Dans la Vie liquide (2006), Zygmunt Bauman étudie les sociétés occidentales contemporaines. Elles sont pour lui « liquides » après avoir été « postmodernes ». L'arrivée de la société de consommation a conduit à l'avènement de la liberté dans nos sociétés postmodernes en ayant supprimé le déséquilibre présent dans les sociétés modernes entre la liberté et la sécurité.
[...] Notre société postmoderne trouve en son centre la liberté des individus, la consommation et le plaisir personnel. Du fait de l'impossibilité ponctuelle de sécurités qui nous seraient communes, il n'est pas toujours possible que l'autonomie des individus soit assurée. Pour Zygmunt Bauman, la télé-réalité illustre cette mutation. Il la décrit comme une métaphore d'un monde globalisé, où « ce qui est mis en scène, c'est la jetabilité, l'interchangeabilité et l'exclusion » dans un monde social hyper-concurrentiel de « précarisation sociale » (Pierre Bourdieu). [...]
[...] Le sentiment et l'amour sont des exemple pris par Bauman de la difficulté à rendre raison des relations : comme les liens de longue durée entre les femmes et les hommes ne sont plus possibles, alors la société est désormais liquide. L'impératif fait à chaque consommateur d'être incorporé au monde dans lequel il évolue est causé par la théorie économique néolibérale et par la société de consommation, mais l'individu n'en a pourtant pas les moyens. Les pouvoirs n'ont pas les moyens de lutter contre des problèmes qui sont présents partout et ne sont pas localisés. Cela dit, Bauman ne jette pas à la poubelle le rêve d'une modernité qui permettrait de donner un sens à la vie des individus. [...]
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