Dissertation de SES (niveau Terminale ES) répondant à la question : "En quoi la dégradation du marché du travail, depuis le début des années quatre-vingt, contribue-t-elle à modifier le système de protection sociale français ?".
[...] Le nouveau fonctionnement du marché du travail a généré des problèmes auxquels le système de protection sociale n'était pas préparé à répondre. En effet, de nouveaux publics, chômeurs de longue (et parfois de très longue) durée, travailleurs pauvres, jeunes en mal d'insertion professionnelle, etc. se sont retrouvés candidats à une prise en charge par la protection sociale. Or, le système n'a pas été construit pour cela. Pensé et mis en place au lendemain de la 2e Guerre Mondiale, le système de protection sociale est né dans le contexte d'un pays en plein ralentissement et en pénurie de main-d'œuvre, le financement comme l'accès aux droits ont été articulés autour de l'emploi (fidèle en cela aux origines bismarckiennes du système français). [...]
[...] On constate une augmentation du montant des cotisations (assurance maladie, retraite) de façon à réduire le déficit dans un contexte de redéfinition des droits : montant des retraites et âge de perception, déremboursements maladie, réduction des allocations chômage . En effet selon le document 3 issu de l'INSEE, on assisté à une nouveauté avec la création de la CSG en 1991. La CSG a été créée à l'initiative du gouvernement de Michel Rocard pour diversifier le financement de la protection sociale. La CSG est assise sur l'ensemble des revenus des personnes domiciliées en France : revenus d'activité, de remplacement, du patrimoine, ainsi que les revenus tirés des jeux. [...]
[...] Pour conclure nous pouvons affirmer qu'en dépit de gros déficits financiers, le système de protection sociale français s'est modifié pour tenter de résoudre les déficits auxquels l'a soumis la dégradation du marché du travail. Il a donc évolué et ainsi limité la généralisation de la précarité source de pauvreté d'inégalité conduisant ainsi à l'exclusion. Il forme ainsi un bouclier permettant de préserver le lien social tant que le chômage ne sera pas revenu à un niveau plus convenable. Néanmoins il semble qu'à court ou moyen terme de nouvelles réformes devront être lancé notamment sur la retraite. [...]
[...] En effet au 31 décembre 1992 en France d'après la DARES, on comptabilisait près de allocataires ayant droit au RMI. Ils étaient plus d'un million en 2002. En mars bénéficiaires l'ont perçu en France (métropole et DOM). Une majorité de ces personnes vivaient seules. Dans la continuité du RMI nous avons néanmoins assisté à la création de nouvelles règles et de nouveaux dispositifs tels que la CMU. Ces différentes modifications ont impliqué une inflexion déjà significative du système. 0n assiste à une modification profonde du mode de financement. [...]
[...] En effet les conditions d'indemnisation semblent être plus restrictives depuis la généralisation du chômage. De plus une crise d'efficacité vient se greffer aux difficultés financières dans la mesure où une partie des populations fragilisées par la nouvelle configuration de l'emploi passe à travers les mailles du filet de la protection sociale Tout le monde n'est donc plus correctement protégé, des "sans-droits" et des "fin de droits" apparaissent mettant les travailleurs sociaux en échec. C'est ce que nous démontre le document 1 intitulé la nouvelle question sociale, repenser l'Etat-providence qui nous montre que certains individus n'ont pas été touchés par les politiques sociales catégorielles On assiste alors depuis les années 80, à des populations faites d'individus, qui ont eu des parcours personnels et professionnel plutôt chaotiques, et se retrouvent alors exclus, d'abord du travail, puis de la plupart des instances permettant l'intégration dans notre société. [...]
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