérer chaque situation comme unique, et de ne pas classifier ces dernières par catégorie, car chaque problématique est propre à chaque usager.
En effet, lors de mon premier stage de découverte réalisé dans une circonscription d'un Conseil général, et plus précisément au Service d'Action Sociale (SAS), j'ai pu constater que ma référente était confrontée à un public rencontrant principalement des difficultés financières. Il s'agissait, pour elle, de permettre aux usagers d'acquérir ou de retrouver une certaine autonomie dans la gestion budgétaire. Ce ressenti n'est peut être pas très objectif au vu de la durée de ce stage, mais il m'a permis de découvrir une problématique récurrente chez cette population.
En revanche, lors de mon second stage réalisé dans un Service de Soins de suite et de Réadaptation (SSR), j'ai été confronté essentiellement à des problématiques liées à la santé et à l'autonomie. Le travailleur social avait, alors, pour mission d'accompagner au mieux les personnes âgées dans leur projet de sortie.
Malgré cette diversité, le principal objectif de l'Assistant de Service Social n'est-il pas d'accompagner les individus en difficulté vers un mieux-être ?
Par ailleurs, c'est au travers des différentes situations rencontrées que j'ai pu observer que la précarité pouvait être un élément récurrent dans les parcours de vie des usagers.
Le rôle de l'Assistant de Service Social n'est-il donc pas de tenter de lutter contre cette précarité en utilisant au mieux les dispositifs mis en place par l'Etat ?
La précarité est une notion qui a suscité, chez moi, un questionnement et un intérêt particulier. En effet, pendant mes différentes expériences de stages, la précarité m'a semblé être au cœur des situations rencontrées en travail social et il m'a paru nécessaire de l'étudier. J'ai alors décidé d'orienter mon mémoire de fin d'étude vers ce concept.
Au cours de mon troisième stage de professionnalisation, j'ai intégré une association d'aide aux personnes en difficulté sociale. Cette dernière développe de nombreuses actions d'insertion à travers un accompagnement socio-éducatif (accès au logement, insertion professionnelle, accès aux soins de santé,…).
Elle dispose, entre autres, de plusieurs centres d'hébergement : Deux centres d'hébergement et de réinsertion sociale, un centre d'accueil d'urgence et une résidence sociale. Ces établissements permettent aux usagers de s'engager, au-delà de l'hébergement proposé, dans un réel parcours d'insertion socioprofessionnelle. L'objectif reste pour chacun d'accéder à une solution de relogement pérenne et adaptée (logement autonome, foyers de jeunes travailleurs, maison de retraite, maison relais, structure spécialisée…).
L'association propose, par ailleurs, d'autres services tels qu'une boutique de jour, un chenil pour les animaux des hébergés… C'est à travers mon stage au sein de cette association que j'ai décidé de poser un parallèle entre « précarité » et « logement » et plus précisément entre « minima sociaux » et « accès au logement social », car pour moi une des formes de la précarité peut se manifester par le fait d'être bénéficiaires de ces minima sociaux. Mon étude sera centrée plus particulièrement sur les femmes bénéficiant, du Revenu Minimum d'Insertion (RMI), et de l'Allocation de Parent Isolé (API), en Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS).
[...] Ces établissements permettent aux usagers de s'engager, au-delà de l'hébergement proposé, dans un réel parcours d'insertion socioprofessionnelle. L'objectif reste pour chacun d'accéder à une solution de relogement pérenne et adaptée (logement autonome, foyers de jeunes travailleurs, maison de retraite, maison relais, structure spécialisée L'association propose, par ailleurs, d'autres services tels qu'une boutique de jour, un chenil pour les animaux des hébergés, C'est à travers mon stage au sein de cette association que j'ai décidé de poser un parallèle entre précarité et logement et plus précisément entre minima sociaux et accès au logement social car pour moi une des formes de la précarité peut se manifester par le fait d'être bénéficiaires de ces minima sociaux. [...]
[...] C'est au CHRS qu'elles obtiennent une information sur ces lois et un soutien pour pouvoir en profiter comme Madame AL : Sans les assistants sociaux je ne sais pas si j'aurais réussi à faire tout mes papiers pour le logement, même ce qu'ils m'ont aidé à faire, j'ai du mal à le comprendre La méconnaissance et la complexité des dispositifs freinent beaucoup les femmes dans leur accès au logement social. II/.3 Les freins au relogement liés au lieu d'accueil L'isolement des femmes en CHRS Quand les femmes intègrent le CHRS, leurs arrivées marquent une rupture avec leur environnement précédent. De ce fait, certaines d'entre elles se retrouvent rapidement isolées, soit car elles n'ont pas de famille, soit parce qu'elles n'ont pas de moyen de locomotion et que leur entourage est loin. [...]
[...] J'ai remarqué que chez beaucoup de bénéficiaires des minima sociaux, il y avait une méconnaissance du circuit pour accéder à un logement. En effet, il y avait des points importants qui étaient méconnus comme connaitre les différents bailleurs sociaux du secteur, leurs localités, et la procédure pour faire une demande de logement. Ce constat m'avait amené lors d'un stage en CHRS pour femmes et enfants à mettre en place une Intervention Sociale d'Intérêt Collectif sur L'accès au logement Madame T qui avait participé à mon action m'avait dit: Je suis contente d'avoir participé à votre action, du coup j'ai fait ma première demande de logement hier, merci J'ai pu ainsi mesurer l'importance d'une action de ce type en CHRS. [...]
[...] On assiste parfois à une stigmatisation des femmes par leur famille et aussi des différents organismes auprès desquels elles effectuent leurs démarches. Un règlement de fonctionnement parfois stricts Le but d'un accueil en CHRS, est de permettre aux femmes d'être hébergées, accompagnées dans leurs démarches, et afin de leur permettre de quitter la structure le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions. La durée de prise en charge établie doit permettre aux travailleurs sociaux d'assurer une réinsertion sociale totale des femmes accueillie. [...]
[...] Ainsi, Madame T a mis en avant l'importance du soutien que lui apporte le psychologue du CHRS dans sa réinsertion sociale : Avant, je restais enfermé chez moi, je travaillais chez moi. Quand j'ai décidé de partir, ca été un choc pour moi, j'étais complètement perdu, et le psychologue que je vois régulièrement m'aide beaucoup En effet, Madame T avait avant son arrivée un style de vie particulier sans contact avec l'extérieur. Ainsi son départ a été vécu difficilement et l'apport psychologique lui a été très bénéfique. [...]
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