Questions de synthèse et synthèse de SES (Sciences économiques et sociales) sur le phénomène de la désyndicalisation en France à partir de 1975.
[...] La flexibilisation de la main d'œuvre est un des facteurs sociaux de la désyndicalisation (document 3). Effectivement, cette flexibilisation contribue en la diminution du taux de syndicalisation car on constate que, depuis la transformation de la structure des emplois, les salariés ayant un emploi atypique (comme les contrats à durée déterminée, les intérims, le travail à temps partiel subi, les stages, etc.) sont deux à trois fois moins syndiqués que les salariés ayant un emploi typique. Cela s'explique par le fait que les emplois atypiques soient occupés majoritairement par des femmes et des jeunes de moins de trente ans. [...]
[...] Le taux de syndicalisation globale est de cependant, on observe une grande différence entre le taux de syndicalisation du secteur public, qui est élevé à environ et celui du secteur privé, qui s'élève à Le taux de syndicalisation du secteur public a donc environ 10 points de plus que celui du secteur privé. On ne peut donc pas dire que le taux de syndicalisation globale suffit à saisir la réalité. Q3. Les syndicats sont institutionnalisés, c'est-à-dire qu'ils jouent un rôle important au service des salariés par sa présence dans les différentes instances représentatives et dans les différentes organisations paritaires tout en suivant des règles et tout en étant reconnu légalement. Les organisations paritaires peuvent être par exemple la sécurité sociale, la caisse d'assurance chômage, etc. [...]
[...] La désyndicalisation peut aussi s'expliquer par les facteurs politiques, nous allons étudier la montée de l'individualisme. L'individualisme est une conception qui tend à privilégier les droits, les intérêts et les valeurs de l'individu par rapport à ceux du groupe et de la communauté. Il prône l'autonomie individuelle face aux diverses institutions sociales et politiques qui exercent sur lui certaines règles. Il s'oppose ainsi à l'obligation du groupe envers lequel l'individu a des devoirs. La montée de l'individualisme dévalorise donc les engagements collectifs et donc accroît le phénomène de désyndicalisation. [...]
[...] La mobilisation est donc rendue difficile. Le phénomène de la désyndicalisation est donc caractérisé par l'institutionnalisation des syndicats et la différence entre le taux de syndicalisation du secteur privé et du secteur publique. Les facteurs explicatifs de la baisse du syndicalisme en France sont donc de nature économique comme par exemple la montée du chômage, de nature politique comme la montée de l'individualisme, et de nature sociale comme la flexibilisation de la main d'œuvre. La désyndicalisation s'explique donc par l'accumulation de ces trois catégories de facteurs regroupant chacun une multitude de facteurs. [...]
[...] La flexibilisation du marché du travail a un impact important sur le taux de syndicalisation car elle le diminue. Effectivement, les salariés étant sur le marché secondaire du travail (en contrat à durée déterminée, en intérim, ou à temps partiels) sont moins syndiqués (entre 2.4 et 6.1 que les salariés étant sur le marché primaire du travail ( de syndiqués). Cela s'explique par le fait que les salariés étant sur le marché secondaire du travail sont plus individualistes, moins revendicateurs et plus utilitaristes à l'égard des syndicats. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture