A partir du moment où la manufacture concentrée (MC) apparaît, se pose pour les capitalistes le problème de la main d'oeuvre : les gens veulent rester à la campagne. Ils sont très indisciplinés : non respect des horaires, des consignes, de la discipline du travail, des délais, vols (matière première, produits)...
Au début du développement de la MC (1750-1760), selon Pollard : les 3/4 de la main d'oeuvre se composent d'ex-détenus, de pauvres vagabonds, d'enfants loués par les orphelinats religieux. A cette époque, la quasi totalité de la main d'oeuvre est une main d'oeuvre forcée.
[...] Les patrons optèrent pour la 2e solution : la rupture au moyen de la violence. C'est alors que la sous-traitance interne est abandonnée. Andrew Carnegie, propriétaire de la plus grosse firme d'acier, fait appel à Henri Frick, patron de choc qui mate les ouvriers et réputé pour ses qualités de briseur de syndicat. Très vite, la convention liant les travailleurs et la direction prend fin et n'est pas reconduite. Frick ordonne un lock-out (fermeture), mesure fréquente à l'époque pour fermer l'usine aux ouvriers ; il trouve des ouvriers remplaçants, des briseurs de grève, puis annonce que les ouvriers syndiqués sont renvoyés sur le champ. [...]
[...] Plusieurs stratégies vont être développées DISCIPLINE ET CONTROLE DE LA MO : la stratégie du bâton La carotte n'apparaîtra qu'au début des années 1920 : Taylor il est temps de dissimuler le fouet derrière l'épaule et de présenter une grosse prune aux salariés Le XIXeme est plutôt marqué par le bâton : il s'agit de l'ensemble des politiques de répression menées par les patrons contre les grévistes ou les mouvements syndicaux. l'exemple français En France, la répression du mouvement ouvrier est corrélée à l'histoire politique du pays (cf. Les Misérables de V. [...]
[...] Les non qualifiés sont destinés à aider les premiers, ils sont embauchés soit directement, soit par les ouvriers qualifiés, par contrat et pour le travail manuel simple. Pour l'ouvrier qualifié, il y a une coopération entre le capital et le travail : le partenariat. Ainsi, l'OQ est rémunéré à la tonne produite, à un taux qui fluctue en fonction des prix du marché de l'acier, taux limité à la baisse par un plancher. Les profits et les risques sont ainsi partagés et la rémunération des ouvriers dépend du marché de l'acier et non pas du rapport de force entre les employeurs et les employés sur le marché du travail. [...]
[...] La répression du mouvement ouvrier 1. LE PROBLEME DE L'OFFRE DE TRAVAIL ET DE L'INDISCIPLINE A partir du moment où la manufacture concentrée apparaît se pose pour les capitalistes le problème de la main d'œuvre : les gens veulent rester à la campagne. Ils sont très indisciplinés : non respect des horaires, des consignes, de la discipline du travail, des délais, vols (matière première, produits) Au début du développement de la MC (1750-1760), selon Pollard : les de la main d'œuvre se composent d'ex-détenus, de pauvres vagabonds, d'enfants loués par les orphelinats religieux. [...]
[...] Les ouvriers attaquent malgré tout l'usine, à l'arme à feu (on est aux Etats-Unis) provoquant une dizaine de morts. Pour finir, c'est une victoire de Carnegie, soutenu par la police. Les patrons suivent l'exemple. Le temps de travail est réévalué de 8 à 10h par jour. Conclusion Mais le patronat voit les limites de la violence : s'il peut forcer l'obéissance, il ne la fera jamais accepter. Le patronat comprend qu'il faut changer la mentalité des ouvriers, les imprégner de l'esprit capitaliste et du désir d'accumulation, ce qui demandera un véritable travail de changement des habitudes mentales . [...]
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