Les conduites à risque des jeunes générations se développent et suscitent l'inquiétude. Il est difficile de définir précisément les conduites à risque. Elles sont multiples et peuvent prendre des formes variées. Dans ce mémoire, je m'attacherais donc à travailler sur les conduites à risques suivantes : alcool, drogue, jeux dangereux et violences, qui sont celles les plus rencontrées durant mon stage et par lesquelles les adolescents en général sont les plus concernés.
Le thème des conduites à risque chez les adolescents m'a amené à me poser un certain nombre de questions : Qu'est-ce qui pousse les adolescents à se mettre en danger ? Que recherchent-ils à travers ces comportements ? Certains adolescents sont-ils plus concernés que d'autres par le phénomène des conduites à risque ? Si oui, quels sont les facteurs favorisant l'apparition de conduites à risque ?
Ce questionnement professionnel m'amène à poser la question de départ suivante : Pourquoi certains adolescents ressentent-ils le besoin d'adopter des conduites à risque, et ainsi de se mettre en danger ?
[...] Désengagés : Ils ont laissé la tâche d'éduquer leur progéniture à d'autres, comme l'école ou la fratrie. Ils ne perçoivent pas l'importance de leur propre rôle parental. Démocratiques : Ces parents ont posé des limites aux adolescents. Dans ce cadre, ils les laissent vivre leurs expériences, tout en leur expliquant les conséquences de leurs actes. Ils établissent des règles, valorisent l'autonomie et l'expression de l'opinion de l'enfant. Ils sont chaleureux et engagés. Selon lui, la présence ou l'absence de supervision parentale peut être corrélée avec un devenir problématique. [...]
[...] Selon eux, l'environnement familial représente un facteur important dans l'apparition de conduites à risque à l'adolescence. Je cite l'un d'entre eux : tous les adolescents peuvent être mis en présence de conduites à risque, mais tous ne s'y engagent pas de la même manière selon leur histoire familiale. Les conduites à risque font parties de rites initiatiques tant qu'il s'agit de tester (l'alcool, la drogue, etc.) mais deviennent symptomatiques lorsqu'elles sont récurrentes et se transforment en un mode de fonctionnement, de vie Ainsi, la famille de l'adolescent favoriserait, ou au contraire, endiguerait l'irruption de conduites à risque. [...]
[...] Les jeux dangereux autour de l'alcool se développent : la beuverie express également appelée binge drinking[25] consiste à boire un maximum d'alcool le plus vite possible, non pour rechercher le plaisir, mais pour obtenir l'ivresse, la défonce Comme les drogues illicites, l'alcool est alors consommé jusqu'à provoquer une déconnexion d'avec la réalité. L'effet euphorisant que procure l'alcool permet de surmonter des états psychiques douloureux, de combattre l'ennui, de surmonter un sentiment d'infériorité. L'ébriété n'est plus fortuite, mais recherchée pour ce qu'elle permet de faire ou illusoirement d'être. Il s'agit d'une ivresse aiguë, conduisant à se sentir délivré des limites corporelles et langagières, qui permet de plonger dans une sensation de bien-être et d'oublier les dangers et les soucis quotidiens. [...]
[...] ; on n'en sait rien La structuration de la relation parents enfants Mais le manque de communication, l'indifférence des parents à ce que fait leur enfant ne sont pas les seuls modèles d'interaction familiale susceptibles d'affecter le développement de l'adolescent. Il faut également relever certaines conduites trop anxieuses et trop exigeantes, ou au contraire trop laxistes et inconsistantes. Pierre G.COSLIN[41] distingue quatre profils de parents : Autoritaires : Ces parents préconisent l'obéissance. Le respect de la règle est acquis, mais il est parfois pesant. Ils démontrent peu de sensibilité et de chaleur à leurs enfants. Permissifs : Ils n'imposent ni règle, ni contrainte, et laissent leurs enfants privilégier leur plaisir au détriment des risques. [...]
[...] La société ne proposant pas aux jeunes de rites initiatiques où ils pourraient affirmer leur valeur, ils fabriquent leurs propres outils d'expérience. La prise de risque a alors le sens implicite ou explicite d'une épreuve que le jeune s'impose pour se prouver ou prouver à ses pairs sa capacité à l'autonomie. En interdisant l'usage d'un certain nombre de substances, la société en a fait un des moyens privilégiés pour des adolescents de s'imposer une telle épreuve : fumer un joint devient signe du défi aux adultes, transgression de la loi, prise de risque minime et généralement demande de reconnaissance par le groupe de pairs. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture