Par définition, « l'être humain » est un être capable de relations pacifiques et amicales avec autrui. Or, depuis tout temps, la violence est présente dans notre monde. Elle se retrouve sous plusieurs formes (guerres, violences urbaines, violences entre particuliers…) et dans les deux sphères : privé et publique. C'est un paradoxe quand on connaît tous les problèmes qu'engendre la violence dans les différentes époques (guerres mondiales, génocides…) et malgré tous les efforts de l'humanité pour l'éradiquer, elle est toujours présente à notre époque.
Selon plusieurs spécialistes, la violence serait l'expression naturelle de l'agressivité. Cette dernière n'est donc qu'une part de la violence mais elle n'y suffit pas. D'autres éléments interviennent dans sa survenue : par exemple, certains contextes facilitent le passage à l'acte, il s'agit parfois d'un mal être; la violence entraîne également la violence (en effet, si un homme frappe sa femme et que celle-ci n'y répond pas, il recommencera et cela deviendra une habitude) ; les difficultés à accepter les frustrations peuvent engendrer la violence ; enfin, l'environnement joue un rôle très important (par exemple, les grands espaces urbains où la violence est devenue presque anonyme).
Parmi tous ces types de violences, il en existe un dont on parle de plus en plus aujourd'hui : les violences conjugales (ou plus communément appelées violences domestiques). Pendant très longtemps considérées comme des violences privées, elles sont restées tues et cachées. Elles n'étaient pas prises en compte et les lois qui régissaient ce genre de comportement n'ont évolué que tardivement. Malgré tous ces changements, ce type de violence reste encore trop important et il passe encore parfois inaperçu. En effet, dans les médias, les faits de violences conjugales sont souvent relayés à la rubrique des faits divers.
Pourtant en février 2006, Amnesty International a publié un rapport faisant état des violences faites aux femmes dans le monde entier. Dans ce rapport un chiffre paraît important à souligner : tous les quatre jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon. Un chiffre choc parmi tant d'autres, mais qui passe inaperçu pour la plupart des citoyens et reste inacceptable de nous jours.
De plus, plusieurs lois ont été promulguées pour protéger les femmes victimes et punir les conjoints violents.
De nombreuses autres études ont été faites. La plupart examinent les situations lorsque la femme se trouve encore au domicile ou lorsqu'elle est accueillie dans une structure d'hébergement par exemple. Mais, peu étudient « l'après violence » c'est-à-dire le moment où les femmes se retrouvent seules dans leur appartement et qu'elles doivent faire face à de nombreux obstacles pour recouvrer une autonomie, qu'elles ont parfois perdu depuis longtemps.
C'est donc pour cette raison que je me suis posé la question suivante : qu'est ce qui permet aux femmes victimes de violences conjugales de se reconstruire ?
Je tenterai d'apporter des éléments qui pourront répondre à cette question. Dans un premier temps j'établirai le contexte de cette recherche, puis je présenterai ma problématique ainsi que l'hypothèse qui en découle. Ensuite, j'essayerai d'apporter les informations indispensables à la construction de ma recherche. Alors, je présenterai la méthodologie qui est mise en place ainsi que l'analyse. Enfin, dans une dernière partie, je chercherai le rôle que peuvent avoir les structures présentes ainsi que celui d'un travailleur social et, en particulier, un conseiller en Education Sociale et Familial.
[...] Pour les femmes victimes de violences conjugales et qui sont dépendantes en tout point de leur conjoint, il est encore plus difficile de le quitter. Se séparer de celui-ci reviendrait, pour elles, à entrer dans une situation même passagère de précarité. Les dépendances favorisent-elles les violences conjugales ? Pourquoi ces femmes préfèrent-elles s'orienter vers la précarité et donc se séparer de leur conjoint ? Quel est l'élément déclencheur de la rupture et du départ pour ces femmes dépendantes ? Du fait de cette situation de totale soumission la femme (notamment celle qui n'a aucun travail, qui n'a plus de relation avec l'extérieur (ami, famille ne quittera pas son conjoint sans une aide extérieure (professionnels, famille Cette aide est-elle nécessaire à une prise de conscience ? [...]
[...] Prenez-vous de grosses décisions seule ou demandez-vous à votre entourage de vous aider ? Avez-vous choisi seule votre logement, mobilier, voiture ? Avez-vous gardé des contacts avec votre ex-conjoint ? Si oui pourquoi ? Avez-vous le sentiment de vous en être sortie ? Comment définiriez-vous en être sortie ? NOUVELLE VIE AMOUREUSE Avez-vous reconstruit une histoire amoureuse ? Parlez-vous de votre ancienne situation avec votre nouveau compagnon ? Combien de temps après la rupture avez-vous recommencé à fréquenter quelqu'un ? Habitez-vous ensemble ? [...]
[...] Quelle est la proportion de femmes qui ont reconstruit une vie amoureuse ? Ont-elles moins de facilité à retrouver un compagnon ? Pourquoi ? Engagent-elles facilement des poursuites contre leurs ex-conjoints ? FAIRE SES PROPRES CHOIX Pourquoi ces femmes préfèrent-elles s'orienter vers la précarité et donc de se séparer de leur conjoint ? Si la femme décide de garder contact avec ce conjoint, quelle relation peut elle entretenir avec celui-ci ? Lorsqu'il y a des enfants ce maintien de lien est-il nécessaire ? [...]
[...] Est-ce vous qui en avez la charge ? Avez droit à une aide pour les élever ? Assumez-vous seule vos enfants ou avez-vous une aide extérieure pour vous assister (famille, institution) ? Que vous procure l'éducation de vos enfants ? Ne vous sentez-vous pas démuni face cette situation ? Prenez-vous les décisions seule ou en concertation avec votre ex-conjoint concernant l'éducation de vos enfants ? FAIRE SES PROPRES CHOIX Aviez-vous des relations avec l'extérieur durant votre vie maritale (amis, famille, sorties ) ? Aujourd'hui, en avez-vous ? [...]
[...] Il existe quatre grandes familles de violences subies par ces femmes . La violence physique Il s'agit là de la forme la plus connue mais pas forcément la plus répandue ; elle est le plus souvent utilisée pour atteindre l'intégrité physique de la femme ainsi que sa liberté de mouvement. Celle-ci laisse des traces souvent visibles. Le plus souvent, les coups portés débutent lorsque l'homme sent que sa compagne n'est plus sous son emprise, qu'il n'est plus dominant, que ses menaces ainsi que ses sarcasmes n'ont pas abouti à ce qu'il recherchait ou que sa femme est trop indépendante à son goût. [...]
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