Fiche de révision du chapitre de SES de niveau terminale : "Protection sociale et solidarité collective". Document idéal pour la réalisation d'une dissertation ou les révisions du baccalauréat.
[...] Les mailles du filet : une protection sociale insuffisante ? Malgré la croissance des dépenses, le système actuel assure de moins en moins bien sa fonction de protection des individus contre les risques liés au chômage et à la pauvreté, notamment les chômeurs de longue durée perdent certains droits sociaux (liés à la retraite, à la santé) ; de nombreux salariés au statut précaire ne perçoivent pas d'indemnité en cas de période de chômage, faute d'avoir suffisamment cotisé. Le RMI, mis en place en 1988 pour faire face aux situations d'exclusion peine à couvrir toutes les personnes qui pourraient en bénéficier et rencontre difficultés pour assurer l'insertion professionnelle des allocataires. [...]
[...] La diversité des systèmes de protection sociale Historiquement, on a pris l'habitude de distinguer le système de protection sociale bismarckien et le système de protection sociale beveridgien. A la fin des années 1880 en Allemagne, le chancelier Bismarck met en place un système d'assurances obligatoires de façon à couvrir les risques de vieillesse, maladie et accident du travail. Les salariés cotisent dans des caisses différentes en fonction de leur corporation, et la gestion de ces caisses étant décentralisée, cela se traduit par une multiplication de statuts différents, fragilisant ainsi l'unité de la casse ouvrière. [...]
[...] Après 1945, l'Etat français est devenu un véritable Etat-providence, c'est-à-dire un Etat qui a pour objectif principal d'assurer le bien-être de ses citoyens et vers lequel on se tourne en cas (malheur, au lieu de faire appel à la providence divine). B. Une double fonction de protection et de redistribution Les deux mécanismes de protection sociale : l'assurance et l'assistance Pour protéger l'ensemble des citoyens face aux risques sociaux, il est nécessaire de modifier des revenus qui découlent des rapports de marché. De plus, dans une société démocratique, des écarts de richesses trop importants peuvent être perçus comme devant être corrigés. Pour atteindre ce double objectif, le système de protection sociale organise une redistribution autour de deux logiques complémentaires. [...]
[...] Dans ce contexte, les pouvoirs publics ont fait le choix de ne pas augmenter les cotisation sur les salaires pour ne pas alourdir le coût du travail. La création en 1990 de la CSG (contribution sociale généralisée), touchant aussi bien les revenus du travail que les revenus du capital, enclenche ainsi un mouvement de fiscalisation du financement de la protection sociale nécessaire pour avoir le droit à une retraite complète. Les pouvoirs publics ont également encouragé le recours des assurances complémentaires par le biais d'incitations fiscales, de façon à transférer une partie des dépenses vers le secteur privé. [...]
[...] Les salariés versent des cotisations sociales dans des caisses et s'ouvrent ainsi des droits objectifs en cas de matérialisation de risques sociaux. Les revenus perçus sont proportionnels aux cotisations versées. On parle de redistribution horizontale. La logique d'assistance quant à elle organise une redistribution verticale des individus qui ont le plus de revenus vers les individus se trouvant dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins sans une aide. Dans la pratique, les deux logiques coexistent. Ainsi, bien que le système des retraites soit principalement fondé sur une logique d'assurance, il existe un minimum vieillesse versé sous conditions de ressources qui relève d'une logique d'assistance. [...]
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