L'accès aux droits fondamentaux et en particulier l'accès aux soins est-il plus difficile pour les personnes en situation de précarité que pour le reste de la population ? Pourquoi ? Est – ce à cause de leur situation de précarité ou à cause de l'histoire de notre système de protection sociale ? Faut – il ne prendre en charge que le côté sanitaire ? Faut – il réaliser des structures spécifiques ou au contraire adapter celles existantes ? Quelles seraient les structures les mieux adaptées ? Quelles en sont leurs limites ?
Afin de répondre aux questions que nous avons souleées, dans un premier temps, nous essaierons de comprendre et d'analyser le phénomène de la précarité et sa progression dans notre pays actuellement en définissant bien les termes, de voir s'il existe des liens entre la précarité et l'état de santé des personnes en situation précaire. Nous analyserons la prise en charge des personnes en situation précaire par les pouvoirs publics à partir du Moyen Âge afin de bien comprendre leur évolution. Nous verrons que malgré l'évolution positive de notre système de santé, celui-ci n'est pas adapté pour la prise en charge des personnes les plus démunies. En effet, pour certains, il est toujours difficile d'accéder aux soins et ceci n'est pas forcément lié à leur propre personne et à leur situation précaire.
Dans un deuxième temps, nous montrerons que pour répondre à l'ensemble des besoins des personnes en situation précaire, une prise en charge globale est nécessaire avec un lien «étroit» entre ces personnes et les professionnels de santé afin de les mettre en confiance. Nous verrons aussi que pour une prise en charge globale efficace, il est nécessaire qu'une coopération entre le champs sanitaire et le champs social existe. Pour cela, nous verrons quelles formes de structures sont à même de faciliter cette coopération. Nous comparons cela avec ce qui se passe dans certains pays européens. Cependant, vu l'histoire de notre système de santé, cela présente certaines limites, que nous soulignerons dans un dernier temps.
[...] En effet, ce terme peut désigner les sans domicile fixes, les personnes âgées, les personnes isolées, les jeunes, les chômeurs. Dans un sens la plus large, elle peut être définie comme ne pas être dans l'endroit où d'autres le sont. Si on prend le sens le plus restreint, l'exclusion peut désignée toute personne qui ne peut rentrer dans le groupe. De ce fait, une personne peut être exclue de sa famille, d'un groupe, du travail mais aussi du système de santé. [...]
[...] En 1954, l'Abbé Pierre lance son appel en faveur des sans abri pour que des logements leur soient ouverts. En 1957, le Père Joseph Wresinski alerte l'opinion publique sur le dénuement de certaines familles et l'urgence d'une action des pouvoirs publics à leur égard. La nation assure à l'individu et à sa famille les conditions nécessaires à leur développement. Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère, au vieux travailleur, la protection de la santé, de la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. [...]
[...] Chez les couples avec enfant(s), la personne de référence est plus souvent un actif occupé des cas). Chez les couples, pour des raisons liées à l'âge, la personne de référence est retraitée dans 34% des cas, chômeuse dans 33% des cas. Enfin, les bénéficiaires de la CMU sont essentiellement issus des milieux ouvriers et employés. En effet des bénéficiaires de la CMU appartiennent à un ménage dont la personne de référence est un ouvrier et 27% à un ménage dont la personne de référence est un employé. [...]
[...] Depuis plusieurs années, on constate que les personnes en situation précaire, les familles démunies ont recours au service des urgences pour se soigner. En effet, pour certaines de ces personnes, c'est le seul contact avec un service public. L'hôpital doit donc s'adapter afin de prendre au mieux en charge la santé des personnes en situation fragile ainsi que de leur permettre d'accéder à leurs droits sociaux. Pour répondre au mieux à cette mission, il est important et même une nécessité de créer du lien entre les professionnels de santé et les populations démunies Nécessité de créer du lien entre les professionnels de santé et les personnes en situation précaire Ces personnes qui sont souvent brisées par la vie ne voient plus le sens de leur existence. [...]
[...] L'exonération totale de toute dépense pour les médicaments et les soins dentaires s'applique à plus de la moitié de la population. Pour l'ensemble de la population, les soins dentaires sont gratuits dès lors que leur coût dépasse un certain montant. Voilà comment nos voisins eurpéens prennent en charge les populations en situation précaire. Si certains de ces pays connaissent des structures uniques où sont pris en charge les besoins sanitaires et les besoins sociaux, c'est aussi parce qu'ils n'ont pas connu la séparation entre le sanitaire et le social qu'a connu la France. [...]
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