Communication, faire passer un message
Après avoir participé à plusieurs formations sur le langage des malentendants, j'ai décidé de chercher un emploi dans ce domaine. J'interviens donc à l'Institut de Jeunes Sourds (I.J.S) sur différents groupes composés de jeunes de 3 à 18 ans. Afin de pouvoir mieux m'intégrer, j'ai choisi, volontairement, d'approfondir mes connaissances sur la communication et de vous en parler dans cette note de réflexion.
Il existe différentes formes de communication, il y a celle qui est verbale (la parole, les mots qu'on peut dire de vive voix...) et non verbale (les mimiques, les gestes, la posture ...). En classe, mais aussi dans la société, la communication telle qu'elle est permet de créer des relations, d'entrer en contact, d'avoir du lien Selon Yves Cabin, « L'école est un lieu où la communication a un rôle essentiel » . A l'Institution de Jeunes Sourds, où j'interviens, la communication passe essentiellement par la Langue des signes, une communication gestuelle, sans paroles, mais où chaque geste veut exprimer un mot.
[...] J'ai vraiment pu observer que la dynamique de groupe était importante pour les jeunes, j'ai pu voir les leaders du groupe, les boucs émissaires, mais aussi ceux qui apportaient du positif dans le groupe ou bien du négatif Dans un groupe d'adolescents ayant une déficience auditive Je vais tout d'abord décrire la notion de groupe avec des adolescents ayant une déficience auditive avec des éléments théoriques et des exemples sur l'adolescence Emmanuelle LABORIT est sourde de naissance, dans son livre Le cri de la mouette écrit en 1994, elle décrit son parcours de l'enfance à l'adolescence. Elle cite : J'ai compris que je suis sourde. C'est une phase positive et déterminante. J'admets dans ma tête le fait d'être sourde, je le comprends, je l'analyse parce que l'on m'a donné une langue qui me permet de le faire. Je comprends que mes parents ont leur langue, leur moyen de communication et que j'ai le mien. [...]
[...] L'accompagnant lui, tient un rôle important, il montre qu'il est là, et qu'à tout moment il peut aider, intervenir ou guider. Le mot accompagner réunit au moins deux personnes et permet de faire du lien entre elles. Il peut s'instaurer un climat de confiance. J'ai pu, tout au long de mon travail éducatif, accompagner des jeunes dans des activités extra scolaires et éducatives (Alexis va au cours de tir à l'arc, benjamin au volley Mais aussi dans des moments où les jeunes avaient simplement besoin de notre présence pour qu'on les écoute, qu'on les guide dans leur choix professionnel ou encore personnel (Sarah a besoin de se confier, mais elle n'est pas rassurée, Julie voudrait qu'on l'aide dans ses devoirs et se confie en même temps Tous les mercredis après midi, j'ai accompagné Jérôme au basket. [...]
[...] Mais je restais dans la voiture en le regardant partir, là aussi il savait que j'étais là et donc cela pouvait aussi le rassurer. Je lui ai donc laissé une liberté et de la responsabilité, ce qui rend un enfant plus confiant. A présent je vais aborder l'accompagnement face à un groupe d'adolescents ayant une déficience auditive. Mais qu'est un groupe et comment fonctionne-t-il ? 1. Observation du groupe Du point de vue de la psychologie sociale, le groupe est défini comme une réunion instable d'individus partageant un destin commun. [...]
[...] Et voici quelques caractéristiques de la langue des signes. La L.S.F est d'abord une langue gestuelle, pourquoi ? Car il faut faire attention à plusieurs éléments : Comment la main est mise en place : c'est la forme de la main qui traduit le geste. A quel niveau du corps se place la ou les mains (coup, ventre, tête ) L'orientation des doigts ; ex : si on parle de soi, nos doigts iront vers nous-mêmes. De même, la L.S.F est aussi une langue visuelle, car il faut tenir compte de certains éléments importants qui sans cela ne prendront pas de sens dans un discours : Le regard, le langage mimique (visage, yeux, bouche ) et le mouvement du corps et du visage Je prendrais une citation pour expliquer cet élément qui participe à la construction du sens. [...]
[...] Tout va dépendre du nombre de personnes et de la constitution du groupe. La première chose que j'ai faite a été d'observer la dynamique du groupe dans les partages de temps hors scolaire. Dans la situation que j'ai donnée au début de cet écrit, j'ai pu remarquer que les jeunes étaient dans un lieu trop exigu par rapport à leur nombre. Le comportement et le caractère des jeunes sont très différents. Certains jeunes ne se respectent pas, il y a ceux qui jouent au ping-pong et qui entrent dans la salle d'ordinateur pour aller déranger leurs camarades sur ordinateur, ceux qui sont déjà là et à qui l'on demande d'être patients et ceux qui jouent en criant, à qui l'on demande de sortir, car la médiathèque est un lieu où doit régner le calme. [...]
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