Fiche de questions sociales traitant de la prostitution (La prostituion, Malika Nor) (10 pages)
A travers l'ouvrage : La Prostitution, Malika Nor -forte d'une vaste expérience sur le terrain en tant qu'éducatrice spécialisée- ne nous présente pas un discours dramatisant ou moralisateur de la prostitution, mais nous propose en revanche une approche multiple de celle-ci : sociale, psychologique et juridique. Pour cela l'auteur use d'idées reçues afin de nous apporter un éclairage distancié et approfondi sur ce que l'on sait ou croit savoir de la prostitution et tente de nous faire poser des questions : « Tous les besoins doivent-ils être assouvis ? », « Est-il si naturel de louer son corps à un autre ? », « Le droit à disposer de son corps implique t-il celui de se prostituer ? »...etc. Ainsi pour Malika Nor l'indifférence de l'opinion au sort des personnes qui se prostituent est générale : la personne prostituée fait partie du paysage. Elle est là par choix. Elle exerce le plus vieux métier du monde. Métier rentable qui plus est? Autant d'idées reçues qui pourraient nous faire penser que la prostitution est un mal nécessaire et inéluctable : Les idées reçues sont tenaces, nées du bon sens populaire ou de l'air du temps, elles figent en phrases caricaturales des opinions convenues (?) elles se répandent partout pour diffuser « un prêt-à-penser » collectif auquel il est difficile d'échapper?1
Cette collection Les idées reçues, n'a pas pour but de s'insurger contre les « on-dit » et les clichés, mais simplement de faire comprendre leur raison d'être, de déceler la part de vérité qui se cache derrière leur formulation, et de leur donner une analyse nuancée, ce à quoi tend l'auteur dans ce livre.
Actuellement en deuxième année de formation au métier d'éducateur spécialisé, j'ai décidé d'effectuer mon deuxième stage court en Belgique dans une association s'occupant de femmes prostituées. Ne connaissant pas ce champ d'action de l'éducateur spécialisé, il m'a semblé très important de me Documenter, de lire un ouvrage à ce sujet afin d'avoir quelques apports et connaissances personnelles avant de débuter ce stage.
[...] La prostitution à longtemps été définie de façon moraliste. Ce n'est que depuis peu que les dictionnaires admettent l'existence d'une prostitution masculine, et ne considèrent plus seulement le fait de se prostituer comme une affaire d'ordre privé mais également comme un phénomène social. Nous débuterons donc notre première partie avec toutes les idées reçues que nous pourrions avoir sur le thème : prostitution et société. La première idée reçue sur la prostitution dont l'auteur nous fait part est C'est le plus vieux métier du monde Pour Malika Nor il s'agit de l'idée reçue sur la prostitution parmi les plus fausses et les plus dangereuses, en effet même s'il est commun d'évoquer la prostitution comme réalité universelle, atemporelle, bénigne, elle sous-tend qu'il est vain de vouloir lutter contre, que c'est un métier comme un autre et que ceux qui la pratiquent n'endurent aucune souffrance. [...]
[...] En France la prostitution est tolérée la prostitution en France est une activité libre, d'ordre privé. La France a ratifiée une convention internationale en 1960 qui dit La prostitution et la traite des êtres humains est incompatibles avec la dignité et la valeur de la personne En conséquence, tout encadrement législatif est interdit. Elle a pour seule restrictions de ne pas troubler l'ordre public et doit être le fait de personnes libres et majeures : ce qui a logiquement conduit à interdire le racolage, le proxénétisme et la prostitution des mineurs. [...]
[...] En effet abordant de nombreuses idées reçues sur la prostitution et les analysant Malika Nor à réussit à me faire interroger et à me donner des éléments et arguments sur tous les aprioris et préjugés que je pouvais avoir en tant que femme, mais également et surtout en tant qu'éducatrice spécialisée en formation. Son éclairage distancié et approfondi sur ce que je savais ou croyais savoir a été pour moi enrichissant, intéressant et formateur. Avoir lu ce livre avant de partir en stage dans une association accueillant des prostituées et leur entourage m'aura été d'une grande utilité. Ma principale question après la lecture de cet ouvrage serait : Et le travailleur social dans tout ça , où est sa place ? [...]
[...] Pour cela l'auteur use d'idées reçues afin de nous apporter un éclairage distancié et approfondi sur ce que l'on sait ou croit savoir de la prostitution et tente de nous faire poser des questions : Tous les besoins doivent-ils être assouvis ? Est-il si naturel de louer son corps à un autre ? Le droit à disposer de son corps implique t-il celui de se prostituer ? . etc. Ainsi pour Malika Nor l'indifférence de l'opinion au sort des personnes qui se prostituent est générale : la personne prostituée fait partie du paysage. [...]
[...] En 1998 par exemple l'Organisation Internationale du Travail (OIT) appelait à la reconnaissance de l'industrie du sexe, parce que cela permettrait aux gouvernements de contrôler les dimensions criminelles de cette industrie (trafic de stupéfiants ou prostitution infantile par exemple). Mais en même temps dans ce même rapport l'OIT reconnaissait que la prostitution est une des formes de travail les plus aliénés. Les études montrent que les femmes travaillent le cœur lourd se sentent forcées ou sont prises de remords et ont une image négative de leur identité propres. [...]
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